Château de Roquedols | |||
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Période ou style | |||
Propriétaire actuel | État français | ||
Destination actuelle | centre d'information du parc national des Cévennes | ||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Département | Lozère | ||
Région | Languedoc-Roussillon | ||
Commune française | Meyrueis | ||
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Le château de Roquedols est un château situé dans la commune française de Meyrueis, en Lozère. Il abrite un centre d'information du parc national des Cévennes.
Le château est situé sur le territoire de la commune de Meyrueis, en Lozère, l'ancienne province du Gévaudan. Il est situé à l'écart de la ville, à deux kilomètres au sud, le long de la vallée du Béthuzon.
Les archives les plus anciennes citent la présence d'un « mas » sur ce lieu dès 1300. Le premier document écrit évoquant un château ne date, lui, que de 1607. Pourtant, un linteau de la porte d'entrée affiche la date de 1534, laissant supposer que la construction de l'édifice actuel est bien de la première moitié du XVIe siècle. On est en tout cas loin de ce qui était signalé au XIXe siècle sur la foi de deux « documents historiques » : on évoquait alors des tours et des murs construits à l'époque romane et un chant de troubadour « du XIIe siècle » prenait le château pour cadre d'un roman courtois. Ces témoignages étaient en fait issus de l'imagination d'un auteur du XIXe siècle !
Dès 1329, un certain Pierre Pagès, originaire d'une grande famille d'Aquitaine, acquiert la totalité des cens (redevances que le propriétaire d'une terre payait au seigneur) du domaine de Roquedols, partie de la baronnie de Meyrueis. D'importants personnages locaux, nommés à plusieurs reprises consuls ou viguiers de Meyrueis, sont issus de cette famille Pagès. Il est probable qu'une maison forte soit édifiée au XIVe siècle avant d'être remplacée (ou modifiée ?) par le château actuel (construit avant 1534). Hérail de Pagès, sire de Pourcarès, s'illustre alors en tant que capitaine huguenot pendant les guerres de religion. En 1604, le roi Henri IV érige la terre de Roquedols en baronnie pour remercier les Pagès Pourcarès de leur fidélité à sa cause au cours des conflits. En 1715, le château passe à la famille Dupont de Bossuges.
Au XIXe siècle, le baron de Roquedols fait une carrière politique locale assez brillante. À l'extinction du dernier représentant de la lignée des Pagès, en 1885, la baronnie est vendue à messieurs Breuil, Dayre et Jouve. Le château, lui, est racheté par les Dol, une famille d'industriels de Marseille. Le domaine est alors livré à la surexploitation forestière par les trois associés qui ne font pas d'affaires florissantes. Après saisie, les terres sont revendues à la châtelaine, Mme Dol (1893). À sa mort, Roquedols revient à son petit-fils, Gabriel-Joseph-Auguste Dol. En 1933, Gabriel Dol passe une convention avec deux marchands de bois, messieurs Joubert et Fabre, qui les autorise à exploiter les bois environnants pendant vingt-cinq ans, exceptés les arbres situés aux alentours du château. L'année suivante, le service des Eaux et Forêts (aujourd'hui ONF) est à son tour saisi d'une offre de vente du châtelain (1934). En 1937, un décret classe les 269 hectares du domaine de Roquedols en forêt de protection, puis, en 1938, l'acte de vente est passé. Il porte d'une part sur la forêt, d'autre part sur le château et les dépendances.
Pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), le château sert de refuge aux services forestiers repliés de l'est de la France. Il abrite également les dépôts de certains musées nationaux, notamment le musée Fabre de Montpellier. Le château, devenu résidence de vacances des conservateurs généraux du service, est inscrit à l'inventaire des sites (1960). En 1973, l'office national des forêts confie le château et ses abords immédiats au parc national des Cévennes (créé en 1970). Celui-ci en entreprend la réfection (la gestion directe du château lui étant déléguée par l'administration des Domaines). Cependant, depuis 2006, en raison de mesures de sécurité dues à la vétusté des installations électriques, le bâtiment n'est plus ouvert au public.