Hervé Zwirn est un chercheur français en philosophie des sciences, chroniqueur scientifique au journal La Recherche. Il est chercheur associé à l'Institut d'Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (UMR 8590) depuis 2001.
Diplômé de l'École polytechnique (1975) et de l'École nationale supérieure des télécommunications (1980), Hervé Zwirn a soutenu une thèse en physique théorique à l'Université Paris VI en 1988.
Après avoir été directeur général dans le groupe Steria, Hervé Zwirn devient en 2000 président de Eurobios, une société qui met en pratique les outils et méthodes développées par l'étude des systèmes complexes pour traiter des problèmes des grandes entreprises.
Depuis 2002, il est directeur de recherche associé au CNRS, rattaché au laboratoire de mathématiques appliquées de l'École normale supérieure de Cachan.
Depuis 2001, il est chercheur associé à l'Institut d'histoire et de philosophie des sciences et des techniques (IHPST), où il anime depuis son arrivée un séminaire mensuel sur la complexité.
Il est membre fondateur de la société de philosophie des sciences créée en octobre 2002.
Durant l'année universitaire 2002/2003, il a coordonné la mise au point d'un programme de recherche coopérative sur l'émergence des aptitudes cognitives dans les systèmes complexes. Il représente depuis 2003 le CNRS au sein du comité de pilotage de l'Action Concertée Incitative « Systèmes complexes ».
Il a été chroniqueur au journal La Recherche de 2002 à 2006.
Dans le domaine scientifique, ses travaux ont d'abord porté sur les fondements et les interprétations de la mécanique quantique. Il s'est particulièrement intéressé au problème de la mesure et à ses aspects philosophiques qu'il a analysés en détail en 2000 dans Les limites de la connaissance, un ouvrage qui lui a valu le prix André Lequeux de l'Académie des sciences.
Il a également travaillé dans le domaine de l'épistémologie formelle en formulant une démonstration de l'impossibilité de construire une logique inductive dans le cadre des probabilités standard et dans le domaine de la philosophie des sciences
Il a aussi construit une formalisation axiomatique du raisonnement abductif, raisonnement qui consiste à inférer des causes à partir de la donnée de leurs effets. En avril 2006, il a proposé une modélisation des préférences en théorie de la décision faisant appel au cadre mathématique de la mécanique quantique Un autre de ses domaines de recherche est celui des systèmes complexes.