| Île Laurie | ||
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| Géographie | ||
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| Pays | Antarctique | |
| Archipel | Îles Orcades du Sud | |
| Localisation | Mer de Scotia | |
| Coordonnées | ||
| Superficie | 86 km2 | |
| Administration | ||
| Statut | Revendiqué par le Royaume-Uni et l'Argentine | |
| Démographie | ||
| Population | Aucun habitant | |
| Autres informations | ||
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L'île Laurie (Lauría en espagnol, Laurie en anglais) est une île du cercle Antarctique, la deuxième en superficie des îles Orcades du Sud. Elle est revendiquée à la fois par l'Argentine, comme faisant partie de l'Antarctique argentine, et par le Royaume-Uni, comme une partie du territoire britannique antarctique. Néanmoins, selon le traité sur l'Antarctique (1959), toute revendication nationaliste au sujet de terres au sud du 60e parallèle est infondée.
L'île Laurie appartient à l'archipel des îles Orcades du Sud et en est l'île la plus orientale. Elle se situe légèrement au sud du 60e parallèle.
L'île Laurie se présente sous la forme de deux îles de taille inégale reliées par une fine bande de terre entre la baie Scotia et l'anse Uruguay. Chacune de ces presqu'îles se caractérisent par la présence de plusieurs péninsules.
La partie ouest de Laurie, la plus petite, comporte deux péninsules : Makenzie et Mossman. À son extrémité nord se dresse le cap Robertson. Au sud, la péninsule Mossman se divise en deux bandes de terre dont l'une s'achève par le cap Burn Murdoch.
La partie est de l'île est davantage peuplée d'oiseaux, notamment le cap Geddes, face aux rochers de Rudmose. Le cap Geddes forme avec la péninsule Pirie la baie de Brown et, avec la péninsule Watson, une baie beaucoup plus petite. Enfin, l'île se termine à l'est par le cap Dundas, sur la péninsule Ferrier.
L'expédition écossaise du Scotia (1903) a étudié la géologie de l'île et a noté la présence de fossiles graptolites à l'ouest du cap Dundas, sur un îlot nommé « île Graptolite ». Le sol de Laurie date du Silurien inférieur et du Silurien supérieur. L'île est entièrement faite de rocs sédimentaires, ce qui, géologiquement, la relie aux continents africain et sud-américain.
L'île Laurie est régulièrement exposée à des vents d'ouest et de nord-ouest. L'air venu du sud tend à dégager le ciel. Comme dans l'ensemble des îles du continent antarctique, les écarts de température peuvent être considérables d'un moment à l'autre de la journée. Par un effet de foehn, le vent du nord peut accroître la température de plus de 20 °C en quelques dizaines de minutes.
Les données ci-dessous proviennent des relevés de la base Orcadas :
Températures moyennes
Précipitations moyennes
L'île est sous la neige durant tout l'hiver, du moins le sud de l'île, la partie nord bénéficiant de conditions légèrement moins extrêmes.
L'île Laurie est une zone de reproduction pour de nombreux oiseaux de mer, parmi lesquels le plus représenté est le manchot Adélie (Pygoscelis adeliae). Ces oiseaux arrivent en grand nombre (plus de 200 000) sur l'île avec l'été. L'île abrite aussi de nombreuses otaries (Arctocephalus gazella). Une étude menée de janvier à avril 1988 sur un population d'otaries de la péninsule de Mossman, sur l'île Laurie, a montré que ces mammifères se nourrissaient tous de krill et la plupart (78,8%) de poisson. Une minorité (34,3%), en revanche, se nourrissait aussi de calamar, notamment en automne.
On trouve aussi aux abords de l'île de la morue de roche (Lotella rhacina) en grande quantité.
Manchot Adélie (Pygoscelis adeliae). | Otarie à fourrure antarctique (Arctocephalus gazella). |
La flore de l'île se limite à quelques algues macroscopiques qui poussent le long de la côte, ainsi qu'à des mousses, dénommées lichen, issues d'une symbiose entre un champignon hétérotrophe et une algue verte.