Église Notre-Dame la Grande de Poitiers | |||
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Latitude Longitude | |||
Pays | France | ||
Région | Poitou-Charentes | ||
Département | Vienne | ||
Ville | Poitiers | ||
Culte | Catholique romain | ||
Type | Église paroissiale | ||
Rattaché à | Archidiocèse de Poitiers | ||
Début de la construction | XIe siècle | ||
Fin des travaux | XIIe siècle puis XVe et XVIe siècles (chapelles) | ||
Style(s) dominant(s) | Roman | ||
Protection | Monument historique | ||
Localisation | |||
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Notre-Dame-la-Grande est une église collégiale de style roman située à Poitiers. Sa façade sculptée est un chef-d'œuvre unanimement reconnu de l'art religieux de cette période. Les murs sont peints à l'intérieur.
Le quartier était fortement occupé à l'époque romaine. Les vestiges antiques d'une construction en pierres rectangulaires et en briques sont repérables sur le mur gouttereau nord de l'actuelle église.
L'église est mentionnée dès le Xe siècle sous le vocable de « Sancta Maria Major » référence à l'église romaine du même vocable, Sainte-Marie-Majeure.
Possédant un double statut, collégiale et paroissiale, elle fait partie du domaine de l'évêque de Poitiers. Sa position jouxte le Palais des Comtes de Poitou-Ducs d'Aquitaine (actuel palais de justice de Poitiers), n'est certainement pas innocente du point de vue politique, les évêques de Poitiers étant barons du Poitou.
L'ensemble de l'édifice est reconstruit dans la seconde moitié du XIe siècle, en pleine période romane, et consacré en 1086 par le futur pape Urbain II.
Le plan de l'église se compose d'une nef centrale avec des collatéraux très élevés selon un schéma fréquent dans l'architecture romane poitevine. De l'intérieur on a l'effet d'une "église halle" à un seul niveau d'élévation. La voûte en berceau a une silhouette légèrement aplatie, alors que les collatéraux sont couverts d'une voûte d'arêtes. A l'extérieur, les collatéraux étaient couverts d'une terrasse plate, la toiture étant réservée à la nef : ainsi on avait l'effet d'une élévation basilicale à deux niveaux. Cette silhouette disparut avec les remaniements gothiques. Un déambulatoire avec chapelles rayonnantes se développe autour du chœur qui a conservé une partie de ses peintures murales. Une crypte du XIe siècle, creusée a posteriori sous le chœur, conserve également des fresques d'époque. Le plan ne présente pas de transept, certainement par souci de place : des édifices se trouvaient au nord, et la rue principale passe au sud. C'est peut être aussi pour cela que le chœur est légèrement désaxé par rapport à la nef. Le portail roman est conservé en partie au sud. Amputé de son étage, on y trouvait avant la Révolution, une statue équestre représentant Constantin. Cette statue était la réplique d'une autre plus ancienne détruite par les huguenots en 1562. On ignore si l'identité du premier cavalier était la même. Derrière cette statue à l'étage est mentionnée au Moyen Âge une petite chapelle dédiée à sainte Catherine. Le clocher date du XIe siècle. Il était à l'origine beaucoup plus marqué : le premier niveau est aujourd'hui dissimulé par les toitures. Situé à l'emplacement de la croisée, il présente une base carrée puis un niveau circulaire surmonté d'un toit en écailles. Ce type de toiture, fréquent dans le sud-ouest, fut souvent copié par les architectes du XIXe siècle, notamment Paul Abadie à Angoulême, Périgueux et Bordeaux.
Durant le deuxième quart du XIIe siècle, l'ancien clocher-porche qui se trouvait en façade fut rasé et l'église fut agrandie de deux travées vers l'ouest. Au sud, la tourelle d'escalier marque l'emplacement de cet agrandissement. C'est à cette époque que l'on édifia la célèbre façade-écran.
Au nord se trouvait un cloître du XIIe siècle. Il fut rasé en 1857 pour la construction des halles métalliques. Il reste la porte (murée). Trois arcs soutenus par des colonnes dédoublées avec des chapiteaux à feuillage ont été remontés dans la cour de l'université de droit en face, de même qu'un pilier d'angle.
Des chapelles privées furent ajoutés au bâti roman durant les XVe et XVIe siècles. De style gothique flamboyant ou renaissance, elles appartenaient aux familles bourgeoises de la ville, devenue marchande durant la fin du Moyen Âge. La plus grande fut construite au sud par Yvon du Fou, grand sénéchal du Poitou au XVe siècle. On y trouvait sa tombe avant la Révolution.