Les découvertes de nouvelles planètes étant peu fréquentes, l'UAI ne dispose d'aucune machinerie pour les définitions ou les désignations. Après la découverte de Sedna, l'UAI créa en 2005 un comité de 19 membres, avec l'astronome Iwan Williams comme président, pour examiner la définition d'une planète. Le comité proposa trois définitions pouvant être adoptés :
Un autre comité, présidé par un historien de l'astronomie, Owen Gingerich, historien et astronome émérite à l'université d'Harvard qui avait dirigé le comité ayant généré la définition originale et était constitué de cinq planétologues et de l'écrivain scientifique Dava Sobel, fut constitué en vue d'établir une proposition définitive
Le 22 août, le projet de proposition fut réécrit avec deux modifications par rapport au projet précédent. La première était une généralisation du nom de la nouvelle classe de planètes (précédemment, le projet de proposition avait explicitement opté pour le terme de 'pluton'), avec une décision ajournée sur le nom à utiliser. De nombreux géologues s'étaient montrés critiques sur le choix du nom pour les planètes similaires à Pluton se souciant de ce que le terme pluton vaut, dans la communauté des géologues, pour une forme particulière d'intrusion magmatique relativement fréquente. La confusion était d'autant plus indésirable que la planétologie est étroitement liée à la géologie. Un autre inconvénient relatif à l'usage du mot « pluton » concernait le fait que dans de nombreuses langues européennes telles que le français, l'espagnol et le russe, ce même vocable de Pluton désigne la planète elle-même, ce qui pourrait accroître la confusion.
Le second changement redessinait les contours d'une planète dans le cas d'un système de planètes doubles. Certains avaient manifesté leur inquiétude sur le fait que dans les cas extrêmes où un corps double avait sa composante secondaire sur une orbite hautement excentrique, il puisse y avoir une dérive du barycentre à l'intérieur puis en dehors du corps primaire, conduisant à un glissement du classement du corps secondaire entre satellite et planète en fonction du point précis où se trouvait le système sur son orbite. Ainsi, la définition fut reformulée de façon à considérer l'existence d'un système de planètes doubles, si son barycentre se trouvait à l'extérieur de chacun des deux corps pendant une majorité de la période orbitale.
Plus tard le 22 août, se tinrent deux réunions ouvertes qui se terminèrent sur une vote-face brutale quant à la définition de base d'une planète. La position de l'astronome Julio Ángel Fernández sortit vainqueur d'un vote à main levée parmi les participants, et les rapports la tenaient comme peu susceptible de perdre son avantage le 24 août. Cette position résultait en 8 planètes majeures, avec Pluton classée comme une « planète naine ». La discussion au cours de la première réunion fut passionnée et remuante, avec des membres de l'UAI en désaccord verbal les uns avec les autres sur des idées telles que la physique statique et dynamique ; le principal point de désaccord portait sur le fait de savoir s'il fallait ou non inclure les caractéristiques orbitales d'un corps parmi les critères de définition. Dans un vote indicatif, les membres s'opposèrent lourdement aux propositions sur les objets similaires à Pluton et les systèmes à double planète et se divisèrent à égalité sur la question de l'équilibre hydrostatique. Le débat fut considéré comme demeurant « toujours incertain », avec des réunions privées tenues avant un vote prévu pour le lendemain.
Lors de la deuxième réunion de la journée, à la suite de négociations 'secrètes', un compromis commença d'émerger après que le Comité Exécutif se soit explicitement positionné en défaveur de la considération de planètes extra-solaires et pour apporter à la définition un critère relatif à la domination d'un corps par rapport à son voisinage.