Médecine environnementale - Définition

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Introduction

La médecine environnementale, est un domaine pluridisciplinaire du secteur santé-environnement, associant la médecine, les sciences de l'environnement, la chimie et d'autres disciplines.

Cette discipline peut avoir une dimension prospective et éventuellement parfois invoquer le principe de précaution ; un lien peut-être détecté ou fortement suspecté sans que les mécanismes de cause à effet soient précisément compris, ce qui permet quand même de traiter le problème en supprimant la cause.

Contenu

La portée de ce domaine associe l'étude des interactions entre l'environnement et la santé humaine, la cause de maladie comme le résultat (pour tout ou partie selon les cas) de facteurs environnementaux comprenant des agents physiques, biologiques et chimiques.

Freins et difficultés

Outre le manque de moyens humains et financiers en termes de recherche et développement, d'enseignement, de surveillance et de collecte de donnée, la médecine environnementale est confrontée à quelques problèmes liés à la nature même de la discipline :

  • grande complexité intrinsèque de l'environnement (boucles complexes de rétroaction en particulier)...
  • les bases de données environnementales ont été créées avec d'autres objectif que médicaux. Elles sont par ailleurs souvent jeunes et donc incomplètes, ou temporellement insuffisantes pour produire des séries statistiques suffisantes en termes d'évolution spatiotemporelle par exemple, ou pour décrire des maladies qui apparaissent longtemps après l'exposition à un toxique (cancer, tumeur, malformations congénitales,...)
  • le nombre de données médicales (et leur codification) dans les bases de données médico-administratives sont souvent insuffisant pour un usage pratique en santé-environnementale, ce qui génère des coûts secondaires de validation et/ou d'interprétation des données.
  • certaines données environnementales et contextuelles individuelles, qu'il serait utile de croiser avec des données médicales et écoépidémiologique sont inaccessibles ou difficiles d'accès, n'ayant jamais été enregistrées, ou étant mal standardisées et/ou étant protégées (protection de la vie privée (notamment régie par la CNIL en France), secret médical, etc.).
  • enfin, malgré une interopérabilité en cours d'amélioration, de manière générale, outre que la disponibilité et la qualité des données sont très variables selon les contextes et les époques, la qualité ou l'absence de métadonnées, le manque d'identifiants communs et de géocodage standardisé, ou un « décalage » spatial temporel ou spatiotemporel entre les séries statistiques ou les cartes SIG rendent les comparaisons difficiles.

Pour ces raisons, les chercheurs doivent donc souvent faire un lourd et long travail d'harmonisation des données, d'extrapolation et/ou d'estimations de données manquantes, de changement d’unité et d'échelles spatiale et/ou temporelle qui conduisent à des compromis qualitatifs et/ou quantitatifs. Parfois ils doivent construire une nouvelle base de données ad hoc, et un protocole de monitoring.
Ceci implique d'utiliser des modèles avec des taux d'approximation parfois encore très élevés par rapport à un idéal théorique possible. Les règles de confidentialité pour les données individuelles (nominatives) de santé ou à caractère administratif nécessitent un travail direct avec le gestionnaire de la base de données qui n'a pas toujours ni le temps suffisant, ni la formation lui permettant de saisir au mieux les enjeux et intérêts de sa base de donnée, en termes de santé-environnement.

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