Champ de Mars — Tour Eiffel | |
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Localisation | |
Pays | France |
Ville | Paris |
Arrondissement | 7e, 15e |
Adresse | Quai Branly (Pont de Bir-Hakeim) 75007 Paris / 75015 Paris |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RFF / SNCF |
Exploitant | SNCF |
Ligne | |
Caractéristiques | |
Ligne(s) | Ligne des Invalides |
Voies | 2 à quai, 1 centrale de garage |
Quais | 2 latéraux |
Zone | 1 (Carte Orange) |
Historique | |
Mise en service | 1867 : Ouest 26 septembre 1979 : |
Correspondances | |
Métro | Bir-Hakeim |
Bus et Noctilien | Voir |
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La gare du Champ de Mars — Tour Eiffel est une gare ferroviaire de la ligne des Invalides située à la limite des 7e et 15e arrondissements de Paris. C'est une gare SNCF desservie par les trains de la ligne C du RER.
Si elle est aujourd'hui constituée d'installations mineures, la gare du Champ de Mars a eu une longue histoire, liée aux expositions universelles de 1867, 1878, 1889 et de 1900, dont elle était l'un des accès principaux.
Afin de desservir l'exposition universelle de 1867, qui se tient au Champ-de-Mars, la convention concédant à la Compagnie de l'Ouest la Petite Ceinture Rive-Gauche prévoit la création d'un embranchement provisoire entre la Ceinture et le Champ de Mars. Cette ligne de 3 km à double voie se détache de la Ceinture à la station de Grenelle-Ceinture, longe la Seine jusqu'à son terminus. Cette première gare du Champ de Mars, est ouverte le 1er février 1867 pour les marchandises et le 1er avril 1867 pour les voyageurs, à l'angle entre le quai Branly et de l'avenue de Suffren. Après l'exposition, qui s'achève le 7 novembre 1867, la gare et ses quatre voies à quai ferment aux voyageurs le 18 novembre 1867, après en avoir accueilli près d'un million et demi, soit 10 % environ du nombre de visiteurs. La gare et la ligne provisoire sont alors détruits, et il n'en subsiste plus d'éléments le 31 mars 1868.
Une nouvelle exposition universelle devant se tenir au Champ-de-Mars du 1er mai 1878 au 31 octobre 1878, la Compagnie de l'Ouest accepte, à la demande de l'État, de rétablir l'embranchement de Grenelle-Ceinture au Champ-de-Mars, à la fois pour permettre le transport de fret permettant la construction des infrastructures de l'Exposition et pour assurer l'accès des voyageurs, à une époque où les transports en commun parisiens se résument aux omnibus de la Compagnie générale des omnibus et aux fiacres. Le raccordement est achevé le 25 novembre 1877, et le trafic marchandises débute en décembre 1877. Un bâtiment voyageurs est commandé à l'architecte Juste Lisch ; celui-ci conçoit un vaste édifice, composé d'un bâtiment central encadré de deux pavillons, construit en structure métallique, avec remplissage de briques polychromes, reposant sur un soubassement en pierre de taille. La gare dispose de deux quais de 180 m de longueur pouvant accueillir quatre trains ; s'y ajoutent, derrière le bâtiment du buffet de la gare, sept voies de manœuvre ou de garage (dont cinq pour les marchandises), et une voie pénétrant dans le Champ-de-Mars pour assurer la livraison de marchandises à pied d'œuvre.
Contrairement à la précédente, la gare n'est pas détruite après l'exposition. Elle est de nouveau active pour l'exposition universelle de 1889 où elle se trouve située au pied de la toute nouvelle tour Eiffel. Elle est reliée à la ligne de Petite Ceinture, mais également à la ligne des Moulineaux, ouverte juste à temps pour l'exposition. La gare est cette fois encore reliée à l'enceinte de l'exposition par des voies ferrées destinées à approvisionner l'exposition en marchandises et matériaux de construction. À cette fin, la gare de la petite vitesse est fermée pendant la durée de l'exposition. Durant les huit mois des festivités, la gare accueille 2 213 926 voyageurs, et par exemple plus de 70 000 voyageurs pour la seule journée du 10 juin.
Il est mis fin au service voyageurs en 1894 et, les nouveaux projets d'extension de la ligne aux Invalides ne l'intégrant pas, le bâtiment de 1878 est démonté et remonté à Asnières-sur-Seine en 1897, où il est toujours présent.
Pour l'exposition universelle de 1900, une nouvelle gare est établie en tranchée le long de la Seine, sur le prolongement menant aux Invalides. Une gare de vastes dimensions est également construite à proximité pour les seuls besoins de l'exposition. Elle compte vingt voies et dix quais pour accueillir les visiteurs. Elle est par ailleurs dotée de deux ponts tournants de 17 et 9 mètres, de deux fosses à piquer ainsi que d'un réservoir d'eau de 150 m3. Du 12 avril au 12 novembre, la gare accueille 10 250 000 voyageurs.
Après la manifestation, elle est fermé trafic de voyageurs, et la gare sert essentiellement pour le transport des marchandises avant de se spécialiser dans le transport du charbon. Elle comporte un dépôt vapeur, avant d'accueillir les automotrices de la ligne des Invalides à Versailles, ouverte en totalité le 31 mai 1902. En 1913, les trains de la ligne des Moulineaux ne desservent plus la gare du Champ-de-Mars : le terminus est en effet reporté à Issy-Plaine. En 1928, le dépôt compte un effectif de 246 agents.
Lors de la préparation de l'exposition universelle de 1937, les installations paraissent de plus en plus mal intégrées au cadre résidentiel qui s'est développé autour du Champ-de-Mars ; les diverses installations de la gare de 1900 sont démontées pour être réutilisées sur le nouveau site prévu pour l'activité charbonnière à Vaugirard. La gare de marchandises ferme le 31 mars 1935, son trafic étant reporté sur les trois sites de Vaugirard, Grenelle et des Moulineaux. Les terrains libérés à l'angle de l'avenue de Suffren et du quai Branly sont cédés à la Ville de Paris.
Lors de l'exposition de 1937, le dépôt vapeur disparaît à son tour. Seul un bâtiment est conservé, sa nouvelle fonction étant d'être une remise pour du matériel roulant utilisé sur la ligne des Invalides. En 1947, le dépôt électrique dispose de 51 conducteurs, 52 motrices et 37 remorques. Il se situe entre la rue de la Fédération et la nouvelle rue Jean-Rey. Le 1er octobre 1971, le dépôt électrique ferme également : il ne reste plus dès lors aucune trace des installations dans le quartier, les terrains étant réutilisés par la Ville de Paris afin d'édifier un complexe sportif et divers immeubles.
La gare de 1900, vue depuis la Tour Eiffel, et la succession des ponts sur la Seine | La même vue, en 2007. Le dépôt a laissé la place à un terrain de sport. |