Joseph Poelaert - Définition

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Son tombeau

Tombe de Poelaert au Cimetière de Laeken. Lors de l'inauguration de cette tombe, Constant Poelaert, avocat, frère du grand artiste, a prononcé un discours biographique émouvant.
Tombe au cimetière de Laeken des familles Poelaert-Stas et van Dievoet.

Poelaert repose, après des funérailles tristement mesquines, au cimetière de Laeken sous un monument de style classique athénien pur, époque et ville qu’il admirait par-dessus tout.

On peut y voir son buste par Antoine Bouré.

Le monument est orné de deux flambeaux renversés allumant symboliquement le bûcher funèbre, symbole antique des funérailles.

On y lit les lettres christiques Alpha et Omega, et l'on remarque, taillée discrètement dans le bas du monument, la croix pattée des Templiers.

Sa famille

Hortense Poelaert (1815-1900), sœur de l'architecte Poelaert, et épouse d'Eugène van Dievoet (1804-1858), huile par Ignace Brice, 1840.
Eugène van Dievoet (1804-1858), époux de Hortense Poelaert, médaillon en plâtre sculpté par Victor Poelaert, en 1858-1859

Joseph Poelaert avait épousé Léonie Toussaint (1840-1912), sœur du peintre Toussaint, dont il eut une fille unique, Marguerite Poelaert (1860-1917), qui épousa Maurice Pauwels (1861-1912). Celui-ci mourut tragiquement en tombant dans la cage d'ascenseur de leur hôtel particulier boulevard de Waterloo. Leur fille Marthe Pauwels eut une fin tragique à Naples, empoisonnée après avoir mangé des fruits de mer. Avec elle finit la postérité directe de l'architecte Poelaert.

Celui-ci avait un frère sculpteur, Victor Poelaert (1820-1859) et un autre frère avocat, Constant Poelaert (1827-1898) dont la fille Berthe épousa Charles Janssen, avocat, père du baron Emmanuel Janssen (1879-1955), fondateur de la banque de la Société Générale de Belgique ou Générale de Banque.

Joseph Poelaert avait aussi une sœur, Hortense Poelaert (1815-1900) qui épousa Eugène van Dievoet (1804-1858), issu du lignage Sweerts, un des sept Lignages de Bruxelles, qui était un arrière petit-neveu du sculpteur Pierre van Dievoet (1661-1729), un des créateurs de la Grand-Place de Bruxelles, et de Philippe van Dievoet dit Vandive (1654-1738), le fameux orfèvre parisien et conseiller du roi Louis XIV. Eugène van Dievoet était le frère d'Auguste van Dievoet, avocat à la Cour de Cassation et fameux historien du droit, et l'oncle de Jules van Dievoet (1844-1917), avocat à la Cour de Cassation et époux de Marguerite Anspach (1852-1934), fille de Jules Anspach (1829-1879), bourgmestre de Bruxelles.

Bibliographie

  • 1864: Louis Hymans, Histoire populaire du règne de Léopold Ier, roi des Belges, 1864, p. 360.
  • 1943: Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Classe des beaux-arts, Bulletin de la Classe des beaux-arts, Volumes 25-28, 1943, p. 137.
  • 1935: Albert Guislain, Le palais de justice ou les confidences du mammouth, préface de Mr. le Bâtonnier Hennebicq, Forest-Bruxelles, éditions du Cheval de Bois, s. d. (1935).
  • 1973: Jos De Belder, "De sociale oorsprong van de Brusselse gegoede burgerij van 1914", dans, Revue Belge d'Histoire contemporaine, Bruxelles, 1973. Voir p. 422 et 413, concerne Jacques Poelaert, et famille Poelaert-Jacobs-Opdenbosch.
  • 2009: Thierry Demey, Léopold II (1865-1909), La marque royale sur Bruxelles, Bruxelles, Badeaux, 2009, p. 302.

La légende de Poelaert

Loué dès son vivant d'une manière dithyrambique et considéré comme un "génie" pour reprendre le mot souvent utilisé dans la presse, Joseph Poelaert n'a toutefois à ce jour pas encore fait l'objet d'une biographie, sérieuse, scientifique et documentée, aussi, impressionnées sans doute par la grandeur de son œuvre, toute une série de personnes se sont mises à broder des légendes les plus absurdes les unes que les autres.

La légende de la "folie" de Poelaert

Décédé d'une congestion cérébrale en pleine tâche, comme la presse de l'époque l'a relaté, ce fut interprété par une population qui maîtrisait encore mal le français, comme si cela désignait la folie, et ainsi jusqu'à nos jours, certains continuent à croire qu'il est mort fou.

Ces légendes, nées au XIXe siècle dans les milieux hostiles au règne de Léopold Ier, sont répercutées de nos jours par des auteurs comme le baron François Schuiten pour qui Poelaert aurait été interné dans l'imaginaire "Grand Hôpital" ou "Hôpital Ernest Dersenval" qui d'ailleurs n'existe que dans l'œuvre de papier de cet auteur (Les cités obscures) qui par ailleurs s'attaque aussi à son contemporain le bourgmestre Jules Anspach.

D'autres auteurs, continuent à se faire l'écho sans esprit critique de cette légende, tel que Christopher Gérard qui dans son roman touristique "Aux Armes de Bruxelles" (p. 106) prétend quant à lui en termes peu choisis que "cet architecte est mort maboul" "en bruxellois on dit zot", il précise même (p. 29) qu'un architecte mort fou, Poelaert, a conçu ce temple, barbare à force de références gréco-mésopotamienne. Le Palais de Justice? Une espèce d'encyclopédie qui résume l'histoire de l'architecture, de l'Égypte à la Renaissance...flamande en passant par une Rome très Louis XIV." Voilà qui est beaucoup pour un édifice construit entièrement dans un style hellénique le plus pur! Mais il est vrai que l'hellénisme se perd!

Mais toutes ces attaques jusqu'à nos jours contre les grands personnages du règne de Léopold Ier, les fondateurs de la patrie, comme Poelaert et Anspach ne sont elles pas plutôt des attaques qui n'osent pas s'avouer contre le roi fondateur, le véritable créateur de la nation belge, dont le règne suite à la victoire absolue du Parti catholique en 1883 a été rejeté dans l'oubli.

La legende de l'appartenance de Poelaert à la franc-maçonnerie

Beaucoup prétendent, comme Luc Nefontaine ou Jean van Win, que Poelaert aurait été Franc-maçon, toutefois, on constate que son nom ne figure inscrit au tableau d'aucune loge.

D'autres comme Paul de Saint-Hilaire prétendent qu'il se serait ingénié à truffer son œuvre de symboles maçonniques que le visiteur se plaît à découvrir et à interpréter, alors que les symboles en question sont en fait repris du répertoire de l'architecture gréco-romaine, époque qui fut toujours sa référence principale.

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