Les recommandation de fiches toxicologiques, pour un produit concentré (à 28 % par exemple) sont :
Les données récentes de la Banque de données HSDB sur les substances dangereuses montrent un potentiel important d'exposition des consommateurs en raison de l'omniprésence de cette molécule dans notre environnement proche.
Ce produit a longtemps été considéré comme anodin aux doses auxquelles il est utilisé dans l'alimentation ou les cosmétiques, mais le nombre d'étude publiées et accessibles concernant son innocuité semble faible.
Étonnement, les données toxicologiques de bases sont pour :
Des chercheurs de L'Oréal ont récemment estimé que la peau artificielle pourrait faire un bon support de test d'innocuité pour ce type de produit.
Selon la littérature, au delà d'une certaine concentration, les effets connus sur l'organisme humain ou animal de laboratoire sont :
S'il est est inhalé sous forme d'aérosol, il provoque une toux avec sensation de gorge sèche, respiration difficile, congestion nasale et maux de tête. En tant que surfactant et détergent, ces molécules pourrait faciliter le transport ou transfert passif d'autres molécules au travers de la peau ou des muqueuses.
En 1983, un rapport publié par une structure financée par l'industrie américaine des cosmétiques Cosmetic Ingredient Review, a montré que des shampooings contenant jusqu'à 31% de SLA avaient été mis sur le marché dans les années 1970-1980 (il est recommandé de ne pas dépasser 1%). Ce rapport cite 6 plaintes concernant des problèmes de santé (pour 6,8 millions d'unités vendues). Deux plaintes portaient notamment sur des démangeaisons du cuir chevelu, deux sur des réactions allergiques, un sur des dommages aux cheveux et une autre sur une irritation des yeux. Le CIR se dit indépendant mais est financé par l'industrie des cosmétiques. Il a conclu qu'à la fois le dodécylsulfate de sodium et le laurylsulfate d'ammonium apparaissaient assez sûrs aux doses présentes dans les formulations, pour être utilisés de manière discontinue et brève et avec un rinçage complet de la surface de la peau touchée. Dans les produits destinés à une utilisation prolongée, les concentrations ne doit pas dépasser 1%. D'autres rapports se sont montrés beaucoup plus réservés, voire ont posé un diagnostic opposé sur le laurylsulfate de sodium, le journal de l'American College of Toxicology (JACT) attire l'attention sur le caractère non anodin de cet ingrédient qui a un effet "sur la dégénérescence des membranes cellulaires en raison de sa capacité à dénaturer certaines protéines" et concernant le laurylsulfate d'ammonium, les experts peinent souvent à se prononcer faute de données claires ou accessibles.
Une enquête se voulant plus exhaustive a été conduite dans le cadre du projet "Human and Environmental Risk Assessment" (HERA) sur tous les alkylsulfates. La plupart de ces alkylsulfates présentaient une faible toxicité aiguë par voie orale, aucune toxicité pour la peau mais provoquaient une irritation de la peau et des yeux dépendant de la concentration en produit.