Relativité générale - Définition

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Introduction

Albert Einstein
Avant Einstein
Avec Einstein
En physique des particules
Méta

La relativité générale, fondée sur le principe de covariance (En statistiques, la covariance est un nombre permettant d'évaluer le sens de variation de deux...) générale qui étend le principe de relativité (Le principe de relativité affirme que les lois physiques s'expriment de manière identique...) aux référentiels non-inertiels, est une théorie (Le mot théorie vient du mot grec theorein, qui signifie « contempler, observer,...) relativiste de la gravitation (La gravitation est le phénomène d'interaction physique qui cause l'attraction...), c'est-à-dire qu'elle décrit l'influence sur le mouvement des astres de la présence de matière (La matière est la substance qui compose tout corps ayant une réalité tangible. Ses...) et, plus généralement d'énergie (Dans le sens commun l'énergie désigne tout ce qui permet d'effectuer un travail, fabriquer de la...), en tenant compte des principes de la relativité restreinte (La relativité restreinte est la théorie formelle élaborée par Albert Einstein...). La relativité générale englobe et supplante la théorie de la gravitation universelle d'Isaac Newton (Isaac Newton (4 janvier 1643 G – 31 mars 1727 G, ou 25 décembre...) qui en représente la limite aux petites vitesses (comparées à la vitesse (On distingue :) de la lumière) et aux champs gravitationnels faibles.

La relativité générale est principalement l'œuvre d'Albert Einstein (Albert Einstein (né le 14 mars 1879 à Ulm, Wurtemberg, et mort le...), dont elle est considérée comme la réalisation majeure, qu'il a élaborée entre 1907 et 1915. Les noms de Marcel Grossmann et de David Hilbert (David Hilbert (23 janvier 1862 à Königsberg en Prusse-Orientale –...) lui sont également associés, le premier ayant aidé Einstein à se familiariser avec les outils mathématiques nécessaires à la compréhension de la théorie (la géométrie (La géométrie est la partie des mathématiques qui étudie les figures de l'espace...) différentielle), le second ayant franchi conjointement avec Einstein les dernières étapes menant à la finalisation de la théorie après que ce dernier lui eut présenté dans le courant de l'année (Une année est une unité de temps exprimant la durée entre deux occurrences d'un évènement lié...) 1915 les idées générales de sa théorie.

La relativité générale est fondée sur des concepts radicalement différents de ceux de la gravitation newtonienne. Elle énonce notamment que la gravitation n'est pas une force (Le mot force peut désigner un pouvoir mécanique sur les choses, et aussi, métaphoriquement, un...), mais est la manifestation de la courbure (Intuitivement, courbe s'oppose à droit : la courbure d'un objet géométrique est...) de l'espace (en fait de l'espace-temps), courbure elle-même produite par la distribution de matière. Cette théorie relativiste de la gravitation donne lieu à des effets absents de la théorie newtonienne mais vérifiés, comme l'expansion de l'Univers (L'Univers est l'ensemble de tout ce qui existe et les lois qui le régissent.), ou potentiellement vérifiables, comme les ondes gravitationnelles et les trous noirs. Aucun des nombreux tests expérimentaux effectués à ce jour (Le jour ou la journée est l'intervalle qui sépare le lever du coucher du Soleil ; c'est la...) (2009) n'a pu la mettre en défaut, à l'exception possible de l'anomalie Pioneer (L'anomalie Pioneer ou l'effet Pioneer désigne la différence entre la trajectoire observée et la...) qui pourrait être la première indication (Une indication (du latin indicare : indiquer) est un conseil ou une recommandation, écrit...) d'un écart entre les phénomènes observés et la relativité générale, quoique d'autres interprétations de ce phénomène soient envisageables.

Généralités

Nécessité d'une théorie relativiste de la gravitation

Représentation bidimensionnelle de la distorsion spatio-temporelle. La présence de matière modifie la géométrie de l'espace-temps (La notion d'espace-temps a été introduite au début des années 1900 et reprise...).

La théorie de la gravitation universelle proposée par Newton à la fin du XVIIe siècle se fonde sur la notion de force de gravitation agissant selon le principe d'action à distance, c'est-à-dire le fait que la force exercée par un corps (par exemple le Soleil) sur un autre (la Terre) est déterminée par leur position relative à un instant (L'instant désigne le plus petit élément constitutif du temps. L'instant n'est pas...) donné, et ce quelle que soit la distance les séparant. Ce caractère instantané est incompatible avec l'idée de la relativité restreinte proposée par Einstein en 1905. En effet, selon cette dernière, aucune information ne peut se propager plus vite que la vitesse de la lumière (La vitesse de la lumière dans le vide, notée c (pour...) dans le vide (Le vide est ordinairement défini comme l'absence de matière dans une zone spatiale.). Par ailleurs, le principe de l'action à distance repose sur celui de la simultanéité (En physique, la simultanéité de deux évènements est le fait qu'ils se...) de deux événements : la force que le Soleil (Le Soleil (Sol en latin, Helios ou Ήλιος en grec) est l'étoile...) exerce sur la Terre (La Terre est la troisième planète du Système solaire par ordre de distance...) à un instant donné est déterminée par leurs propriétés « à cet instant ». La relativité restreinte stipule (En botanique, les stipules sont des pièces foliaires, au nombre de deux, en forme de feuilles...) que le concept de simultanéité de deux événements n'est pas défini, la perception de la simultanéité étant différente (En mathématiques, la différente est définie en théorie algébrique des...) d'un observateur à un autre pour peu que ceux-ci soient animés d'une vitesse relative (L'expression vitesse relative est communément utilisée, pour exprimer la différence...) non nulle. Ces contradictions amènent Einstein dès 1907 à réfléchir à une théorie de la gravitation qui soit compatible avec la relativité restreinte. Le résultat de sa quête est la théorie de la relativité (Cet article traite de la théorie de la relativité à travers les âges. En physique, la notion de...) générale.

De la relativité de Galilée (Galilée ou Galileo Galilei (né à Pise le 15 février 1564 et mort à Arcetri près de Florence,...) à la relativité restreinte

Au XVIe siècle, Galilée affirme et explique que les lois de la physique (La physique (du grec φυσις, la nature) est étymologiquement la...) sont les mêmes dans des référentiels en translation rectiligne et uniforme les uns par rapport aux autres. C'est le principe de relativité (de Galilée).

Il utilisera aussi l'additivité des vitesses, selon laquelle n'importe quelle vitesse peut être atteinte, le tout (Le tout compris comme ensemble de ce qui existe est souvent interprété comme le monde ou...) n'étant qu'une question de moyens. Si une balle roule à 10 km/h dans un train (Un train est un véhicule guidé circulant sur des rails. Un train est composé de...) (et dans le sens (SENS (Strategies for Engineered Negligible Senescence) est un projet scientifique qui a pour but...) de la marche) qui va lui-même à 100 km/h par rapport au sol, alors la balle va à 110 km/h par rapport au sol.

Dans sa Mécanique (Dans le langage courant, la mécanique est le domaine des machines, moteurs, véhicules, organes...), Isaac (ISAAC est un algorithme capable de générer des nombres pseudo-aléatoires, tombé dans le domaine...) Newton présupposait que les corps étaient dotés d’une vitesse absolue (L'absolue est un extrait obtenu à partir d’une concrète ou d’un...), autrement dit qu’ils étaient soit « réellement » au repos, soit « réellement » en mouvement. Il remarqua aussi que ces vitesses absolues étaient non mesurables autrement que relativement aux vitesses des autres corps (de la même manière, la position d’un corps n’était mesurable que relativement à celle d’un autre corps, etc.). En conséquence, toutes les lois de la mécanique newtonienne (La mécanique newtonienne est une branche de la physique. Depuis les travaux d'Albert Einstein,...) devaient opérer à l’identique quel que soit le corps considéré et quel que soit son mouvement.

Cependant, Newton pensait que sa théorie ne pouvait avoir de sens sans l’existence d’un référentiel fixe absolu dans lequel la vitesse de tout corps pourrait être mesurée, même si celui-ci ne pouvait être détecté.

En fait, il est possible en pratique de bâtir une mécanique newtonienne sans cette hypothèse : la théorie résultante (nommée d’ailleurs relativité galiléenne) n’a d’ailleurs pas d’intérêt opérationnel particulier et ne doit pas être confondue avec la relativité d'Einstein qui implique en plus la constance de la vitesse de la lumière (La lumière est l'ensemble des ondes électromagnétiques visibles par l'œil...) dans tous les référentiels et en moins l’hypothèse galiléenne que les vitesses relatives s’additionnent (ces deux postulats sont en effet mutuellement incompatibles).

Au XIXe siècle, le physicien (Un physicien est un scientifique qui étudie le champ de la physique, c'est-à-dire la...) écossais James Clerk Maxwell (James Clerk Maxwell (13 juin 1831 à Édimbourg, en Écosse -...) formula un ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble désigne intuitivement une collection...) d’équations, les équations du champ électromagnétique (Un champ électromagnétique est la représentation dans l'espace de la force...), qui conduisait à prédire la propagation d'ondes électromagnétiques de vitesse c = \frac{1}{\sqrt{\varepsilon_0 \mu_0}} dans un milieu électrostatique de constante ε0 et magnétostatique (La magnétostatique est l’étude du magnétisme dans les situations où le...) de constante μ0. Cette vitesse phénoménalement élevée, même dans un milieu raréfié comme l'air (L'air est le mélange de gaz constituant l'atmosphère de la Terre. Il est inodore et...), avait la même valeur que la vitesse de propagation de la lumière. Il proposa que la lumière ne soit rien d'autre qu'une onde électromagnétique (L'onde électromagnétique est un modèle utilisé pour représenter les...).

Les théories corpusculaires de la lumière semblaient compatibles avec le principe de relativité de Galilée ainsi que la théorie de Maxwell qui penchait en faveur de l'existence d'un éther luminifère envisagé par Huygens. Mesurer la vitesse du système solaire (Le système solaire est un système planétaire composé d'une étoile, le...) par rapport à ce milieu élastique fut l'objet (De manière générale, le mot objet (du latin objectum, 1361) désigne une entité définie dans...) des expériences d’interférométrie menées par Michelson et Morley. Leurs expériences ont démontré que le vent (Le vent est le mouvement d’une atmosphère, masse de gaz située à la surface...) apparent d'éther était nul, quelle que soit la période de l'année. Supposer que l'éther était constamment accroché à la Terre aurait été une remise en cause trop grave du principe de relativité de Galilée. D'autre part, l'éther présentait l'inconvénient d'être à la fois impalpable et très rigide puisque capable de propager les ondes à une vitesse phénoménale.

Il fallut attendre Albert Einstein en 1905 pour remettre en cause radicalement la notion d'éther, porter au plus haut le principe de relativité de Galilée en postulant que les équations de Maxwell (Les équations de Maxwell, aussi appelées équations de Maxwell-Lorentz, sont des lois...) obéissent elles-mêmes à ce principe, et en tirer les conséquences révolutionnaires dans un article resté célèbre : De l’électrodynamique des corps en mouvement.

C'est la naissance de la relativité restreinte :

  • le principe de relativité de Galilée est conservé ;
  • l'invariance des équations de Maxwell entraîne immédiatement la constance de la vitesse de la lumière c dans tous les référentiels galiléens : l'additivité des vitesses n'est plus vraie et la vitesse de la lumière est inatteignable (sauf pour la lumière, qu'elle soit considérée comme une onde (Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation réversible...) ou comme constituée de photons, particules de masse (Le terme masse est utilisé pour désigner deux grandeurs attachées à un...) nulle) ;
  • les mesures de longueur (La longueur d’un objet est la distance entre ses deux extrémités les plus...), d'intervalle de temps (Le temps est un concept développé par l'être humain pour appréhender le...), (et de vitesse) ne sont pas les mêmes suivant le référentiel de l'observateur : mesurer la longueur du wagon (Dans le jargon ferroviaire, on distingue habituellement deux grands types de véhicules remorqués....) donne des résultats différents suivant que l'on est dedans ou que l'on est immobile au sol (mais ce n'est pas le cas pour la largeur (La largeur d’un objet représente sa dimension perpendiculaire à sa longueur, soit...) du wagon, longueur perpendiculaire (En géométrie plane, on dit que deux droites sont perpendiculaires quand elles se coupent en...) à la vitesse) ; de même pour l'écoulement du temps ; le champ électrique (En physique, on désigne par champ électrique un champ créé par des particules...) devient magnétique et réciproquement. Toutes ces transformations des systèmes de coordonnées du continuum espace-temps et du champ (Un champ correspond à une notion d'espace défini:) électromagnétique sont formalisées par les transformations de Lorentz (paradoxalement mises au point (Graphie) par Lorentz et Henri Poincaré (Henri Poincaré (29 avril 1854 à Nancy, France - 17 juillet 1912...) pour défendre l'existence de l'éther) ;
  • la notion de temps absolu disparaît : deux horloges identiques situées dans deux référentiels galiléens différents ne battent pas au même rythme.

En écrivant l'expression de l'énergie cinétique (L'énergie cinétique (aussi appelée dans les anciens écrits vis viva, ou force vive) est...) d'un corps de masse m de la manière la plus simple respectant le principe de relativité, Einstein a fait apparaître une énergie au repos E=mc2 qui se manifestera par la suite dans les phénomènes de fusion (En physique et en métallurgie, la fusion est le passage d'un corps de l'état solide vers l'état...) et de fission nucléaires.

De la relativité restreinte à la relativité générale

La théorie de la relativité restreinte (1905) modifiait les équations utilisées pour comparer les mesures de longueur et de durée faites dans différents référentiels en mouvement les uns par rapport aux autres. Cela eut pour conséquence que la physique ne pouvait plus traiter le temps et l’espace séparément, mais seulement comme un espace à quatre dimensions (Dans le sens commun, la notion de dimension renvoie à la taille ; les dimensions d'une pièce...), appelé l'espace-temps de Minkowski.

En effet, lors de mouvements à des vitesses non négligeables devant c (vitesse de la lumière dans le vide), temps et espace s'altèrent de façon liée, un peu comme deux coordonnées d'un point en géométrie analytique (La géométrie analytique est une approche de la géométrie dans laquelle les...) s'altèrent de façon liée lorsqu’on pivote les axes du repère.

Espace plat

Par exemple, en géométrie euclidienne (La géométrie euclidienne commence avec les Éléments d'Euclide, qui est à...) habituelle la distance \ \Delta l entre deux points de coordonnées \ (x,y,z) et \ (x',y',z') vérifie \ (\Delta l)^2 = (\Delta x)^2 + (\Delta y)^2 + (\Delta z)^2 (avec \ \Delta x=x'-x, etc.), mais dans l'espace de Minkowski deux points sont repérés par les coordonnées \ (t,x,y,z) et \ (t',x',y',z'), où \ t et \ t' sont les coordonnées de temps, et la « distance » \ \Delta l entre ces points vérifie \ (\Delta l)^2 = -(c.\Delta t)^2+(\Delta x)^2+(\Delta y)^2+(\Delta z)^2. Ce calcul donne une « distance » nulle entre deux points du parcours d'un rayon lumineux. Il donne aussi toutes les mesures de longueurs matérielles, des intervalles de temps, des vitesses en relativité restreinte, qui suscitent toujours l'étonnement.

L'espace-temps de Minkowski étant néanmoins de courbure nulle (c'est-à-dire plat) on le qualifie d'espace pseudo euclidien.

Tel devait être, pour Einstein, l'espace sans gravitation (et sans accélération (L'accélération désigne couramment une augmentation de la vitesse ; en physique,...) pour l'observateur). La gravitation newtonienne, se propageant instantanément, n'est pas compatible : Einstein se mit donc en quête d'une nouvelle théorie de la gravitation.

Il admit l'égalité entre la masse gravitationnelle et la masse inertielle comme hypothèse, la fameuse formule E = mc2 autorisant alors à utiliser l'énergie totale d'un corps en lieu et place de sa masse. Ce sera fait grâce à l'outil (Un outil est un objet finalisé utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son...) mathématique (Les mathématiques constituent un domaine de connaissances abstraites construites à l'aide...) nommé tenseur (Tenseur) énergie.

Expert en expériences par la pensée, il imagina un disque (Le mot disque est employé, aussi bien en géométrie que dans la vie courante, pour désigner une...) en rotation regardé par un expérimentateur placé en son centre et tournant avec : comme pour Huygens, il y a une force centrifuge au niveau du périmètre (Le périmètre d'une figure plane est la longueur du bord de cette figure. Le calcul du...) qui est perçue comme une force gravitationnelle (car la masse gravifique et la masse inerte (Inerte est l'état de faire peu ou rien.) sont égales par hypothèse). De plus, en voulant rester dans le cadre de la relativité restreinte, il conclut que l'observateur doit constater la réduction du périmètre mais pas du rayon : ce n'est pas possible dans un espace plat. Conclusion : la gravitation oblige à utiliser une géométrie non-euclidienne.

Einstein imagina un expérimentateur enfermé dans un ascenseur (Un ascenseur est un dispositif mobile assurant le déplacement des personnes (et des objets) en...) aux parois opaques, subissant une montée à accélération constante : l'ascenseur d'Einstein dans lequel il est impossible pour une personne de savoir s'il y a accélération constante ou bien attraction gravitationnelle constante (car la masse gravifique et la masse inerte sont égales par hypothèse). Conclusion : équivalence locale entre mouvement accéléré et gravitation, ce qui devait se retrouver dans les équations différentielles de la nouvelle théorie. C'est son principe d'équivalence.

Enfin, Einstein voulait trouver une expression des lois de la nature (à l'époque : dynamique (Le mot dynamique est souvent employé désigner ou qualifier ce qui est relatif au mouvement. Il...), gravitation et électromagnétisme) qui soit inchangée quel que soit le référentiel (accéléré ou galiléen, etc.) : c'est la relativité galiléenne généralisée à tous les repères (on nomme cela la covariance).

La grande difficulté étant de mettre ces principes sous forme mathématique, il en discuta avec David Hilbert qui, d'abord dubitatif, faillit lui ravir la vedette en trouvant la théorie en même temps que lui (voir : Controverse sur la paternité de la relativité).

Géodésiques

La relativité générale ajouta à la relativité restreinte que la présence de matière pouvait déformer localement l’espace-temps lui-même (et non pas juste les trajectoires), de telle manière que des trajectoires dites géodésiques — c'est-à-dire intuitivement de longueur minimale — à travers l’espace-temps ont des propriétés de courbure dans l’espace et le temps. Le calcul de la « distance » dans cet espace-temps courbé est plus compliqué qu'en relativité restreinte, en fait la formule de la « distance » est créée par la formule de la courbure, et vice-versa.

Les géodésiques sont les trajectoires vérifiant le principe de moindre action (Le principe de moindre action est l'hypothèse physique selon laquelle la dynamique d'une...), suivies par les particules test (c'est-à-dire dont l'influence sur le champ de gravitation dans lequel elles se déplacent est négligeable, ce qui est le cas par exemple d'un satellite artificiel (Un satellite artificiel est un objet fabriqué par l'homme, envoyé dans l'espace à...) autour (Autour est le nom que la nomenclature aviaire en langue française (mise à jour) donne...) de la Terre ou bien d'un photon (En physique des particules, le photon est la particule élémentaire médiatrice de l'interaction...) passant à côté du Soleil mais pas d'une étoile (Une étoile est un objet céleste émettant de la lumière de façon autonome, semblable à une...) orbitant autour d'une autre dans un système binaire (Le système binaire est un système de numération utilisant la base 2. On nomme...) oscillant rapidement), elles ont donc une importance pratique très importante pour la compréhension intuitive d'un espace courbe (En géométrie, le mot courbe, ou ligne courbe désigne certains sous-ensembles du...).

Conséquences théoriques et observations (L’observation est l’action de suivi attentif des phénomènes, sans volonté de les...)

  • Einstein calcula immédiatement (1915) la déviation des positions apparentes des étoiles par le Soleil : le 29 mai 1919, les mesures furent faites par Sir Arthur Eddington (Sir Arthur Stanley Eddington, né à Kendal (Cumbrie) le 28 décembre 1882 et...) lors d’une éclipse (Une éclipse correspond à l'occultation d'une source de lumière par un objet physique. En...) solaire, et malgré quelques imprécisions de mesure, cela constitua une première confirmation de la théorie.
  • Cette théorie prévoit une rotation lente (La Lente est une rivière de la Toscane.) de l'ellipse de révolution de Mercure qui concorde (Le Concorde est un avion de transport supersonique construit par l’association de...) parfaitement avec les observations.
  • La gravitation (forte) d'une planète (Une planète est un corps céleste orbitant autour du Soleil ou d'une autre étoile de...) doit y contracter les longueurs observées depuis une position lointaine. Cela n'a pu être observé directement à ce jour.
  • La gravitation doit ralentir le temps, donc modifier les fréquences et les longueurs d'onde (Une onde est la propagation d'une perturbation produisant sur son passage une variation...) des rayonnements émis : on peut citer par exemple une expérience menée par Pound et Rebka à l'université Harvard (L’université Harvard (Harvard University), ou plus simplement Harvard, est une...) (1959), qui a permis de détecter un changement de la longueur d'onde d’une source monochromatique (On qualifie de monochromatique (du grec mono-, un seul et chromos, couleur) une lumière dont la...) de Cobalt (Le Cobalt est un élément chimique, de symbole Co et de numéro atomique 27 et de...) provoqué par le champ gravitationnel terrestre sur une altitude (L'altitude est l'élévation verticale d'un lieu ou d'un objet par rapport à un niveau...) de 22,5 mètres .
  • Schwarzschild, en trouvant en 1916 une solution exacte des équations de la gravitation, a montré qu'il pouvait exister des conditions où un phénomène de trou noir (En astrophysique, un trou noir est un objet massif dont le champ gravitationnel est si intense...) apparaissait. L'astronomie (L’astronomie est la science de l’observation des astres, cherchant à expliquer...) observe des phénomènes similaires.
  • Dans certaines conditions, des ondes gravitationnelles, discrètes, doivent se propager dans l'espace. L'expérience franco-italienne Virgo cherche à en détecter.
  • Autre conséquence pratique de la relativité générale : les horloges atomiques en orbite (En mécanique céleste, une orbite est la trajectoire que dessine dans l'espace un corps...) autour de la Terre du système de positionnement (Les systèmes de géopositionnement satellitaires sont des ensembles composés d’une...) GPS (Global Positioning System) nécessitent une correction pour le ralentissement (Le signal de ralentissement (de type SNCF) annonce une aiguille (ou plusieurs) en position déviée...) dû à la gravité (La gravitation est une des quatre interactions fondamentales de la physique.) terrestre.

Pour résumer cette théorie, Einstein amusa un public de journalistes : « Imaginez que vous regardez loin, très loin devant vous et que vous avez une très bonne vue (La vue est le sens qui permet d'observer et d'analyser l'environnement par la réception et...), une très très bonne vue, alors vous arriverez à voir… votre dos ».

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