L'ancien retable avait été dérobé vers 1960. Retrouvé récemment, mais incomplet, il est inscrit sur la Liste Supplémentaire des Monuments Historiques depuis le 24 novembre 1991 et exposé à la chapelle. De facture baroque, il est probablement l'ouvre de Hans Martersteck, sculpteur tyrolien très actif dans la région, établi à Bouquenom au XVIIIe siècle. La fleur des ailerons latéraux est une réplique presque exacte d'éléments analogues du retable de Rahling, qui lui, est signé par l'artiste, d'où cette présomption.
Le nouveau retable comprend :
un panneau central représentant Sainte Vérène et ses attributs, à droite un vase contenant un lys blanc ; le tout étant peint à l'acrylique, verni à l'alcool et patiné à l'ancienne. Le fond doré représente des rinceaux gravés similaires à ceux du décor intérieur de la chapelle.
des volets gauche et droite qui représentent ouverts des motifs décoratifs symétriques gravés et dorés et fermés des motifs décoratifs gravés et dorés. La représentation du calice et de l'Agneau pascal, couché sur la Bible, occupe l'ensemble des volets.
Le format de l'ensemble ouvert mesure 1,6 mètre de hauteur et 2 mètres de largeur.
Alentours de la chapelle
À proximité de la chapelle se trouve une grotte de Lourdes, en blocs de grès provenant de la forêt de Saint-Louis-lès-Bitche. Travail réalisé bénévolement par des habitants du village, en 1958, pour le centenaire des apparitions de Lourdes.
La grotte de Lourdes
Autel extérieur, servant aux grandes manifestations du premier mai (fête de Sainte Vérène) et croix érigée suite à un vœu émis lors des batailles de la Libération, en décembre 1944.
Calvaire typique du Pays de Bitche, portant l'inscription peut-être surajoutée de 1827, avec les effigies de saints protecteurs ruraux : sainte Vérène en habits de paysanne du XIXe siècle, saint Marc avec le lion et la palme du martyre, saint Wendelin avec le chien et la houlette de berger.
Une source d'eau très douce des Vosges du Nord, a sans conteste contribué à l'installation et au développement du sanctuaire. Située plus bas que le site, à une bonne centaine de mètres, elle a fourni l'eau aux ermites durant des siècles. Transformée depuis la nuit des temps en lavoir, elle a servi comme tel aux lavandières du village d'Enchenberg.
Statuaire
Statue récente en marbre de Carare, copie exacte de celle du retable volé en 1974, réalisée après ce vol selon carte postale ancienne.
Fête
Si sainte Vérène, protectrice des animaux domestiques, est fêtée le 1er septembre, c'est le 1er mai qu'a lieu le grand pèlerinage, le seul connu en Alsace-Lorraine, instauré à la suite d'un vœu fait en 1770 par les habitants du village voisin de Lambach et des agglomérations environnantes, à l'époque où la peste bovine sévissait dans la région.
Chemin de croix
Emprunté par les pèlerins de sainte Vérène pour se rendre à l'église paroissiale située jusqu'en 1861 à droite du presbytère, un chemin creux est jalonné par les quatorze stations du chemin de croix. Les stations dataient de la fin du XVIIIe siècle, mais beaucoup furent remplacées dans la seconde moitié du XIXe siècle pour mauvais état. D'autres furent réparées ou remplacées récemment. Sculptées dans le grès, elles sont formées de stèles au bord supérieur cintré posées sur un socle par l'intermédiaire d'un support.