La définition d'une planète présentée en 2006 par l'Union astronomique internationale (UAI) établit que dans le système solaire, une planète est un corps céleste qui :
Un corps non-satellitaire ne remplissant que les deux premiers critères serait classé parmi les planètes naines qui n'est pas un type de planète, alors qu'un objet non satellitaire ne remplissant que le premier critère est désigné comme petit corps du Système solaire. Les projets initiaux prévoyaient d'inclure les planètes naines comme une sous-catégorie des planètes, mais comme ceci pouvait potentiellement conduire à ajouter des douzaines de planètes dans le système solaire, ce projet fut finalement abandonné. En 2006, il n'a finalement abouti qu'à l'addition de trois nouvelles planètes naines : Cérès, Éris et Makemake et à la reclassification de Pluton. La définition prêtait à controverse et a recueilli aussi bien l'accord que les critiques des différents astronomes, mais elle est demeurée en usage.
D'après la définition, il y a actuellement huit planètes et cinq planètes naines connues dans le Système solaire. La définition établit un distingo entre les planètes des corps de moindres dimensions, et n'est pas utilisable en dehors du Système solaire, où il n'est pas encore possible de trouver des corps plus petits. Les planètes extrasolaires, ou exoplanètes sont traitées séparément dans un projet de guide de 2003 pour la définition des planètes qui les distingue des étoiles naines qui sont plus grosses.
Avant les découvertes du début du 21° siècle, les astronomes n'éprouvaient aucun besoin réel d'une définition formelle des planètes. Avec la découverte de Pluton en 1930, les astronomes considérèrent qu'il existait neuf planètes dans le Système solaire, accompagnées de milliers de corps plus petits tels que les astéroïdes et les comètes. On pensait que Pluton était plus gros que Mercure.
En 1978, la découverte de Charon , la lune de Pluton, a radicalement changé cette situation. En mesurant la période orbitale de Charon, les astronomes ont pu calculer précisément la masse de Pluton pour la première fois, qui s'avéra très inférieure aux attentes. La masse de Pluton était grossièrement d'un vingtième de celle de Mercure, ce qui en faisait de loin la plus petite planète, plus petite encore que la Lune (terrestre), bien qu'encore dix fois plus massif que le plus gros astéroïde Cérès.
Dans les années 90, les astronomes commencèrent à trouver d'autres objets au moins aussi lointains que Pluton, maintenant connus sous la désignation d'objets de la Ceinture de Kuiper ou KBO (de l'anglais Kuiper Belt Objects). Beaucoup d'entre eux partageaient les caractéristiques orbitales de Pluton, et sont maintenant appelées des plutinos. Pluton commença à être regardé comme le plus gros membre d'une nouvelle classe d'objet, et quelques astronomes cessèrent de se référer à Pluton comme à une planète. L'orbite de Pluton, à la fois excentrique et inclinée, alors qu'elle s'avérait assez inhabituelle pour une planète, s'accordait bien avec les autres KBO. Nouvellement rénové, l'Hayden planétarium de New-York n'inclut pas Pluton dans son exposition des planètes, lors de sa réouverture au Rose Center for Earth and Space en l'an 2000.
À partir de 2000, avec la découverte d'au moins trois corps ((50000) Quaoar, (90377) Sedna et Eris), toutes comparables à Pluton, en termes de taille et d'orbite, il devint clair que, soit elles devaient toutes être appelées des planètes, soit Pluton devait être reclassé. Les astronomes prévoyaient aussi la découverte rapide d'autres objets aussi gros que Pluton, et le nombre des planètes se serait rapidement accru. Ils étaient aussi soucieux de la classification des planètes des autres systèmes solaires. En 2006, le sujet devint majeur avec la mesure de la taille de 2003 UB313 ou Eris (comme nous l'appelons aujourd'hui), se révéla être légèrement plus gros que Pluton, et apparut ainsi mériter au moins autant que Pluton le statut de planète.
La compréhension affinée de Pluton faisait écho à un débat du 19° siècle, commencé avec la découverte de Cérès, le 11 janvier 1801. Les astronomes déclarèrent immédiatement le minuscule objet comme étant la «planète manquante» entre Mars et Jupiter. Dans les quatre années suivantes, cependant, la découverte de deux autres objets avec des tailles et des orbites comparable fut à l'origine d'un doute sur cette nouvelle idée. Vers 1851, le nombre de «planètes» avait cru jusqu'à atteindre 23, et il était clair que des centaines d'autres attendaient d'être découvertes. Les astronomes commencèrent de les cataloguer séparément, et commencèrent à les appeler des astéroïdes au lieu de « planètes ».