L'article d'Einstein considéré comme fondateur de la relativité ne comporte aucune référence à d'autres auteurs. Cette omission est employée comme argument contre Einstein. Mais il s'agit d'un trait assez général chez le physicien allemand. Quand il dut définir en quelques phrases les deux théories de la relativité, dans une lettre à Robert Amiet, il ne cita que les noms de Lorentz et James Clerk Maxwell pour la relativité restreinte (et employa l'adjectif newtonien), et aucun nom pour la relativité générale. Il n'employa pas non plus la première personne. En 1929 Einstein dit écrire un article sur le Fernparallelismus ne se référant à aucun travail antérieur, même les siens.
Il arriva à Einstein d'être sollicité par des auteurs réclamant qu'Einstein fasse mention de leurs propres travaux. Gustave Le Bon écrivit à Einstein en 1922 pour lui demander de signaler qu'il avait trouvé 20 ans plus tôt l'équivalence énergie-matière (E=mc2), en lui donnant des références. Einstein répondit qu'il l'aurait mentionné s'il en avait eu connaissance, et demanda à Le Bon de lui en dire plus sur sa démarche. Le Bon lui donna des références parlant de lui, mais aucune ne mentionnait de démonstration de son équivalence énergie-matière, avec un facteur selon Le Bon de « 510 milliards de kilogramme-mètre par gramme ». Einstein ne pouvait donner suite à la requête, ce facteur étant 18 fois inférieur à c², facteur démontré par la relativité restreinte. Face aux accusations de Le Bon « Je crois bien que vous ne lisez que vos propres travaux » « J'ai le regret de constater qu'une fois de plus les Germains ont conservé l'habitude d'ignorer totalement les travaux des étrangers. » Einstein donna deux réponses applicables à l'ensemble des polémiques: « Il est juste que ma connaissance de la litérature (sic) est relativement faible, mais j'ai toujours cherché à rendre justice à tous les auteurs, dont je connaissais les traveaux (sic). » « Finalement je vous assure, que les crimes contre la propriété intellectuelle sont des affaires personnelles et non nationales. » Les biographes de Le Bon jugent sa démarche plutôt orgueilleuse.
Élie Cartan écrivit lui aussi à Einstein pour lui demander de signaler que la notion de Fernparallelismus (parallélisme absolu) qu'il employait dans ses articles de 1929 était un cas particulier d'une notion développée par Cartan: l'espace à connexion euclidienne. Einstein, qui respecte fortement Cartan, lui propose de rédiger un historique de la notion qu'Einstein fera publier en complément de son prochain article sur le sujet, ce que Cartan accepte volontiers.
D'autres auteurs se voient parfois attribuer certains pans de la théorie de la relativité. L'équation E=mc2 est parfois attribuée à Friedrich Hasenöhrl ainsi qu'à Wilhelm Wien, Olinto De Pretto, S. Tolver Preston.
Quant à la théorie de la relativité en général, certains auteurs en attribuent également des pans à Marcel Grossmann ou Mileva Einstein (née Marić). Ici il est impossible de trancher puisque tous deux ont volontairement aidé Einstein, et en se trouvant ensemble, donc sans laisser de correspondance sur leur collaboration. En ce qui concerne Mileva, les historiens lui attribuant un rôle sérieux sont marginaux, quoique les biographes serbes soient particulièrement en pointe sur ce sujet. Leurs opposants rétorquent que Mileva n'a publié aucun travail de physique majeur à son nom, y compris après leur séparation, alors qu'Albert fut un physicien tout aussi prolifique après leur séparation. Ils ne croient donc pas qu'elle ait jamais été une grande physicienne.