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Le château fort de Guise est aujourd'hui propriété de la ville de Guise qui l'a confié au Club du Vieux Manoir. Le Club du Vieux Manoir en assure la restauration, l'entretien, l'ouverture au public ainsi que l'animation. Il est heureux de vous y accueillir :
- En visite, en individuel ou en groupe, tous les jours, du 15 janvier au 15 décembre. Le château vous révélera les différents étages du donjon, des bastions, des casemates d'artillerie, deux salles de musée archéologique, les souterrains de contre-mine, les grands celliers du bâtiment des 3000, la galerie dite « des lépreux »…
- En visite et ateliers pédagogiques visites à thèmes, ateliers architecture, cotte de maille, nature, cuir, laine...
- En camp-chantier dès 13 ans
- Lors des Grandes Heures du Duc de Guise, animations avec campement, vie médiévale, combats, tournoi de chevalerie, la première quinzaine d'août.
La vie des bâtiments
La collégiale Saint-Gervais-Saint-Protais
Une chapelle contemporaine du donjon en est à l'origine. Un chapitre de chanoines s'y installe dès 1052. Plusieurs fois rebâtie et agrandie, elle pouvait accueillir au XVIe siècle plus de 300 personnes et était entourée d'un cimetière et du cloître des chanoines. Détruite au début du XIXe siècle, elle fut mise au jour lors d'une campagne de fouilles archéologiques de sauvetage par le Club du Vieux Manoir. Son plan au sol a été restitué par le Club du Vieux Manoir.
Le château féodal
Encore bien visible aujourd'hui, il occupait la même surface qu'aujourd'hui entouré par de hautes courtines reliées par des tours circulaires dont trois d'entre-elles possèdent encore des vestiges
- La basse cour : Dominée par la collégiale elle était pourvue d'une grange très vaste mais aussi de nombreuses constructions de pierre souvent réutilisées comme caves des bâtiments du XVIe siècle.
- La haute cour : Dominée par le donjon d'une hauteur actuelle de 32,50 mètres et d'une circonférence de 55 mètres avec des murs en grès des Ardennes de 5,75 mètres d'épaisseur. Le donjon est composé de trois étages. La salle basse, aveugle au moyen-Age, servait de grenier. Les deux étages supérieurs, lieux de vie et de défense comportent chacun une cheminée et de nombreuses embrasures de tir et étaient couverts de voûtes sur croisées d'ogives dont l'une est toujours en place. Au XVIe siècle, le donjon fut couvert par un toit en poivrière de 22,50 mètres de hauteur. Dès le XIIe siècle un palais ou hôtel seigneurial, au pied du donjon, vient compléter ses espaces de vie.
Les portes
Froissart dénombre trois pont-levis en "tournoiement". L'emplacement de deux d'entre-eux est conservé, l'un à chaîne, l'autre à contrepoids.
La forteresse (XVIe siècle)
Elle entoure le château du Moyen Âge en y greffant, à l'emplacement d'anciennes tours féodales, des bastions à orillons pour flanquer les remparts.
- Le bastion de l'alouette : Partie avancée des fortifications flanquant les remparts ouest et sud, il assurait la défense des portes d'entrée et de secours. Il est pourvu de deux casemates de 12 mètres sur 7. Ses remparts ne font pas moins de 48,50 mètres de haut et certains murs atteignent plusieurs dizaines de mètres d'épaisseur. Le bastion est pourvu d'une galerie d'écoute et de contre-mine ménagée tout au pied des courtines, dans l'épaisseur même de la maçonnerie.
- Le bastion de la Charbonnière : Construit en 1540, de même style que le précédant, nous ne lui connaissons pour l'instant qu'une seule casemate d'une capacité d'accueil de 40 hommes. Il servait à la protection du rempart sud et de la porte de secours.
- Le bastion de la Haute Ville : Bastion ouvert, construit à l'initiative de Claude de Lorraine, il protège l'entrée de la forteresse. Il dispose d'une galerie d'escarpe à double coffre, de 110 mètres de long.
- L'entrée des carrosses : Monumentale, elle s'appuie sur les maçonneries du Moyen Âge et dessert l'ensemble des espace de la forteresse
- L'arsenal : Il s'agissait d'un grand bâtiment d'une hauteur de huit étages (dont cinq sous combles) fortement endommagé pendant la Première Guerre mondiale. Il servait d'arsenal en temps de paix ou de caserne pendant les guerres. Son ancien rez-de chaussée, transformé en cellier est composé de deux salles voûtées de de 52,70 mètres de long sur 10, 70 mètres de large. Les dimensions considérables de ce bâtiment donnent à elles seules la mesure de l'ampleur de la forteresse et de l'importance des garnisons qu'elle pouvait accueillir.
- Les souterrains : En partie antérieurs au XVIe siècle, ils sont voûtés de briques et chaque bastion est pourvu de souterrains d'escarpe assurant la contre-mine. Une grande partie d'entre-eux est encore remblayée.
Le fort
Vauban ne fait qu'affiner (par de petites rectifications ou de simples restaurations) la forteresse XVIe dont l'importance stratégique commence à décliner mais qu'il juge en 1673 « exceptionnelle ». Cependant, c'est par d'importants mouvements de terre, notamment aux dehors de la forteresse, que Vauban laissera sa marque à Guise.