Au 19ème siècle un ingénieur et inventeur allemand, Carl Baunscheidt (1809-1874), a proposé et testé une méthode dite « méthode Baunscheidt » (ou Baunscheidttherapie pour les allemands), appliquée au moyen d'un appareil parfois appelé « sangsue artificielle ».
Sa méthode combine trois éléments :
Ce moyen médical encore utilisé dans les pays dits occidentaux au début du XXe siècle n'est plus enseigné par la médecine contemporaine dite "moderne". On le classe donc dans les médecines dites "traditionnelles". Il doit être pratiquée par un spécialiste et dans le respect des règles d'hygiène en raison des risques d'infections. Il ne doit pas être confondu avec l'Hirudothérapie qui utilise la sangsue médicinale, car ces dernières contribuent aussi à liquéfier le sang et ne l'aspirent chacune qu'en un seul point.
Baunscheidt aurait eu l'idée de cette méthode en 1848.
A cette époque il souffre de la goutte et de douleurs rhumatismales dans la main droite. Un soir d'été, dans son jardin, il est piqué par un moustique. Le lendemain matin, il est frappé par le fait qu'à l'endroit où le bouton de moustique s'est développé ses douleurs rhumatismales ont disparu. Il imagine alors un moyen mécanique d'imiter la piqûre de moustiques, et sa réaction allergique, via un dispositif à aiguilles qui injectera dans la couche superficielle de la peau un irritant (du pétrole). Sa méthode a été testée sur de nombreux patients, puis recommandée par l'ancienne faculté de médecine de Bonn avant de se répandre dans le monde.
L'huile Baunscheidt fera partie de l'équipement médical de nombreux navires. En 1900 plus de 300 médecins appliquent encore sa méthode en Allemagne est encore pratiquée dans plus de 300 médecins seulement le processus Baunscheidt. Avec le développement de produits pharmaceutiques chimiques, cette méthode ingénieuse à la fin du 20ème siècle était presque exclusivement utilisé par les guérisseurs traditionnels. La composition de cette huile a varié selon les époques, pays, thérapeutes ou maladies ou organes ciblés.. En Allemagne aujourd'hui une seule huile (Baunscheidt-Öl BZ, ; « histaminhaltiges Öl » ou « huile d'histamine ») est autorisée.
D'autres systèmes à aiguilles (réglables ou non), dont à rouleau seront développés par ses successeurs. Des huiles plus complexes ont été fabriquées pour traiter diverses pathologies. Elles contiennent (ou ont contenu) par exemple une certaine proportion d'irritants supposés doper le système immunitaire, tels que dichlorhydrate d'histamine, camphre, acide formique ou certaines huiles essentielles (de romarin, genièvre, clou de girofle) diluées avec un peu de résine et d'éthanol dans de l'eau.
D'autres inventeurs ont présenté des « sangsues artificielles », notamment pour remplacer les sangsues qu'il était difficile d'emmener et élever à bord des navires au long cours. C'est le cas par exemple du Dr. Wiegand, chirurgien major de la marine royale des pays-bas