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Contexte général | |
Champs d’action | Appropriation sociale des sciences et techniques |
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Zone d’influence | Éducation populaire, culture scientifique et technique |
Fiche d’identité | |
Forme juridique | Association loi 1901 |
Fondation | 1986 |
Structure | Réseau |
Siège central | Halles aux Cuirs - 2, rue de la clôture - 75019 Paris |
Origine | Québec, Les Débrouillards |
Personnage(s) clé(s) | Félix Maltais |
Président(e) | Bruno Rousseau |
Affiliation internationale | Fédération Internationale des Petits Débrouillards |
Méthode | Actions culturelles et éducatives |
Financement | Public et privé |
Slogan | ?=+ |
Site Internet | lespetitsdebrouillards.org |
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Les Petits Débrouillards existent dans de nombreux pays à travers le monde. Ce mouvement regroupe de nombreuses structures, la plupart du temps associatives, dont le but commun est de faire partager la curiosité scientifique au plus grand nombre.
Ainsi, ces associations s'adressent à tous les publics (adultes et enfants). Historiquement, elles s'adressaient aux enfants de 6 à 12 ans en leur proposant de réaliser des expériences ludiques, façon science amusante. Aujourd'hui, ces associations produisent des expositions, des expositions interactives, des livres, des CD-ROM ; elles participent également à la formation professionnelle continue, proposent une expertise didactique et réalisent des outils pédagogiques.
L'idée initiale de ce concept revient à un professionnel de la presse, Félix Maltais, qui, en 1978, était devenu le premier directeur d'une toute nouvelle agence de presse à Montréal, nommée Agence Science-Presse.
Cette agence éditait et publiait un petit bulletin de quatre pages destiné aux journaux locaux et régionaux. Ces journaux étaient très lus sur le territoire du Québec car ils étaient riches en informations locales, mais ne traitaient pratiquement pas de science. L'Association des communicateurs scientifiques (ACS) ayant pour mission la vulgarisation scientifique, avait fait le pari d'intéresser les lecteurs en offrant aux journaux ce nouveau service : un bulletin, chaque semaine, offrant des articles journalistiques, des nouvelles et des chroniques sur tous les aspects de la science : la recherche, les applications dans la vie de tous les jours, la santé...
Cette expérience vit donc le jour à lʼautomne 1978. Félix Maltais qui était à cette époque l'homme à tout faire de ce bulletin intitulé Hebdo science (éditeur, rédacteur, journaliste, critique…) eut l'idée de faire une enquête auprès des rédactions qui avaient accepté de s'abonner à cet Hebdo science, leur demandant notamment quelles étaient les attentes de leurs lecteurs. C'est ainsi que quelques-uns lui suggèrent de rédiger des articles scientifiques pour les enfants.
Poursuivant sa démarche, il prend contact avec l'Ontario Science Center de Toronto et apprend que depuis environ trois ans ce musée des sciences publie dans le quotidien Toronto Star une chronique hebdomadaire, dans laquelle est décrite une manipulation très simple et réalisable à la maison. Cette chronique était signée par un Professeur Oscar (abréviation formée à partir du terme Ontario Science Center) qui bien vite, grâce à Félix Maltais, travaillera en étroite relation avec le Professeur Scientifix, un mystérieux chercheur véritable auteur des futures chroniques Petits Débrouillards.
Enfin, quelques mois auparavant, un journaliste avait rédigé un article sur le gagnant de l'exposcience québécoise et l'avait intitulé Un Jeune Débrouillard…. Ce terme fut retenu comme titre de la nouvelle chronique d'Hebdo science.
C'est ainsi que naquit à l'automne 1979 la chronique hebdomadaire Le Petit Débrouillard sous la signature du Professeur Scientifix. Devant le succès de cette rubrique, il est décidé, en septembre 1980, d'éditer un livre reprenant les articles déjà parus. L'illustration en fut confiée à Jacques Goldstyn qui créa les cinq premiers personnages du livre intitulé Le Petit Débrouillard. Ce premier livre de couleur bleue parut en mars 1981, grâce à Jean-Marc Gagnon, directeur éditorial aux Presses de l'Université du Québec. Le succès est immédiat et inattendu (les 5 000 exemplaires sont épuisés en cinq mois).
Fort de ce succès, Félix prend alors contact avec le CDLS (Conseil du Développement du Loisir Scientifique) et de cette rencontre naît le tout premier Club des Petits Débrouillards :
À cette époque le CDLS n'intervenait qu'au niveau des jeunes du secondaire (de 13 ans et plus) mais pas au niveau des jeunes du primaire qui étaient la chasse gardée des Cercles des jeunes naturalistes initiés, quelques dizaines dʼannées auparavant, par un ecclésiastique féru de botanique (frère Marie-Victorin très connu au Québec) et animés par des curés bénévoles. Ces activités tombant un peu en désuétude, Félix Maltais propose, à l'automne 1981, une collaboration plus axée sur la physique, la chimie et surtout les expériences.
En janvier 1982 parait le no 1 du nouveau magazine : Je me petit-débrouille qui deviendra ultérieurement Les Petits débrouillards. Au Québec, le magazine s'appelle, depuis 1990, Les Débrouillards, tandis que les clubs outre-atlantique ont conservé l'ancien nom.
Cette revue acquiert très rapidement ses lettres de noblesse. Les publications se diversifient avec l'apparition des livres thématiques tels Globulo, Jardinez, l'Animalerie… en plus des expériences scientifiques qui sont le fondement même de cette association. C'est à cette époque que Beppo la grenouille, mascotte de l'association voit le jour. Les petits débrouillards se font également connaître par les articles, toujours publiés dans les petits journaux régionaux, mais aussi dans des grands quotidiens comme La Presse ou Le Journal de Montréal. En 1990, une émission de télé voit le jour.
En 1992, Bayard France, implanté au Canada et qui cherche à compléter sa gamme de produits pour enfants (J'aime lire, Pomme d'Api) prend contact avec l'Agence Science-Presse pour créer une société indépendante (publications BLD). Le mouvement poursuit ensuite son élan, et crée même un nouveau magazine au tournant du siècle, pour les 6-9 ans cette fois : Les Explorateurs. Ainsi que, plus récemment, des numéros hors série et des suppléments sur les sports et les arts.
C'est en 1984 que l'idée était arrivée en France. Elle a depuis essaimé dans de nombreux pays : Tunisie, Algérie, Maroc, Liban, République tchèque, République Slovaque, Belgique, Allemagne, Russie, Mexique et Chili.