Cyclone Tracy - Définition

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Impact

HMAS Arrow encore sur la plage de Francis Bay en 1975

La tempête a détruit une grande partie de la ville de Darwin. Initialement estimé à soixante-cinq morts, le nombre de décès est officiellement relevé par le rapport final en 2005 du coroner du Territoire du Nord considérant que les personnes encore manquantes ont disparu en mer . Le cyclone Tracy a ainsi tué soixante-et-onze personnes, dont quarante-neuf sur la terre ferme et vingt-deux en mer. En particulier, deux marins se sont noyés lors du naufrage du HMAS Arrow, un patrouilleur d’attaque de Royal Australian Navy, au quai de Stokes Hill.

Ce n’est qu’en fin d’après-midi du 25 décembre que la nouvelle s’est répandue dans le reste du pays. Plusieurs facteurs ont contribué à cela : les routes et autres infrastructures de transport ont été coupées, le cyclone a frappé le jour de Noël alors que les agences de presse étaient dégarnies et l’éloignement de cette région par rapport au reste l’Australie. Le gouvernement australien a ensuite rapidement créé un comité de coordination, formé de plusieurs fonctionnaires de haut rang et de l’état-major de la police, pour organiser les secours.

Le Premier ministre, Gough Whitlam, est revenue en catastrophe d’une visite à Syracuse pour survoler la zone sinistrée et a déclaré que « Darwin n’existait plus en temps que ville ». Les autorités ont finalement décidé de l’évacuation de la région par air et chemin de fer. Le personnel complet de l’Australian Defence Force et la flotte aérienne de la Royal Australian Air Force ont été mis à contribution pour cette évacuation ainsi que pour amener nourriture et soins aux survivants.

Secours

Tous les moyens de communication officiels ont été endommagés ou détruits par le cyclone, en particulier les antennes de la Australian Coastal Radio Service (ACRS). Bob Hooper, le gérant de la station de l’ACRS, et d’autres radio-amateurs ont utilisé leurs équipement pour contacter Perth, Melbourne et Townsville. Le navire MV NYANDA, dans le port de Darwin, devint ensuite le centre névralgique des communications avec le reste du monde.

Après le passage de Tracy, plus de cinq cent blessés furent acheminés à l’hôpital de la ville, dont 112 ont été hospitalisés. Les deux salles opératoires ont été utilisées à pleine capacité. Des équipes médicales venant de Canberra sont venues en aide aux équipes locales en fin de journée du 25 décembre. Les blessés sérieux furent évacués par avion. Les premiers morts ne sont cependant arrivés à la morgue qu’à 07h du matin car les vents et les routes emportées avaient rendus difficile le transport difficile dans la région.

Les installations sanitaires et de traitement des eaux de la ville cessèrent de fonctionner ce qui laissa planer la menace d’épidémies. Tous les habitants furent donc vaccinés contre le choléra et la fièvre typhoïde. Des latrines ont été creusées et des camions-citernes ont apporté de l’eau potable. L’armée fit le tour des habitations détruites pour retrouver les corps des personnes et animaux morts, ainsi que les viandes en putréfaction dans les réfrigérateurs, afin de minimiser le développement de maladies. On vaporisa également du malathion sur Darwin pour contrôler toute infestation de moustiques et autres vecteurs de maladie.

Les réparations aux installations essentielles débuta dès après le passage de Tracy. Les fonctionnaires du service de l’habitation et des constructions du Territoire du Nord ont été chargés de dégager les débris et de restaurer le courant électrique. Ils colmatèrent les fuites du système de distribution d’eau et travaillèrent à remettre les usines de filtration d’eau et de traitement des égouts en fonction. Les 30 000 sinistrés furent logés dans des abris de fortune et des centres d’hébergement temporaires où des volontaires venus de toute l’Australie les accueillirent.

Évacuation et réponse populaire

Dommages à la ville de Darwin

Le major-général Alan Stretton, directeur de l’organisme australien de défense contre les désastres naturels, et le ministre du Territoire du Nord, Rex Patterson, sont arrivés à l’aéroport de Darwin en soirée du 25 décembre pour prendre en charge les secours. Après consultation avec les autorités locales, il a été décidé de réduite la population à un seuil acceptable de 10 500, compte-tenu des possibilités de réapprovisionnement, sur les recommandations du Dr Charles Gurd, directeur du service sanitaire du Territoire du Nord. Le major-général Stretton a également mis sur pied un système de permis pour limiter l’accès à Darwin à ceux impliqués dans la reconstruction afin d’empêcher les retours précoces.

Les premiers 10 000 évacués sont partis durant les deux premiers jours, le reste plus graduellement. Le transport s’est fait par route et par l’aéroport. Les villes près de Darwin et le long de la Stuart Highway, comme Katherine, Tennant Creek et Alice Springs, ont accueilli les rescapés ou leur ont apporté l’aide nécessaire pour continuer vers de plus grands centres de population.

Ceux qui ont fui par la voie des airs ont dû se frayer un chemin sur la route endommagées de l’aéroport. Les problèmes de communication ne permettaient qu'un vol toutes les 90 minutes. La Croix-Rouge a tenu la liste des partants et de leur adresse de relocalisation. On donna priorité aux femmes, les enfants, les blessés et les personnes âgée mais certains rapports mentionnent que des hommes déguisés en femmes réussirent à se faufiler parmi les premiers évacués. Aux aéroports de destination, on retrouvait des volontaires de l’Armée du salut et de la Croix-Rouge pour accueillir les réfugiés.

À travers l’Australie, les communautés et groupes populaires ont entrepris de lever des fonds pour venir en aide aux sinistrés. Vingt-quatre après la passage de Tracy, la population d’Alice Springs avait déjà recueilli 105 000 $AUS (de 1974). À Melbourne, durant un tournoi de cricket, les membres des deux équipes passèrent le chapeau dans la foule. Les familles déplacées furent également mises en tête de liste pour être logées dans les appartements publics. Au 31 décembre, il ne restait plus que 10 638 personnes dans la ville et le environs, la plupart travaillant au nettoyage des débris.

Reconstruction

Le socle d’un pylône électrique tordu dans sa chute due aux vents de Tracy

Le 31 décembre 1974, le major-général Stretton rendit le contrôle de la ville aux autorités municipales. Ceci débuta un long processus de reconstruction et d’évaluation des risques cycloniques pour Darwin. La dévastation était telle que certains ont suggéré d’abandonner le site et de rebâtir dans un autre lieu plus protégé. Le gouvernement australien a insisté pour reconstruire au même endroit.

En février 1975, le Premier ministre Whitlam a annoncé la création d’une commission, présidée par le maire de Darwin Clem Jones, pour rebâtir la ville au cours des cinq années suivantes. En mai, la population de la ville était remontée à 30 000, la plupart vivant sous la tente, dans des caravanes, dans des hôtels et même dans le navire MV Patris. La construction d’édifices ne débuta qu’en septembre. En avril 1976, 3 000 maisons neuves étaient disponibles dans la banlieue nord, qui avaient souffert le plus, et les maisons récupérables avaient été réparées.

Le code du bâtiment a été modifié afin de permettre une construction rapide et en même temps pour rendre les édifices plus solides. En 1978, la reconstruction était presque terminée et la population était revenue à son niveau antérieur. Cependant, soixante pour cent des résidents originaux n'était pas revenus au début des années 1980. Durant les années suivantes, Darwin a terminé sa résurrection, ne ressemblant que très peu à la ville d'avant.

Tracy dans la culture populaire

Le cyclone Tracy a frappé l’imagination populaire en Australie de façon exceptionnelle. Plusieurs chansons, pièces et documentaires ont pris cet événement comme prétexte. La plus connue des chansons est "Santa Never made it into Darwin" (Le Père Noël n’est pas passé à Darwin) composée par Bill Cate et interprété par lui et Boyd (Robinson) pour ramasser des fonds pour les sinistrés. La chanson est tellement connue en Australie qu’en 1983 le groupe Hoodoo Gurus a utilisé un titre similaire pour une de ses chansons, "Tojo Never Made it to Darwin". Cette dernière parle des dommages infligés à Darwin par le général/Premier ministre japonais Hideki Tojo et à son invasion qui ne s’est jamais matérialisée. Le groupe de rock heavy metal, Cyclone Tracy, tire également son nom du désastre de 1974.

En 1986, la chaîne de télévision Nine Network (propriété de PBL) a diffusé une minisérie intitulée Cyclone Tracy, relatant les événements. Michael Fisher, Ted Roberts et Leon Saunders ont écrit le script, alors que Chris Haywood et Tracy Mann ont été les principaux acteurs.

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