L'Âme de la France - Définition

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Réhabilitation et classement

La maison Folio, un autre site classé des Monuments historiques situé dans la même rue que L'Âme de la France en bronze.

Remise sur pied, L'Âme de la France en bronze est réhabilitée en tant que monument aux morts. Elle survit donc aussi bien à son commanditaire, mort en 1948, qu'à son détracteur, décédé en 1957, mais aussi à son créateur, qui disparaît en 1967 non sans avoir réalisé de nouvelles statues aux bras levés, par exemple Le Génie de la mer en 1935. Les paroissiens s'approprient la sculpture en assimilant le personnage féminin qu'elle représente à Jeanne d'Arc, la sainte patronne de la France, et le 14 juillet 1974, d'après Le Quotidien de La Réunion, « Hell-Bourg lui rend enfin un hommage digne de ce nom, avec fleurs, trompettes, joie et sérénité ».

Par arrêté ministériel, L'Âme de la France en bronze et son socle sont inscrits à l'inventaire général des monuments historiques le 22 octobre 1998. Puis, le 5 mai 2004, l'ensemble du monument aux morts est classé, de nouveau par arrêté. Cette reconnaissance nationale contribue à faire associer l'image d'Hell-Bourg à celle d'un village pittoresque d'un grand intérêt patrimonial, d'autant que l'on trouve sur place d'autres établissements comme la maison Folio, également classée.

La statue fait aujourd'hui l'objet d'une attention particulière de la part d'un chargé de mission de l'écomusée de Salazie, Marc Pesseau, « son amoureux et surtout le gardien de son histoire ». D'après lui, il reste en la matière plusieurs zones d'ombre à combler, mais les recherches sont passionnantes. Enfin, et toujours selon ses dires, l'établissement pour lequel il officie travaille à la rénovation du socle, de laquelle l'État français doit décider à terme par le biais de la Direction régionale des Affaires culturelles.

Déplacement et chute dans l'oubli

L'Âme de la France en bronze dans son cadre actuel à Hell-Bourg, sur fond de montagnes et entourée de fanjans.

Les bouleversements de la Seconde Guerre mondiale et la départementalisation de La Réunion voient le retour en grâce de L'Âme de la France, dont les bras sont ressoudés. Elle est cependant déplacée hors du centre de Salazie jusqu'au lieu-dit appelé Hell-Bourg, à l'entrée duquel elle est installée et se trouve toujours aujourd'hui, dans un petit jardin garni de quelques fanjans par 21 °03'52"80 de latitude sud et 55 °31'18"00 de longitude est. Elle est placée face à un grand kiosque et à la mairie annexe de l'époque, qui a depuis été rasée et reconstruite derrière la statue.

Précisément, la jeune femme tourne le dos au rempart qui sépare le cirque du plateau accueillant la forêt de Bélouve, ce qui dramatise sa mise en scène, par ailleurs servie par un socle haut et un décor en fonte. En outre, elle fait face aujourd'hui à une plaque commémorative en l'honneur du poète Auguste Lacaussade située de l'autre côté de la voie qui traverse Hell-Bourg et elle trône donc au cœur d'un espace dédié à la représentation et à la commémoration publiques.

Quoi qu'il en soit, si ce nouveau site permet à la polémique de s'éteindre, la statue n'est pas à l'abri pour autant. Peu après son déménagement, elle est arrachée de son piédestal par un cyclone tropical dévastateur connu localement sous le nom de « cyclone de 1948 ». Mise au sol une seconde fois, elle gît abandonnée face contre terre pendant vingt ans jusqu'au réaménagement du lieu : en 1968, des ouvriers communaux la redécouvrent intacte sous les herbes et les gravats.

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