Château de Bouillé - Définition

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Introduction

Les ruines du château de Bouillé, du XVe siècle/XVIe siècle, se trouvent sur la commune de Torcé-Viviers-en-Charnie, en Mayenne.

Il reste aujourd'hui de l'ancien château une tour transformée en maison d'habitation.

Au début du XXe siècle l'Abbé Angot décrivait ainsi ce qu'il en restait : « Les ruines, qui couvrent aujourd'hui un espace de plusieurs hectares, présentent encore quelques parties intéressantes : le vieux logis, simples servitudes du château probablement; la grosse tour, avec ses sous-sols voûtés; la chapelle ou crypte à-demi enterrée; la tour du trésor, en style de la Renaissance, bel échantillon de ce qu'était le dernier château, bâti de 1490 à 1510. Entre ces édifices plus ou moins ruineux, les fondations des bâtiments principaux s'enchevêtrent dans tous les sens, et, quoiqu'on ne puisse plus reconstituer leur ensemble, laissent l'impression d'une des plus regrettables dévastations commencée par les éléments et achevée par les hommes. Les textes seuls peuvent aujourd'hui faire parler ces ruines et ces décombres. »

Les remparts du château de Bouillé

Géographie

La vallée, où le château était situé à 1 km au nord du bourg de Torcé, entre les buttes de Viviers au sud et celles de Voutré au nord, donne naissance à des cours d'eau dont les uns s'en vont à l'Erve, les autres à la Vègre. Bouillé se situe au point de séparation des deux bassins.

Description du château au XVIIe siècle

Le marquis René de Quatrebarbes décrit ainsi le domaine et le château tels qu'il les avait vus au milieu du XVIIe siècle :

  • La terre de Bouillé est de si grande étendue, qu'outre la forest de Charnie que l'on voit du château de Bouillé, elle est composée des seigneuries de sept ou huit paroisses et enrichie de soixante métairies situées dans la vallée de l'Erve, le meilleur pays du Maine; lesquels lieux sont tous bâtis comme des maisons de noblesse et accompagnés de bois de futaye. Le château et le bourg de Bouillé furent brûlés au moment de la guerre des Anglois, ce qui força Foucquet de Bouillé et Jeanne de Boisgamats, sa femme, à se réfugier dans la ville de Laval et à demeurer pendant quelque temps, tantôt dans une maison de la rue de la Rivière, tantôt au Boisgamaz. Le château de Bouillé, augmenté successivement, ressembloit plutôt à une ville qu'à une maison particulière; aussi l'incendie dont nous venons de parler, força à le rebâtir et à en faire une des plus belles maisons du royaume.
  • Le château, écrit-on en 1689, est composé d'un entier corps de logis, où il y a plusieurs accompagnements et logements de salles basses et hautes, chambres et antichambres, cabinets, cuisines, offices, caves au-dessous, une chapelle au bout dudit accompagnement, une grande cour close de murailles, trois cours aux environs d'icelle; écuries, terrasses, portes cochères, ponts-levis et planchettes et fossés revêtus de fortes murailles; une basse-cour composée de plusieurs bâtiments et écuries, granges et étables; tous lesdits bâtiments couverts d'ardoises; jardins, vergers et issues joignant ledit château; trois avenues revêtues de bois de haute futaye; deux jeunes bois de haute futaye proche les avenues, nommés les Semés, contenant environ trois arpens, au milieu desquels est un bâtiment logeable avec une chapelle, nommée la chapelle du Semé, fondée sous le nom de Saint René; le domaine de 200 journaux de terre labourable et six vingts hommées de pré; les bois de haute futaie et taillis de la Charnie, contenant plus de 2000 arpens et 700 arpens de landes.
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