Un hôpital de campagne est un établissement de soins provisoire, mise en place en cas de catastrophe, à proximité d'une zone de combat ou encore lors de grosses manifestations qui sont tenus par des civils. On parle aussi de poste médical avancé ou PMA.
C'est un concept né de la médecine de guerre, et de la constatation que si une personne a des blessures graves, elle va décéder dans les premières heures (c'est la notion d'heure d'or) ou à cause du transport. Donc, dès lors que l'on a de nombreux blessés dans une zone éloignée des structures de soin en dur, l'idéal consiste à créer une structure de soins provisoire la plus proche possible des blessés.
L'hôpital de campagne est avant tout une équipe médicale (médecins de catastrophe, infirmier(es) expérimenté(e)s) et du matériel médical conditionné afin d'être facilement transportable. Cette structure peut se déployer dans un lieu préexistant, par exemple une salle municipale, une salle des sports, un bar... C'est le cas le plus fréquent dans le domaine civil. Le PMA comporte également une structure en toile (en général gonflante) éclairée et chauffée permettant une installation en pleine nature ou sur une autoroute. Dans le cas des structures envoyées à l'étranger, comme celles gérées par les Unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile françaises, la structure est un ensemble de containers normalisés qui, assemblés, forment l'hôpital.
En France, le poste sanitaire mobile (PSM) est un des piliers de l'aide médicale urgente. Il s'agit d'un lot de matériel conditionné et prépositionné qui sert à renforcer un établissement hospitalier à cours de moyens (par exemple dans le cadre d'un plan blanc), ou bien à équiper un poste médical avancé (plan rouge). On distingue deux types de PSM :
Les PSM sont stockés dans les hôpitaux sièges des samus et smurs.
Les premiers PSM2 ont été mis en place en 1985. En 2004, leur nombre était de 21, placés à : Besançon, Bordeaux, Blois, Brest, Corbeil, Créteil, Grenoble, Le Havre, Lille, Limoges, Lyon, Marseille, Montluçon, Montpellier, Nantes, Nice, Paris, Reims, Strasbourg, Toulouse et Versailles.
Le poste médical avancé, quant à lui forme le cœur du plan rouge, il est constitué de quatre zones :
En cas de catastrophe réellement massive, les dispositifs prévoient plusieurs PMA ; les évacuations ne se font pas directement vers les centres hospitaliers, mais passent par un centre médical d'évacuation (CME) qui sert de zone intermédiaire et évite la saturation des centres hospitaliers.
Dans le cadre d'un plan rouge, le PMA est sous la responsabilité d'un médecin désigné par le directeur des secours médicaux (DSM), et est assisté d'un officier sapeur-pompier désigné par le commandant des opérations de secours (COS). Ce dernier est chargé de gérer la partie identification des victimes et secrétariat.
Lors de certaines manifestations de grande envergure, un poste préventif médicalisé est mis en place par des associations de secourisme. Il ne s'agit pas d'un PMA puisque l'on n'est pas dans un plan rouge ; on parle alors de PAM : « poste associatif médicalisé ».
Les Unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile disposent d'hôpitaux de campagne pouvant être projeté à l'étranger ; ce dispositif porte le nom de « Détachement d'intervention catastrophes aéromobile » ou DICA. Les DICA sont spécialisées dans le sauvetage-déblaiement ainsi que dans la médecine d'urgence.