Histoire des Cyclades - Définition

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Le développement touristique aux XIXe siècle et XXe siècle

Le développement touristique : touristes, boutiques et avion près d'une plage à Santorin.

La Grèce est depuis très longtemps une destination touristique. Elle faisait déjà partie de l'itinéraire des premiers touristes, les inventeurs du mot : les Britanniques du Grand Tour.

À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, l'intérêt touristique principal était Délos dont l'importance antique avait bercé les études des « touristes ». Le Guide Baedeker n'évoquait que Syros, Mykonos et Délos. Syros était le port principal où touchaient tous les navires ; Mykonos était l'étape obligatoire avant la visite de Délos. Syros disposait de deux hôtels dignes de ce nom (Hôtel de la ville et Hôtel d'Angleterre). Sur Mykonos, il fallait se contenter de la « maison » Konsolina ou compter sur l'Epistates des Antiquités, auquel cas, la concurrence entre les visiteurs potentiels de Délos devait être rude. Le Guide Joanne de 1911 insistait lui aussi sur Délos (12 des 22 pages consacrées aux Cyclades) mais toutes les autres îles étaient évoquées, ne fût-ce qu'en un paragraphe. Cependant, on peut déjà y constater le développement touristique : Mykonos disposait alors d'un hôtel (Kalymnios) et de deux pensions, outre celle de Mme Konsolina (qui existait donc toujours), il y avait aussi celle de Mme Malamaténia.
En 1933, Mykonos accueillit 2 150 personnes venues en villégiature et 200 étrangers visitèrent Délos et le musée de Mykonos.

Le tourisme de masse en Grèce ne prit véritablement son essor qu’à partir des années 1950. Après 1957, les revenus qu’il générait augmentèrent de 20 % par an. Ils rivalisèrent bientôt avec les revenus de la principale matière première exportée, le tabac, puis les dépassèrent.

De nos jours, le tourisme dans les Cyclades est un phénomène contrasté. Certaines îles, comme Naxos qui dispose d'importantes ressources agricoles et minières, ou Syros qui joue encore un rôle commercial et administratif, ne dépendent pas que du tourisme pour leur survie. C'est moins le cas pour des petits rochers peu fertiles comme Anafi, ou comme Donoussa qui compte (2001) 120 habitants, six élèves dans son école primaire mais 120 chambres à louer, deux agences de voyage et une boulangerie ouverte seulement l'été.

En 2005, les Cyclades comptent 909 hôtels, avec 21 000 chambres pour 40 000 places. Les principales îles touristiques sont Santorin (240 hôtels dont 6 hôtels cinq étoiles) et Mykonos (160 hôtels dont 8 hôtels cinq étoiles) puis Paros (145 hôtels dont un seul cinq étoiles) et Naxos (105 hôtels). Toutes les autres îles offrent moins de 50 hôtels. À l'autre bout de la chaîne, Schinoussa et Sikinos ne disposent que d'un seul hôtel deux étoiles en tout et pour tout. Le principal type d'hébergement dans les Cyclades est l'hôtel deux étoiles (404 établissements). En 1997, on peut mesurer ainsi la pression touristique : les Cyclades disposaient de 32 lits par km², ou aussi 0,75 lit par habitant. C'est sur Mykonos, Paros, Ios et Santorin (du nord au sud) que la pression touristique est la plus forte, non seulement pour les Cyclades, mais aussi pour l'ensemble des îles de l'Égée, avec plus de 1,5 lits par habitant. Cependant, au niveau de l'archipel, la pression touristique est plus forte dans le Dodécanèse. Cela s'explique par le fait que les îles des Cyclades sont plus petites et moins peuplées que les autres îles, donc la pression individuelle est plus forte que la pression sur l'ensemble de l'archipel.
Pour la saison 2006, les Cyclades accueillent 310 000 visiteurs, sur les 11,3 millions de touristes qui viennent en Grèce, soit 1,1 million de nuitées sur les 49,2 millions de nuitées en Grèce, c’est-à-dire un taux de remplissage de 61%, au niveau de la moyenne nationale. Ce chiffre de 1,1 million de nuitées reste stable depuis quelques années, alors que le nombre de touristes se rendant en Grèce diminue : les Cyclades attirent toujours autant alors que la Grèce attire moins.

La tendance très récente est que le tourisme étranger est peu à peu remplacé par le tourisme grec autochtone. En 2006, 60% des touristes sur Santorin étaient d’origine grecque, et ils ne diffèrent pas foncièrement des touristes étrangers (longueur moyenne du séjour : 6,5 nuits pour un Grec et 6,1 nuits pour un étranger ; dépense moyenne pour un Grec : 725 € et 770 € pour un étranger). Les seules différences sont que les Grecs préparent leur séjour plus tard (20 jours avant) que les étrangers (45 jours avant) et reviennent (50 % des Grecs ont déjà fait plus de deux séjours contre 20% des étrangers).

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