Jean-Baptiste-Antoine Lassus - Définition

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Introduction

Jean-Baptiste-Antoine Lassus, architecte français, spécialiste de l'architecture du Moyen Âge, né le 19 mars 1807 à Paris, et mort le 15 juillet 1857 à Vichy.

Archéologie

Lassus est le premier à avoir appliqué aux édifices du Moyen Âge les méthodes de l'examen et du raisonnement archéologiques et à avoir combiné cette approche graphique avec l'étude des textes anciens. Lassus combine ces recherches archéologiques avec la pratique d'architecte restaurateur : il est chargé de monuments nombreux et considérables : la Sainte-Chapelle et Notre-Dame, Saint-Séverin et Saint-Germain-l'Auxerrois, les cathédrales de Chartres et du Mans, et de nombreux édifices bretons.

Il applique le fruit de ces recherches dans la construction de nouvelles églises : Saint Nicolas de Nantes, Sacré-Cœur de Moulins, Saint Pierre de Dijon, Saint Saturnin de Cusset, Saint Jean-Baptiste de Belleville, dans la réalisation de monuments civils et le domaine des arts décoratifs.

Principales réalisations

Il devient architecte chargé de l'église Saint-Séverin de Paris en 1837 et remonte sur sa façade le portail de l'église Saint-Pierre-aux-Bœufs qui venait d'être démolie. En 1838 il est inspecteur de travaux de l'église Saint-Germain-l'Auxerrois sur laquelle travaille Hippolyte Godde.

En 1839, Félix Duban est responsable de la restauration de la Sainte-Chapelle de Paris. Jean-Baptiste Lassus est nommé inspecteur sur le chantier.

En 1840 il est pressenti pour travailler sur l'église Saint-Nicols de Nantes. Il fait les plans de l'Église Saint-Nicolas de Nantes (1844-1868), un des premiers édifices néo-gothiques construits en France au XIXe siècle.

Il présente un projet pour le tombeau de Napoléon Ier en 1841 et réalise celui de l'abbé de l'Épée à l'église Saint-Roch.

Il va participer au concours de restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris avec Viollet-le-Duc et lui transmettra une grande part de son savoir. Il travaille avec lui lors des travaux de restauration de la Cathédrale Notre-Dame de Paris et de la Sainte-Chapelle. Il va devenir inspecteur à l'agence du Palais de Justice de Paris, sous la direction de Louis Duc et Étienne-Théodore Dommey.

En 1844 il est chargé, avec Viollet-le-Duc, de la restauration de Notre-Dame de Paris.

Il construit le petit séminaire de la rue Notre-Dame-des-Champs en 1845.

En 1848, il fait une mission d'expertise à la cathédrale de Nantes. Il est nommé architecte diocésain de Chartres et du Mans.

La même année Félix Duban va laisser son poste d'architecte de la Sainte-Chapelle pour se consacrer à la restauration du Palais du Louvre. Jean-Baptiste Lassus est alors nommé à ce poste. Il entreprend de démolir l'escalier sud datant de 1811 qui permettait d'accéder au premier étage et de faire reconstruire entre 1853 et 1855 la flèche en bois de cèdre par le charpentier Bellut. Les sculptures qui ornent la flèche ont été exécutées par l'atelier d'Adolphe Geoffroy-Dechaume.

Il est responsable de l'église du Sacré-Cœur de Moulins en 1849.

Premières études pour l'église Saint-Pierre de Dijon en 1850, construite entre 1853 et 1858.

En 1852 il présente le projet de construction de la nef de la cathédrale de Moulins.

En 1853 il commence les études pour son dernier chantier, l'église saint-Jean-Baptiste de Belleville, révélateur de sa compréhension du style gothique, fruit de ses recherches archéologiques et de sa réflexion religieuse.

En 1855 il participe au concours pour la cathédrale Notre-Dame-de-la-Treille, à Lille. Il est chargé de la reconstruction de l'église de Cusset.

Jean-Baptiste Lassus a construit peu de bâtiments privés. On peut citer l'hôtel du prince Soltykoff, 20 avenue Montaigne à Paris, aujourd'hui démoli. Cet hôtel, édifié pour abriter la collection du prince, s'inspirait de modèles d'architecture civile du XVe siècle. Il était situé à côté de la maison pompéienne du prince Napoléon construite en 1860 par Alfred Normand, démolie en 1891. Un autre hôtel construit vers 1850 à Maisons-Laffitte, 4 rue Albine, pour Prosper Tourneux dans le style Louis XIII, subsiste.

Il a dû travailler sur le château de Châteauvieux, dans le Loir-et-Cher, le château de Vaux par Saint-Parres-lès-Vaudes, dans l'Aube.

Par ailleurs, il a aussi participé au développement du style néo-gothique dans les arts décoratifs en concevant des meubles, des habits liturgiques et des reliures de livres.

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