Arts et Métiers ParisTech (ENSAM) | |
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Informations | |
Fondation | 1780 |
Fondateur | Duc de La Rochefoucauld-Liancourt |
Type | Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel |
Budget | 115 M€ |
Localisation | |
Ville | Paris, Aix-en-Provence, Angers, Bordeaux-Talence, Cluny, Châlons-en-Champagne, Lille, Metz |
Pays | France |
Direction | |
Directeur | Jean-Paul Hautier |
Chiffres clés | |
Enseignants | 400 |
Étudiants | 5 092 |
Niveau | Bac+5 à Bac+8 (école doctorale) |
Divers | |
Affiliation | ParisTech |
Site internet | www.ensam.eu |
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Arts et Métiers ParisTech (anciennement École nationale supérieure d’arts et métiers ou ENSAM), est une école publique française de formation d’ingénieurs généralistes sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
La première école des arts et métiers est fondée en 1780 à Liancourt dans l’Oise (ferme de la Montagne) par le duc de La Rochefoucauld pour les pupilles de son régiment de dragons.
Le 10 août 1786, le duc de La Rochefoucauld-Liancourt, qui est aussi grand maître de la Garde-Robe du Roi, obtient du roi Louis XVI une ordonnance « pour établir une École d’application militaire en faveur de cent enfants de soldats invalides » à la ferme de la Montagne. Le roi accorde une indemnité de huit sous par jour et par élève, plus deux sous pour l’éclairage et le chauffage. Fin septembre 1787 les ateliers sont en état de marche. L’école professionnelle ouvre ses portes quelques mois plus tard. Mais la Révolution arrive peu après et le duc doit s’exiler en 1792 pour ne revenir en France qu’en 1799.
En 1800, il existe au château de Compiègne un des trois collèges qui formaient le Prytanée Français. Ces établissements avaient un statut militaire. Après une visite du collège de Compiègne, le Premier Consul constate que l’investissement fait par l’État n’est pas très utile sauf pour ceux qui poursuivent une carrière militaire. Ayant visité peu auparavant des établissements industriels du nord, il y avait constaté l’absence de contremaîtres capables de faire des plans ou des calculs simples. Il décide alors de changer l’enseignement au collège de Compiègne pour combler cette lacune. Quelques jours après cette visite, paraissait au moniteur l’acte du 6 ventose an xi (25 février 1803). Il disait : « à compter de germinal an xi, l’instruction au collège de Compiègne aura pour but de former de bons ouvriers et des chefs d’atelier ». Le 19 pluviose an xi, le collège de Compiègne est renommé Collège des Arts et Métiers. Le duc de La Rochefoucault-Liancourt a reçu, notamment, l’aide de Monge, Chaptal, Berthollet et Laplace pour la création de cette école technique.
La deuxième école fut fondée en 1804 à Beaupréau, près de Cholet, mais ne fut réellement occupée que postérieurement à celle de Châlons-sur-Marne (aujourd’hui Châlons-en-Champagne), qui fut fondée en 1806 à la suite du déménagement de l’école de Compiègne, elle-même issue de celle de Liancourt, et devenue École Impériale d’Arts et Métiers en 1804. Peu à peu s’ajoutèrent les centres d’Angers (1815), d’Aix-en-Provence (1843), de Lille (1900), de Cluny (1901), de Paris (1912), de Bordeaux (1963), de Karlsruhe (1996) et Metz (1997).
Le 22 octobre 1907, Gaston Doumergue (alors ministre de l’Industrie et du Commerce) fait promulguer la loi créant le diplôme d’ingénieur Arts et Métiers.
En 1963, après une élévation du niveau des programmes, les Écoles d’arts et métiers deviennent Écoles nationales supérieures d’arts et métiers (ENSAM).
En 1976, le ministère de l’Éducation nationale attribue aux ENSAM le statut de grande école, ce qui implique la réduction du cursus à trois ans, après un cycle préparatoire de deux ans (classes préparatoires aux grandes écoles), Mathématiques supérieures et Mathématiques spéciales, ainsi qu’à l’issue d’autres formations universitaires technologiques).
En mai 1980, la Société des ingénieurs arts et métiers (association des anciens élèves, le terme association n’existant pas à sa création en 1846) célèbre le bicentenaire à la ferme de Liancourt qu’elle a rachetée et dont la restauration est entreprise.
En 1990, l’école acquiert le statut d’EPCSCP (établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel) de type grand établissement, placé sous la tutelle du ministère de l’Éducation nationale.
Pendant les années 1990, trois instituts post-diplôme sont créés : celui de Chambéry (conception, mécanique et environnement) en 1994, celui de Chalon-sur-Saône en 1997 et celui de Bastia (énergies renouvelables) en 2000.
En 1999, l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l'industrie est rattachée à l’ENSAM. Chaque école a gardé son autonomie pédagogique et financière. Un double diplôme Arts et Métiers ParisTech-ESTP est depuis proposé aux élèves de ces deux écoles.