L'UAI a publié la proposition de définition originelle le 16 août 2006. Sa formulation suivait de loin la seconde des trois options proposées par le comité originel, il affirmait que : "
« Une planète est un corps céleste qui
Cette définition aurait conduit à la reconnaissance comme planète de 3 corps célestes :
Douze autres objets attendaient qu'on affine les connaissances relatives leurs propriétés physiques, et postulaient pour rejoindre une liste grâce à cette définition. Certains des objets de cette seconde liste étaient réellement plus susceptibles d'être adoptés que d'autres. Malgré ce qui a été rapporté dans les médias, la proposition ne laissait pas nécessairement le système solaire avec seulement 12 planètes. Mike Brown, le découvreur de Sedna et Eris, avait dit qu'au moins 53 corps connus du système solaire respectaient probablement la définition, et qu'une étude complète en révélerait probablement plus de 200. La définition aurait considéré une paire d'objets comme un système de planète double si chacune des composantes satisfaisait indépendamment aux critères et que le centre de gravité commun du système, connu sous le nom de barycentre, se situait à l'extérieur de chacun des deux corps. Pluton et Charon auraient été les seules planètes doubles connues dans le système solaire. D'autres satellites planétaires, par exemple la Lune, pourraient être en équilibre hydrostatique mais n'auraient tout de même pas été définies comme des planètes doubles, du fait que le barycentre du système se situe à l'intérieur du corps le plus massif (c'est-à-dire la Terre).
Le terme planètes mineures aurait été abandonné et remplacé par la catégorie Petits corps du système solaire (SSSB, pour l'anglais Small Solar System Body) et une nouvelle classification pour Pluton. La première aurait décrit ces objets sous l'aspect du seuil de sphéricité. La dernière aurait été appliqué aux planètes qui présentent une orbite extrêmement inclinée, une grande excentricité et une période orbitale de plus de 200 années terrestres (c'est-à-dire celles qui orbitent au-delà de Neptune). Pluton aurait été le prototype de cette classe. Le terme planète naine aurait été disponible pour décrire toutes les planètes de taille inférieure à celle des huit planètes classiques en orbite autour du soleil, mais n'aurait pas été une classification officielle de l'UAI. Dans le projet de résolution, l'UAI ne posait pas de recommandation sur la séparation entre une planète et une naine brune. Un vote sur la proposition était prévu pour le 24 août 2006..
Une telle redéfinition du terme planète aurait également pu conduire à changer de classification pour les objets transneptuniens (TNO) Haumea, Makemake, Sedna, Orcus, Quaoar, Varuna, 2002 TX300, Ixion, 2002 AW197, et les astéroïdes Vesta, Pallas, et Hygiea.
Le 18 août, la Division of Planetary Sciences du American Astronomical Society, la plus grande société internationale professionnelle de scientifiques en planétologie, contresigna le projet de proposition.
D'après l'UAI, la condition de la rotondité débouchait généralement sur la nécessité d'une masse de 5 × 1020 kg, ou bien un diamètre d'au moins 800 km. Cependant, Mike Brown affirme que ces nombres ne sont corrects que pour les corps rocheux, comme les astéroïdes, et que les corps glacés comme les objets de de la Ceinture de Kuiper atteignent l'équilibre hydrostatique à des tailles très inférieures, des diamètres probablement situés entre 200 et 400 km. Tout dépend de la rigidité des matériaux constituant le corps, qui est à son tour fortement influencé par sa température interne.
La définition proposée trouvait le soutien de nombreux astronomes, par l'utilisation d'un facteur physique qualitatif comme élément de définition (l'objet devant être rond). La plupart des autres définitions potentielles dépendaient d'une limitation quantitative (par exemple une taille minimum ou une inclinaison orbitale maximum, taillée sur mesure pour le Système solaire. Selon les membres du comité de l'UAI, cette définition ne nécessitait pas de limite « de main d'homme », mais au contraire déférait à la « nature » pour décider si un objet relève ou non du statut de planète.
Elle avait aussi l'avantage de mesurer une qualité observable. Les suggestions de critères se basant sur la nature de la formation auraient été plus susceptibles de remises en cause ultérieures des planètes acceptées, avec l'amélioration des connaissances.
De plus, la définition maintenait Pluton à son statut de planète. Nombreux sont ceux qui sont sensible au statut de planète de Pluton, et le grand public aurait pu se désolidariser des astronomes professionnels ; il y avait eu des protestations très vigoureuses en 1999, la dernière fois que les médias avaient proposés de rétrograder Pluton, ce qui était en réalité une incompréhension sur le fait de cataloguer uniformément tous les objets transneptuniens.
La redéfinition proposée était critiquée parce qu'ambigüe : les astronomes Phil Plait et Nick Matzke, auteurs du NCSE (Centre national pour l'éducation en science) écrivirent tout deux un article expliquant pourquoi ils pensaient que cette redéfinition n'était en général pas bonne. Elle définissait une planète comme orbitant autour d'une étoile, ce qui aurait signifié que toute planète éjectée ou bien formée à l'écart d'un système stellaire (planète errante) n'aurait pas été appelée « planète », même si elle remplissait toutes les autres définitions. Une situation similaire s'appliquait déjà au terme « lune », de tels coprs cessant d'être des lunes en étant éjectés des orbites planétaires ; cet usage étaient généralement accepté. De façon similaire, la redéfinition ne faisait pas de différence entre planètes et étoiles naines brunes. Toute tentative de clarification devait être abandonnée à une date ultérieure.
Il y eu aussi des critiques sur la définition des planètes doubles : à l'heure présente, la Lune est définie comme un satellite de la Terre, mais avec le temps, le barycentre du système Terre-Lune va glisser vers l'extérieur (voir accélération sous l'effet des forces de marées) et pourrait effectivement se retrouver à l'extérieur de chacun des deux corps. Ce phénomène pourrait faire grimper la Lune au statut de planète à ce moment-là. Le temps nécessaire pour que cela se produise se compterait cependant en millliards d'années, bien plus que celui auquel les astronomes s'attendent à ce que le Soleil soit devenue une géante rouge et détruise et la Terre et la Lune.
Dans un entretien avec Science Friday, le 18-08-2006, Mike Brown exprimait des doutes sur la nécessité même d'une définition. Il exposait : « L'analogie que j'aime toujours bien utiliser est celle du mot continent. Vous savez, le mot "continent" n'a pas de définition scientifique... Il y ajuste des définitions culturelles, et je pense que les géologues ont eu la sagesse de laisser ça comme ça, et de ne pas essayer de redéfinir les choses pour que "continent" ait une bonne grosse définition bien stricte ».
Le 18 août 2006, Oxen Gingerich indiquait que la correspondance qu'il avait reçue se divsait à égalité entre pour et contre la proposition.