Jean Houzeau de Lehaie - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Rôle humanitaire pendant la Première Guerre mondiale

Concession du cimetière de Saint-Symphorien

Malgré le refus de l'ultimatum allemand contre la Belgique (2 août 1914) par le roi Albert 1er d'accéder à la demande de l'empereur Guillaume II de laisser passer librement ses armées, la neutralité de la Belgique garantie par les puissances européennes, y compris l'Allemagne, fut bafouée. En effet, la Belgique fut envahie dès le 4 août 1914. Cet acte précédé de l'envahissement du Luxembourg marqua les débuts des hostilités de la Première Guerre mondiale. L'armée belge réussit à retarder l'avance de l'armée allemande pour permettre la mobilisation en France.

À l'occasion de la bataille de Mons du 23 et 24 août 1914, le corps expéditionnaire britannique affronta la 1re armée allemande du général Alexander von Kluck. Plus de 400 soldats furent tués et reçurent une sépulture provisoire en pays montois.

Au printemps 1916 , Jean Houzeau rencontra un officier allemand qui déambulait dans une de ses propriétés de Saint-Symphorien. Il entendait réquisitionner un terrain afin d'y enterrer les soldats allemands tombés à la Bataille de Mons. Comme ce terrain devait probablement se situer dans une aire de prospection des Mines de Spiennes, Jean Houzeau proposa de lui fournir un terrain beaucoup plus approprié situé à la limite de la commune de Saint-Symphorien et de Spiennes. Par ailleurs, au lieu que son terrain fit l'objet d'une réquisition allemande, il proposa également de concéder gracieusement l'usage de sa parcelle de terrain aux communes où se trouvaient les sépultures des soldats. Cette solution négociée également avec les autorités locales permit que tous les combattants, quelle que soit leur nationalité, fussent rassemblés dans une même nécropole. Jean Houzeau insista également auprès des autorités allemandes en Belqique pour qu'il soit autorisé à placer près de l'entrée du cimetière un monument lapidaire comprenant le blason de la famille Houzeau ainsi qu'une courte inscription... en latin.

A l'entrée droite du cimetière militaire il possible de lire l'inscription suivante gravée sur une pierre bleue que possédait Jean Houzeau :

AD MILITES SEPEL. CDXXXII
IN FINIBUS OCCISOS
VICORUM PROXIM. DUODECIM
HOC AGRI, NULLA MERCEDE,
USUE DAT CONCEDIT QUE
JEAN HOUZEAU DE LEHAIE
XXIII - XXIV AUG MIMXIV.

Le 6 septembre 1917, lors de la cérémonie d'inauguration, Jean Houzeau de Lehaie et son père Auguste, peu de temps avant leur présentation aux autorités allemandes, s'esquivèrent. Ils n'y tenaient nullement. Toutefois le fait que les représentants de l'armée allemande aient invité cinq citoyens belges à cette cérémonie témoignait à quel point « l'ambiance de la guerre 1914-1918 fut différente de la guerre 1940-1944 ». À l'issue de la cérémonie, le général von Giesling vint remercier le propriétaire du cimetière accompagné de son père Auguste.

Finalement l'acte de concession, "unique en son genre", fut dressé par le gouvernement belge au nom des alliés. Puis l'entretien, qui était assuré jusqu'alors par la commune de Saint-Symphorien, fut confié au Commonwealth War Graves Commission qui l' assure avec beaucoup de soin.

Au moment où les derniers bombardements firent voler en éclat les vitres des serres de l'Ermitage, près de Ville-sur-Haine le soldat canadien Georges Lauwrence Price (Saskatchewan Regiment) était tué. C'était le 14 novembre 1918 à 10 h 58, soit 2 minutes avant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu. Il fut enterré au cimetière militaire de Saint-Symphorien.

À la fin de la Première Guerre mondiale, la nécropole militaire de Saint-Symphorien comprend les sépultures de 513 combattants anglais, canadiens et allemands.

Le cimetière de Saint-Symphorien s’étend de façon concentrique autour d’un belvédère que Jean Houzeau a ultérieurement planté de conifères issus de semis effectués à l’Ermitage dont les graines lui avait été envoyées par un de ses correspondants allemands. Il ressemble aujourd'hui à un cimetière paysager.

Au service de la Croix-verte

Dès le début de la Première Guerre mondiale, Jean Houzeau de Lehaie se mis à la disposition, dans un premier temps, de la Croix-rouge. Sa première mission en tant que brancardier, a consisté à porter secours aux blessés de la Bataille de Mons. Ce qui lui donna l'occasion d'aller chercher des blessés qui se trouvaient à proximité de l'Ermitage.

La même année Jean Houzeau participa à la fondation à Mons de la Croix verte, œuvre d'entraide dans laquelle il tint le rôle de secrétaire général. Le statut évolua en 1915 en société coopérative d'approvisionnement de six réfectoires destinés aux montois. Il y joua un rôle d'administrateur délégué. Un abattoir fut créé couplé d'un saloir et d'un fumoir. Il fut chargé de s'occuper particulièrement du domaine rural en raison de la pénurie de pommes de terre qui sévit en 1915. Sa tâche fut facilitée par le fait que son père, Auguste, disposait de vastes terrains loués à des maraîchers autour de leur propriété de l'Ermitage.

Page générée en 0.125 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise