Marie Marvingt, née à Aurillac (Cantal) le 20 février 1875 et morte à Laxou (Nancy) le 14 décembre 1963, surnommée « la fiancée du danger », est une pionnière de l’aviation en France et l'une des meilleures alpinistes du début du siècle. Licenciée en lettres et parlant sept langues – dont l’espéranto –, elle était titulaire de trente décorations .
En 1880, ses parents déménagent à Metz; en 1889 suite au décès de sa mère, ils s'installent à Nancy, au numéro 8 de la place de la Carrière. Elle reste toujours très attachée à la Lorraine.
C'est une grande sportive dont l'une des devises est « Je décide de faire mieux encore et toujours » – lui permettant d’être détentrice de dix-sept records mondiaux et de devenir la femme la plus décorée.
Elle est parmi les premières femmes titulaires du permis de conduire, qu'elle obtient dès 1899. Elle passe également quatre brevets de pilote (ballon en 1909, avion et hydravion en 1910, hélicoptère en 1961 ainsi que celui de dirigeable) sur lesquelles elle établi de nombreux records dont celui du plus grand nombre de vols sans le moindre accident.
Effectuant son premier vol accompagné dès 1901, le 19 juillet 1907, elle effectue son premier vol en solo.
Le 26 octobre 1909 elle devint la première femme à piloter un aérostat à travers la mer du nord et La Manche de l'Europe vers l'Angleterre. Son ballon portait pour nom "L'Étoile Filante" et décolla du parc de la pépinière à Nancy.
Elle gagna nombre de prix en ballooning de 1909 et 1910, et passa son brevet d'aérostière (#145 en 1910).
En 1908, elle a posé sa candidature pour participer au Tour de France cycliste. Les organisateurs ayant refusé, elle fait le même parcours que les hommes, en prenant le départ plus tard qu'eux. Elle invente l’aviation sanitaire en 1910. En 1960, âgée de quatre-vingt-cinq ans, elle pilote le premier et seul hélicoptère à réaction du monde, le Djinn.
« La reine de l’air », « Marie casse-cou », « l'infatigable globe-trotteuse », « l’éternelle curieuse », « la femme la plus extraordinaire du siècle », « la femme la plus extraordinaire depuis Jeanne d’Arc », « la femme la plus décorée au monde » : elle reste un modèle de dynamisme et de foi en l’être humain. Elle pratique de nombreux sports à une époque où l'image de la femme française était tout simplement celle d'une bonne maîtresse de maison. Elle pratique la natation, le cyclisme, l’alpinisme, l’aéronautique, l’aviation, l’équitation, la gymnastique, l’athlétisme, l’escrime, les jeux d’adresse : tir, tennis, golf, polo. Dans tous les sports elle brille et au premier rang. Elle aime le risque, la lutte et l’effort.
Déguisée en homme, elle participe sur le front les armes à la main, à plusieurs actions militaires dans les tranchés au coté des poilus, notamment dans le 42e bataillon de chasseurs à pied, où finalement découverte et renvoyée à son foyer, elle rejoins le 3e régiment de chasseurs alpins dans les Dolomites italiennes à la requête direct du maréchal Foch tout en officiant en tant que chirurgienne de campagne.
Elle reçoit la croix de guerre en 1915, après avoir effectuée la première opération de bombardement d'une cible militaire en territoire occupé en bombardant une caserne allemande à Metz, faisant d'elle la première femme au monde engagée dans l'aviation militaire et à effectuer des missions de combat aérien.