Les livraisons commencèrent au II./JG 26, en Belgique, en juillet 1941, et l'avion eu son baptême du feu le 1er septembre 1941, au cours duquel un Schwarm (patrouille) de 4 Fw 190 du II./JG 26 s'adjugea 3 Spitfire sans subir de perte. Le premier Fw 190 abattu fut celui du Gruppenkommandeur Walter Adolf, Chef du II./JG 26, détenteur de 29 victoires remportées lors d'une sortie contre des Bristol Blenheim de la Royal Air Force, le 18 septembre, au-dessus d'Ostende. Leur première action de grande envergure fut la couverture du passage de la Manche par les croiseurs de bataille Scharnhorst et Gneisenau, en février 1942. Surnommé Anton par les pilotes, l'avion malgré son armement faible et le manque de fiabilité de son moteur, se révèle déjà un redoutable adversaire, il est d'emblée supérieur au Spitfire Mk.V. La Royal Air Force crut d'abord avoir à faire avec une version améliorée du Bloch MB.150 ou Curtiss H.75, une fois qu'elle eut pris conscience de la menace, un raid de commandos fut planifié pour capturer l'avion : l'opération "Airthief". L'atterrissage par erreur de l'Oberleutnant Armin Faber à bord de son A-3 en Angleterre fit annuler l'opération, mais l'évaluation de l'appareil inquiéta les Britanniques. Le Spitfire Mk.IX portait tous les espoirs, lors du débarquement de Dieppe, en août 1942, pendant lequel l'état-major pensait bien amener les Focke-Wulf à combattre. Le résultat fut décevant, le Mk.IX semblait égaler le Fw 190 A, mais le Mk.V était complètement dominé, comme le prouva Josef Wurmheller, qui en descendit sept dans la journée à bord de son A-3. La série A-4 arriva à la fin de l'année, marqua le début de l'emploi de l'avion sur le front de l'Est. Le 31 octobre, un raid de 30 Fw 190 A, s'en prit à la ville anglaise de Canterbury, en représailles des raids du Bomber Command.
L'année 1943, vit l'apparition d'une nouvelle menace avec les raids massifs de jour des bombardiers américains, dont la solidité et l'armement défensif important prit tout d'abord les pilotes allemands de court, la tactique d'attaque habituelle, par l'arrière, se révéla de plus en plus dangereuse et de moins en moins efficace. La parade émergea bientôt par des passes frontales en formation contre les vagues de bombardiers, les quatre canons du Focke-Wulf se révélèrent meurtriers à ce jeu, si bien qu'après l'échec et les pertes des raids sur Schweinfurt et Regensburg, le 14 octobre, l'USAF dut renoncer aux raids non escortés et attendre l'arrivée de chasseurs à long rayon d'action comme le P-51 Mustang, pour reprendre ses frappes au cœur de l'Allemagne. Cependant les passes frontales requéraient des pilotes expérimentés pour les mener, du fait des vitesses de rapprochement élevées. Lorsque la Luftwaffe, manqua de ceux-ci, on dut employer de nouveau des tactiques d'approche par l'arrière, avec des avions surblindés, surarmés, lourds et incapables de se défendre contre les chasseurs adverses. Le Fw 190 fut néanmoins toujours respecté par les pilotes de bombardiers, comme le prouve l'anecdote suivante : Boeing envoya une plaquette publicitaire où figurait un Fw 190 et la légende "Who's Afraid of The Big Bad Wulf?" ('qui a peur du grand méchant loup'). La publicité lui fut renvoyée, annotée "We are." ('nous') et signée par toute l'unité. Les Focke-Wulf étaient la plupart du temps spécialisés à cette époque dans la destruction des bombardiers, ils étaient alors couverts par des Messerschmitt Bf 109 qui tentaient de les protéger des chasseurs américains.
Une autre tâche que remplit le Fw 190 A fut la destruction des bombardiers de nuit britanniques, selon la tactique dite "Wilde Sau" (truie sauvage). Le pilote était au cours de ce genre de mission livré à lui même, son appareil était un chasseur de jour seulement modifié par le montage de caches-flammes sur l'échappement et les armes. Il se dirigeait vers une zone bombardée, volant plus bas que les Britanniques et cherchait à repérer les bombardiers grâce à la lumière des incendies et des projecteurs, il pouvait dès lors les rejoindre par en dessous et les attaquer. Cette tactique fut mise au point en grande partie et perfectionnée par le major Hajo Hermann. Elle fut très utile et peut-être la seule lorsque les britanniques employèrent des paillettes métalliques (Chaffs) pour brouiller les radars allemands. Néanmoins les pertes furent nombreuses, du fait de la nécessité de voler de nuit, souvent par mauvais temps, dans un avion non équipé pour cela.
Le Focke-Wulf Fw 190 fut l'appareil de nombreux as de la Luftwaffe, Otto Kittel avec 220 victoires sur le A-4 et le A-5, est le meilleur sur l'avion, mais Walter Nowotny, Heinz Bär, Hermann Graf et Kurt Bühligen obtinrent de nombreux succès sur l'appareil. De même, les pilotes des Schlachtgruppe, bien que leur rôle soit principalement l'attaque au sol, se révélèrent à plusieurs occasions de redoutables combattants, leurs Fw 190 F, permirent d'atténuer un peu la pénurie de chasseurs dont souffrait la Luftwaffe sur le front de l'Est à la fin de la guerre.