Gaston Pineau - Définition

Introduction

Gaston Pineau
Gaston Pineau (août 2009)
Naissance	avril 1939 France
Nationalité	France  Canada

Gaston Pineau, né en 1939 dans un petit village de l’ouest de la France est un enseignant-chercheur en science de l'éducation et en science sociale, professeur émérite à l'Université de Tours

Biographie

Sa formation a bénéficié de l’ouverture du processus éducatif à tous les âges et secteurs de la vie (Education ou aliénation permanente? Repères mythiques et politiques,1977). À vingt ans, il interrompt ses études classiques pour se former expérientiellement au cœur des masses laborieuses comme ouvrier agricole, en France et en Espagne. Sa militance dans un mouvement de paix lui fait découvrir l’université et les Sciences de l’éducation, émergentes en France dans les années soixante. En 1967, il fait partie de la première promotion étudiante en Sciences de l’éducation à l’Université Paris-Sorbonne. Il y soutient sa thèse en 1973, dirigée par Joffre Dumazedier : Rôle et système nouveaux en éducation. Approche systémique d’un service universitaire d’éducation permanente. Elle est publiée en 1980 sous le titre : Les combats aux frontières des organisations.

Son premier poste professionnel dans la mouvance de l’institutionnalisation de la formation continue, est conseiller d’orientation pour adultes (1968-1969) au Centre Universitaire de Coopération Economique et Social (CUCES), dans l’est de la France aux prises avec la reconversion des mineurs des mines de Lorraine. La construction d’innovations éducatives en formation d’adultes l’entraîne à l’Université de Montréal au Québec, comme responsable de recherche dans une Faculté d’Education Permanente (FEP) naissante (1969-1985). C’est dans cette dynamique de recherche-action-formation qu’en 1984 il publie avec Marie-Michèle : Produire sa vie : autoformation et autobiographie. Cette même année, il soutient à Tours, sous la direction de Georges Lerbet, sa thèse de doctorat d’État intitulée : Temps et contretemps en formation. En 1985, un poste d’enseignant-chercheur à l’Université François Rabelais de Tours lui permet d’ancrer l’approche des histoires de vie comme méthode de recherche et de formation par alternance et production de savoirs, dans des diplômes de formateurs d’adultes de second et troisième cycle : Diplôme Universitaire d’Étude des Pratiques Sociales (DUEPS), Masters de Stratégie et Ingénierie en Formation d’Adultes (SIFA), et de Fonctions d’Accompagnement en Formation (FAC). Il y dirige une cinquantaine de doctorats et d’Habilitation à Diriger des Recherches (HDR). Cet ancrage s’appuie organiquement sur un réseau international Europe - Amériques du Nord et du Sud, grâce à sa double nationalité française et canadienne. Depuis 2007, il est professeur émérite à cette université de Tours.

L’histoire de vie comme méthodologie

Méthodologiquement, l’approche des histoires de vie par les vivants eux-mêmes est centrale pour nourrir et confronter empiriquement ces recherches axiologiques et épistémologiques. Gaston Pineau a participé à la naissance de plusieurs associations de recherche et de formation en histoires de vie : l’Association internationale des histoires de vie en formation (ASIHVIF, 1991), Histoires de vie Grand-Ouest (HIVIGO, 1995), réseau québécolis pour la pratique des histoires de vie (RQPHV, 1996), Association du nord-nord-est des histoires de vie en formation au Brésil (ANNHIVIF, 2006), Association brésilienne de recherche (auto) biographique (2008).

En 1996, il a lancé aux éditions l’Harmattan de Paris, la collection Histoires de vie et formation.

Il a écrit, seul et en collaboration, une série d’ouvrages explorant les liens entre l’histoire de vie et la formation humaine dans une perspective transdisciplinaire : Les histoires de vie (1993-2007), Accompagnement et histoire de vie (1998), Le biographique, la réflexivité et les temporalités » Articuler langues, cultures et formation (2009).

Pour continuer de construire le Gai savoir de l’amour de la vie dans lequel s’inscrivent selon lui ses recherches, il vise à consacrer la période de «jubilacion» qui s’amorce autour de trois grands axes : les histoires de mort au cours de la vie, la formation du sacré ou hiéroformation, et la force écoformatrice du feu dans ses multiples manifestations.