Les CFC doivent leurs intérêts principaux à leurs propriétés : inerte, stable, ininflammable et non toxique, ainsi que dans leurs prix de fabrication. En effet ces derniers ne coûtent quasiment rien à la production, c’est pour cela notamment que les gaz nobles, très coûteux, ne sont pas utilisés à leur place.
Avant que les CFC ne soient découverts et produits de façon industrielle, d'autres gaz servaient à leur place comme : l'ammoniac anhydre (NH3), le tétrachlorométhane (CCl4), le chlorométhane (CH3Cl), le dioxyde de soufre (SO2) et le méthane (CH4) qui étaient toxiques et/ou inflammables et/ou explosifs, provoquant ainsi de nombreux accidents domestiques : des gens mouraient asphyxiés ou brûlés vifs durant leur sommeil à cause d’une fuite de leur réfrigérateur ou lors de l’utilisation d’une bombe aérosol, le méthane propulsant le liquide pouvant former un mélange détonant avec l’air dans une pièce close.
Dans les années 80, les CFC étaient utilisés dans plusieurs secteurs industriels :
Un autre intérêt des CFC réside dans le fait qu'ils ont tous un point d'ébullition différent et peuvent donc convenir à des applications variées.
Les CFC servent en majorité dans l’industrie du froid, dans les climatiseurs, qu'ils soient intérieurs ou dans une voiture et dans les réfrigérateurs, congélateurs, industriels ou domestiques.
Que l'installation soit un réfrigérateur ou un climatiseur, le principe est le même : Pour fabriquer du froid, on joue sur le changement d’état liquide-gaz : la vaporisation. En effet, pour refroidir un gaz il suffit d’augmenter la pression de ce dernier, d’où le rôle d’un compresseur qui liquéfie le gaz en augmentant sa pression. Ensuite lorsque le liquide ainsi produit va se retrouver en contact avec la chaleur du milieu, il va l’absorber pour redevenir gazeux : c’est un échange thermique entre le milieu et le réfrigérant. C'est le même principe que l’on observe lorsque l’on fait bouillir de l’eau : on augmente la température de l’eau (liquide) et il se forme de la vapeur d’eau (gaz).
Le choix du réfrigérant s’est porté sur les CFC pour leur :
Pour l'industrie du froid les CFC utilisés sont notamment le Fréon 11 et le Fréon 12.
Schéma de fonctionnement d’un réfrigérateur :
Pour cette industrie, on a besoin d'un puissant solvant :
Les CFC ayant une grande capacité à dissoudre les graisses, ils sont parfaits pour ce type d’industrie.
Dans cette industrie, on a besoin d’une substance inodore, incolore, stable, inerte, ininflammable et avec une vitesse d’évaporation élevée ; il faut que le gaz se libère rapidement. De plus, il ne faut pas qu’il réagisse avec la substance propulsée, d’où la nécessité d’un produit inerte.
Le fonctionnement des bombes aérosols est le même que celui des extincteurs : le principe consiste à mettre un gaz propulseur et le produit (par exemple de la laque) en contact (d’où la nécessité qu’il soit inerte) dans une même bouteille où la pression est très forte afin de les stocker sous forme liquide (cela permet d’augmenter la quantité de matière stockée). Dès lors que l’on diminuera la pression en appuyant sur le bouton, le gaz propulseur se vaporisera, passant de l’état liquide à l’état gazeux (la seule chose qui le maintient liquide est la forte pression) et entraînant, avec lui, le produit (ici la laque).
L'industrie des mousses a besoin d’un gaz pour souffler des mousses.
Il faut donc un gaz :
L'utilisation d’air comprimé comme agent de soufflage aurait pu paraître plus simple, mais cette alternative doit être utilisée à très forte pression difficile à obtenir et explose à la moindre étincelle, ce qui avantage encore une fois les CFC.
Les CFC sont responsables pour une bonne part de la destruction de la couche d'ozone. Ils sont 20 000 fois plus destructeurs que de simples molécules de dioxyde de carbone. Ils modifient les molécules d'ozone de l'atmosphère (O3) en enlevant un atome d'oxygène. Comme ils se dégradent progressivement mais très lentement dans l'atmosphère, leur effet destructeur se poursuit pendant plusieurs siècles après leur émission. C'est pourquoi certains États, dont le Québec, les ont déjà interdits.