Le château de Rochebaron, sis sur un éperon rocheux à 1,5km environ, à vol d’oiseau, en contrehaut et au nord-ouest de la localité de Bas-en-Basset, est constitué d’un vaste périmètre renfermant plusieurs enceintes successives emboîtées. L’enceinte extérieure, la plus ample, dessine grosso modo un rectangle allongé, de 200m sur 50m, dont l’axe long est orienté très approximativement est-ouest, et auquel donne entrée une porte fortifiée encadrée de deux tourelles. Les trois cinquièmes ouest de ce périmètre abritaient autrefois la majeure partie du hameau castral, dont il ne subsiste plus guère de traces. Les deux cinquièmes est, délimités à leur tour par une enceinte, comprennent, au sud, la basse-cour du château, dans laquelle s'élevaient d'autres maisons (dont celle récemment restaurée, et qui sert de bâtiment d’accueil) et la grange seigneuriale, et, au nord, coiffant le sommet arrondi de l'éperon, délimité par de nouvelles murailles, le château proprement dit. À son tour, celui-ci peut être subdivisé en deux parties :
L’ensemble recèle quelques éléments antérieurs aux reconstructions du début du XVe siècle. L'angle nord-est de la tour triangulaire est, sur toute sa hauteur, le résidu d'une tour plus ancienne écroulée. Les soubassements du complexe composé de la chapelle et du portail à tourelles attenant, pourraient, comme le suggère le fait qu’ils sont construits avec des moellons d’une taille presque deux fois supérieure à ceux du reste de l'élévation, appartenir aux constructions antérieures à la Guerre de Cent ans et remonter au XIIIe siècle. En tout état de cause, le château gothique est certainement redevable aux constructions antérieures pour ce qui est du plan général du noyau central, plan qui fut repris tel quel.
La façade du complexe porte à tourelles/chapelle semble avoir été érigée en plusieurs étapes, mais très rapprochées dans le temps, et paraît devoir être considérée comme à peu près contemporaine de la grande tour circulaire. Les caractéristiques architectoniques de ces deux éléments permettent sans équivoque de situer leur construction au XVe siècle.