Jean-Pierre Bibring | |
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Naissance | 24 juin 1948 Paris (France) |
Nationalité | Français |
Champs | Astrophysique |
Institution | Prof. de physique à l'Université Paris-Sud 11. Astrophysicien à l'IAS d'Orsay |
Diplômé | Maîtrise en physique et doctorat en astrophysique à l'Université Paris-Sud 11 d'Orsay en 1978. |
Célèbre pour | Responsable de l'instrument OMEGA en fonctionnement sur la sonde Mars Express depuis début 2004 |
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Titulaire d'un doctorat en astrophysique obtenu en 1978 à l'Université Paris-Sud 11, Jean-Pierre Bibring exerce comme professeur de physique à l'Université Paris-Sud 11, et comme astrophysicien à l'IAS d'Orsay. Il intervient à haut niveau sur plusieurs programmes spatiaux de premier plan, notamment, par le passé, la mission Cassini-Huygens, conjointe entre le JPL et l'ESA, qui a étudié Saturne et ses satellites, dont notamment Titan en 2005, et actuellement la mission MRO de la NASA, en orbite autour de Mars depuis le printemps 2006, ainsi que les missions Venus Express et Mars Express de l'ESA.
En tant que responsable de l'instrument OMEGA de Mars Express, il est à l'origine d'une chronostratigraphie minéralogique de la planète Mars sensiblement différente de l'échelle des temps géologiques martiens généralement acceptée. Cette approche novatrice repose sur un système stratigraphique en trois éons :
La datation précise de ces éons demeure largement incertaine, et l'analyse détaillée des résultats d'OMEGA suggère en fait une discontinuité ente le Phyllosien et le Theiikien, faisant coïncider le début de ce dernier avec l'Hespérien de la géologie martienne tout en maintenant une durée moindre pour le Phyllosien que pour le Noachien, ce qui conduit du même coup à réajuster la définition des époques géologiques martiennes :
Cette discontinuité, qui coïnciderait plus ou moins avec l'hypothétique « grand bombardement tardif » (LHB en anglais, daté plutôt entre 4,1 et 3,8 milliards d'années), matérialiserait en fait l'époque d'activité volcanique maximum, qui se prolongerait au Theiikien en disparaissant progressivement au fur et à mesure que la planète aurait perdu l'essentiel de son activité interne.