Cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle - Définition

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La nef de la cathédrale

Au début, la construction fut dirigée par un certain Bernardus, qui assumait sans doute les fonctions d'administrateur, tandis que l'architecte proprement dit portait le titre de « mirabilis magister Bernardus senex » et était chargé d'élaborer un plan de construction qui liait également ses éventuels successeurs. Ce plan prévoyait donc un édifice à triple nefs, avec transept saillant également à triple nefs, et un chœur sur le pourtour duquel les collatéraux se prolongeaient en déambulatoire. Ce chœur était doté de cinq chapelles, la chapelle centrale n'étant pas absidiale mais prise dans un mur à angle droit. À cela s'ajoutent deux chapelles orientées sur chacun des bras du transept.

Au centre du chœur s'élève le maître-autel au-dessus de la crypte où étaient conservées les reliques de l'apôtre, but suprême de tout le voyage. De hautes tribunes font tout le tour de l'édifice, y compris des bras du transept. C'est ainsi que la cathédrale présente une élévation intérieure à deux étages, les hautes tribunes évoquant la splendeur d'un palais, comme le fait remarquer le Guide du Pèlerin. Les nefs centrales du vaisseau longitudinal et du transept sont couvertes de voûtes en berceau renforcées par des doubleaux qui retombent sur des piliers.

Malgré ses dimensions monumentales, la cathédrale de Compostelle n'est pas seulement la plus grande église romane d'Espagne mais aussi l'une des plus vastes d'Europe, elle donne une impression générale d'élancement due à la remarquable structuration des divers éléments, particularité qui saute aux yeux lorsqu'on la compare à certains modèles français. Les supports, par exemple, sont relativement sveltes et montent à une grande hauteur, les piliers de section carrée - sur une plinthe également carrée - alternent avec des piliers aux angles arrondis portés par une plinthe cette fois circulaire, esquisse d'une alternance des supports qui par une scansion insensible, évite l'impression de monotonie que pourrait faire naître cet ensemble aux dimensions impressionnantes.

Chaque pilier est flanqué de demi-colonnes dont trois portent les doubleaux des bas-côtés et les tirants des arcades tandis que la quatrième, interrompue seulement par une étroite imposte, monte jusqu'à la naissance de la voûte. Aux grandes arcades du rez-de-chaussée, portées à une hauteur remarquable, correspondent au second niveau les ouvertures des tribunes, arcatures de baies géminées divisées par des colonnettes doubles accolées l'une derrière l'autre, le tout sous un arc de décharge.

Les gigantesques nefs centrales des vaisseaux tant longitudinal que transversal ne sont éclairées que par les fenêtres des collatéraux et des tribunes ainsi que par la tour de la croisée ce qui engendre un demi-jour diffus où la sévère structuration prend toute sa valeur. Le chevet est le seul à posséder une couronne de fenêtres, qui contribuait certainement à inonder d’une lumière mystique le saint des saints et le sépulcre du martyr avant que divers ajouts ultérieurs ne viennent affaiblir l’effet de cette remarquable mise en scène.

Slt benjamin

Le Trésor

Il est installé dans une chapelle gothique dans le bras sud du transept de la cathédrale.

Il possède un tympan représentant la figure équestre du saint Apôtre, elle date du XIIIe siècle. C’est une des premières représentations conservées de saint Jacques à cheval.

Le trésor abrite un ostensoir réalisé par Antoine d’Arfa (1539-1554), du « miracle » de la protection des disciples, poursuivis par les soldats du Préfet romain de Duyo (Dugium), sur le pont du rio Tambre, pont dénommé de « Las Pias », entre Negreira et Ons.

Parmi les autres objets, on remarquera un petit retable d’albâtre et de bois polychromé, d’origine anglaise. Donation faite par John Goodyear à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle, pour l’année Sainte 1456. Les deux derniers éléments représentent le martyr de saint Jacques par Hérode Agrippa (-10 avant J.-C.-44 après J.-C.), roi de Judée, et le navire de la translation de son corps.

A côté, la chapelle des Reliques, de style plateresque, réalisation de Juan de Alava, conserve la tête de saint Jacques Alphée, évêque de Jérusalem au Ier siècle.

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