Lion dans l'art - Définition

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Antiquité

Art mésopotamien

Lion criblé de flèches
Bas-relief dans le palais nord de Ninive.

Le lion prend l'image de la royauté et du soleil et se développe dans tout le Proche-Orient. Cette association se retrouve autant dans les lions sculptés sur le trône des monarques hittites, que ceux figurant sur les bas-reliefs de l'art de Suse et de Persépolis. À Babylone par exemple, la voie processionnelle est décorée de bas-reliefs en carreaux de céramique en forme de lion du temps de Nabuchodonosor II. Les représentations sont d'un très grand réalisme, ce qui permet d'insuffler toute la symbolique du lion dans sa représentation exacte.

L’art assyrien dépeint également de nombreuses chasses aux lions, très réalistes. Ce type de représentations visait à glorifier le roi, maître des bêtes, et également représenter la défaite de l'ennemi. L’art assyrien a influencé d'autres peuples et notamment l’art des Steppes, c'est-à-dire celui des nomades, qui s'exprime à travers les décorations des armes et de l'équipement du cavalier, du harnachement des chevaux. Les peuples nomades représentent de nombreuses scènes de chasse et de combat entre animaux, reflet des attitudes guerrières de ces peuples. Le thème du fauve, souvent un félin ou un ours, se jetant sur sa proie est très fréquent. L'art assyrien a apporté le goût du réalisme et du naturalisme à ses peuplades, qui s'est ensuite transmis dans toute l'Eurasie, et notamment les peuples germaniques et asiatiques. La Chine a, par exemple, reçu un important apport du réalisme de l'art des Steppes au cours de diverses invasions mongoles.

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Égypte antique

Sphinx de Gizeh.

Le lion est déifié sous l'Égypte ancienne sous la forme de Sekhmet, une déesse lionne destructrice, envoyée par Rê contre les Égyptiens qui complotaient contre lui. Des divinités mineures, comme le génie Nebneryou qui accueille les défunts au royaume des morts ou Mihos, le fils de Bastet à tête de lion ont existé, comme de nombreuses divinités hybrides possédant une partie du corps du lion : Pachet, Aker, Dédoun ou Tefnout par exemple. Léontopolis est également une cité dédiée au lion où ceux-ci circulent librement dans les temples.

C'est également en Égypte qu'est créé le sphinx, lion à tête d'homme, dont le représentant le plus connu est le Sphinx de Gizeh. Si sa relation avec les lions androcéphales de Mésopotamie est mal identifiée, le sphinx égyptien est d'abord une représentation du pharaon qu'il garde et protège ; cette fonction s'amenuisa cependant au cours des siècles, et il devint une simple figure décorative. Repris par les Grecs puis par les Romains, la figure du sphinx évolua et devint même féminin.

La tradition consistant à sculpter les bouches de fontaines en forme de lion vient également de l'Égypte antique : selon Plutarque et Horapollon, le Nil entrait en crue lorsque le soleil entrait dans la constellation du lion, il était donc de bon augure d'en décorer les fontaines.

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Grèce et Rome antique

Détail du linteau de la porte des lions à Mycènes.

Chez les Grecs et les Romains, le lion fait également figure de gardien ; ainsi, la porte des lionnes protège le palais d'Agamemnon contre les ennemis et les démons ou sur la terrasse des lions de l'île de Délos. Le lion est également présent dans les monnaies sous des représentations réalistes. Chez les Romains, il est également très représenté comme animal du cirque, combattant contre des gladiateurs.

Dans la mythologie grecque, les lions apparaissent dans diverses fonctions. Le lion de Némée, représenté comme une bête mangeuse d'hommes à la peau impénétrable, est tué par Héraclès, durant ses douze travaux. La chimère, un autre hybride dont le corps est celui d'un lion, est tuée par Bellérophon. Le lion est l'animal de la déesse Cybèle : celle-ci s'en entoure ou l'utilise pour tirer son char.

Une des fables d'Ésope raconte l'histoire de l'esclave Androclès qui retire une épine de la patte d'un lion et est par la suite sauvé par le même animal lorsqu'il fut jeté aux fauves. L'œuvre littéraire ayant le plus influencé le Moyen Âge occidental reste le Physiologus, bestiaire antique écrit en grec au IIe ou IIIe siècle à Alexandrie, puis traduit en latin au IVe siècle. Cette base antique a donné au lion son image de roi des animaux et son assimilation au Christ ; c'est également du Physiologus que sont issues les.

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Art étrusque

Dans la culture étrusque, le lion, parfois représenté avec des ailes (Lion ailé de Vulci), fait partie du bestiaire représenté dans les sculptures funéraires à sujets animaliers, inspirées de modèles grecs ou orientalisant, qui décoraient l’entrée des tombes ou des chambres funéraires.

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