En optique géométrique, l'équation eikonale ou iconale, est l'équation fondamentale régissant le trajet de la lumière dans un milieu. Elle permet de démontrer toutes les autres lois, telles que les lois de Snell-Descartes et de déterminer les trajectoires des rayons lumineux.
Dans un milieu linéaire local isotrope, mais inhomogène, les composantes spectrales des champs sont données par les équations de Maxwell ; sans sources libres, tous les champs pourront être écrits sous la même forme que le champ électrique :
où
Pour un champ monochromatique donné, il y a une infinité de couples
L'approximation fondamentale de l'optique géométrique consiste à considérer que les variations relatives des amplitudes, ainsi que des constantes
Une analyse d'ordres de grandeur montre que, dans chaque premier membre des équations de Maxwell, le terme comportant kogradS est prépondérant, et l'autre négligeable. On en déduit alors facilement la structure de cette onde monochromatique, appelée Onde de l'optique géométrique : les champs sont transverses :
La relation de dispersion est remplacée par l'équation de l'eikonale:
qui s'écrit encore
où
Cette équation ne fait intervenir ni
La structure locale de cette onde est analogue à celle d'une onde plane progressive, puisqu'à l'échelle de la longueur d'onde sa phase s'écrit
Soit
d'où découle la simplicité de l'onde de l'optique géométrique, les manipulations mathématiques effectuées étant les mêmes que pour les ondes planes monochromatiques progressives.
Remarques :
Pour des raisons expérimentales, on ne s'intéresse en optique qu'au flux d'énergie moyen, calculé à l'aide d'un vecteur de Poynting moyen
On paramètre le rayon par l'abscisse curviligne s, un point du rayon est donc représenté par le vecteur
On en déduit l'équation générale d'un rayon lumineux dans un milieu d'indice
Cette équation permet de décrire le chemin suivi par la lumière dans un milieu homogène (ligne droite), mais aussi lors d'un mirage ou dans une fibre optique par exemple. A la traversée d'un dioptre,