Douglas Bader - Définition

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L'après-guerre

La RAF lui propose alors le grade et l'ancienneté auxquels il aurait droit sans sa captivité, mais la Shell lui propose elle aussi un poste dans son département aérien avec son avion privé. Après avoir réfléchi pendant 4 mois, et avoir bien pensé que la RAF en temps de paix serait très différente de son expérience en temps de guerre, il démissionne pour la dernière fois de la RAF. Après avoir quitté la RAF en février 1946, il vole tout autour du monde pour la Shell, souvent avec sa femme Thelma.

En 1976, il est fait chevalier par la reine Élisabeth, pour l'ensemble de son action envers les amputés. Après la mort de Thelma, il épouse Joan Murray, qui partage son intérêt pour venir en aide aux démunis. Sa charge de travail aurait mis sur les genoux n'importe quelle personne, mais fut accomplie par un homme sans jambes et avec un cœur se détériorant. Sa volonté d'acier le soutient jusqu'en août 1982, où il est victime d'une crise cardiaque douce, après un tournoi de golf à Ayrshire. Trois semaines plus tard, le 5 septembre 1982, après un diner pour les 90 ans du marshal de l'air sir Arthur "Bomber" Harris, il meurt d'une crise cardiaque, à l'âge de 72 ans. Le London Times écrit alors : « Il devint une légende en personnifiant l'héroïsme de la RAF durant la Seconde Guerre mondiale. »

L'ange déplumé

Bader semble invincible mais, le 9 août 1941, après avoir remporté deux nouvelles victoires aériennes, il percute en vol un troisième Messerschmitt 109 et est obligé de sauter en parachute. Au cours de l'extraction du cockpit, il perd ses prothèses. Il est alors fait prisonnier, et envoyé dans un hôpital près de Saint-Omer, à proximité de l'endroit où se trouve la tombe de son père. C'est alors qu'est organisée par les Britanniques et les Allemands, une des opérations inconnues les plus incroyables de la seconde guerre. Il se mettent d'accord pour laisser le passage libre à un avion afin qu'il parachute de nouvelles prothèses pour Douglas Bader. Sans doute la seule fois où un avion britannique a été autorisé à survoler la France occupée par les Allemands. L'opération est un succès et Bader reçoit ses nouvelles jambes.

Grâce à ses nouvelles prothèses et avec la volonté inflexible qui le caractérise, très vite, il fait la première de ses nombreuses tentatives d'évasion. Envoyé alors de camp en camp et d'évasion en évasion, il se retrouve prisonnier dans la célèbre forteresse de Colditz, où les Allemands, lassés mais admiratifs de cet officier hors du commun, lui confisquent finalement ses prothèses, après qu'il a refusé de promettre de ne plus s'évader.

Au printemps 1945 dès sa libération par la première armée américaine qui vient de prendre Colditz, il se précipite à Paris pour demander un Spitfire et retourner se battre avant la fin de la guerre. Mais la permission lui est refusée, il fait d'ores et déjà partie de l'histoire, et le haut commandement ne veut pas perdre un homme de cette envergure. Il est alors promu Group Captain et prend le commandement de l'école de commandement des chasseurs à Tangmere, puis est nommé commandant du secteur Essex avec le 11e Groupe de North Weald. Le 15 septembre 1945, il mène personnellement le défilé aérien de la victoire, comprenant 300 avions, au-dessus de Londres.

Bibliographie

  • Paul Brickhill, Bader : vainqueur du ciel. Éditions Flammarion, collection « L'aventure vécue », Paris, 1954 et Éditions "J'ai lu leur aventure" n°A68/69.
  • William B. Allmon, article « Guts and Glory in the RAF », dans l'ouvrage collectif WW2 Air War: The Men, The Machines, The Missions, publié par "Aviation History".
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