Legionella - Définition

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Bactériologie

Les bactéries du genre Legionella sont des bacilles à Gram négatif (mais rarement visibles à l'examen direct), elles sont mobiles (1 ou 2 flagelles polaires), aérobies strictes, catalase faiblement positive. Leur paroi a la particularité de contenir des acides gras ramifiés insaturés. Ces bactéries sont particulièrement exigeantes et ne peuvent cultiver que sur milieux spéciaux contenant de la cystéine comme le milieu CYE (Cysteine, Yeast Extract), le milieu GVPC ou le milieu BCYE avec cystéine.

Que faire pour surveiller le risque des légionelles ?

  • Contrôle de la qualité microbiologique de l’eau par un laboratoire accrédité Cofrac (programme 100-2)

Il faut savoir également qu'il y a 2 types d'analyses: - Méthode par culture, après filtration d'un échantillons d'eau la filtra va être cultivé sur différentes géloses avec plusieurs type de traitement puis elles vont être conservées pendant une dizaine de jours à 37° (methode norméz et réglementaire)

- Méthode par PCR, cette méthode va permettre de déceler la legionella par son ADN cette méthode permet d'avoir un résultat de 24 à 48 H (selon la performance des laboratoire (methode normé)

  • Entretien hebdomadaire des éléments de robinetterie (mousseurs, brise-jets, flexibles, pommes de douche …)
1) Démontage
2) Détartrage produit ou vinaigre blanc pendant 15 minutes
3) Rinçage
4) Désinfection pendant 30 minutes dans l’eau de javel

Purger régulièrement avec de l’eau la plus chaude possible le maximum de points d’usage ou les points les plus éloignés de l’établissement.

  • Bien connaître son réseau d’eau chaude
1) Supprimer les bras morts
2) Purger les ballons (faire des chasses)
3) Détartrer les ballons de stockage
4) Préférer les échangeurs à plaques

Que faire si le réseau est infecté ?

Il existe différentes méthodes que le Ministère de la Santé a testé et validé pour les réseaux d'eau potable. Ces méthodes figurent dans la circulaire 2002/243 d'avril 2002. On y trouve notamment :

Le choc au Peroxyde d'Hydrogène et argent (H2O2+Ag)qui consiste à faire circuler la solution dans l'ensemble du réseau et points contaminés (hors utilisation) à une concentration allant de 100 à 1000 mg/L de peroxyde d'hydrogène + ag pour un temps de contact pouvant aller jusqu'à 12 heures. A l'issue du temps de contact, on pratique une vidange complète du réseau. L'un des avantages de cette méthode est de détruire le biofilm.

Le choc chloré consiste à obtenir une concentration de chlore libre de 15mg/l pendant 24 h ou de 30 à 50 mg/l pendant 2 à 3 heures au niveau de réservoirs. On pratique une vidange complète du réseau après avoir fait passer l’eau chlorée par le maximum voire par la totalité des points d’usage.

Le choc thermique est pratiqué en élevant la température de l’eau à 70 °C pendant 30 minutes et l’eau doit couler de tous les points d’usage pendant 5 à 10 minutes au minimum à 65 °C.

Les risques des chocs :

  • Choc H2O2+Ag = Manipulation du produit, ces traitements sont bien souvent réalisés par des professionnels...
  • Choc chloré = corrosion
  • Choc thermique = risque de brûlure, destruction de la galvanisation des canalisations en acier (dès 60 °C)...

La surveillance

  • Noter toutes les interventions, les opérations de vidange et les analyses
  • mettre à jour les plans du réseau,
  • écrire les procédures d'entretien.

La surveillance bactériologique est obligatoire : (En milieu hospitalier souvent réalisée par un technicien biohygiéniste.

  • Recherche de bactéries aérobies revivifiables : norme < 100/ml
  • Recherche de coliformes totaux : Norme < 10/100 ml
  • Recherche de coliformes fécaux : Norme = Absence dans 100 ml
  • Recherche de staphylocoques pathogènes = Absence dans 100 ml
  • Recherche facultative mais très intéressante de Pseudomonas aeruginosa (indique la dégradation de l’eau, ou la contamination des robinetteries et des surfaces en contact avec de l’eau). Recherche de Pseudomonas aeruginosa obligatoire en établissement de soins.
  • Recherche de Légionelles dans l'eau chaude et l'eau froide selon la norme AFNOR NFT 90-431

En dehors des prélèvements microbiologiques :

  • Une coupe d’un tuyau et la mise en place d’un manchon témoin peuvent permettre de surveiller la dégradation, la corrosion et la présence de biofilm du réseau.
  • Vérifier le cahier des charges et les interventions du prestataire de service chargé de l’installation,
  • Identifier les points critiques du réseau,
  • Identifier les points critiques de maintenance et la périodicité de cette maintenance,
  • Examiner la faisabilité des traitements,
  • Définir les points de prélèvements,
  • Examiner la possibilité d’isoler des réseaux,
  • Essayer de travailler sur une maintenance préventive,
  • Préparer un carnet de suivi sanitaire.

Dans les établissements de santé, les procédures concernant le réseau d’eau doivent être validées par le CLIN de l’établissement. En cas d’alerte la direction et le CLIN doivent être prévenus.

La protection

En cas d’intervention technique sur le réseau d’eau, le personnel doit être protégé des éventuelles aérosolisations d’eaux, notamment lorsqu'il travaille sur le réseau d’eau chaude. Port de masque FFP3.

Les gants sont inutiles pour la protection vis à vis de la légionelle. La légionellose est une infection strictement respiratoire, il n'existe pas d'infections cutanées à "Legionella".

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