Mine d'Asse - Définition

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Conduite des recherches à partir de 1979

Recherche par l'Institut de stockage profond

Chariot dans la mine d'Asse à 490 m de fond

En 1976, la loi sur le nucléaire est mise à jour, et le concept de « stockage définitif » est pour la première fois défini sur le plan juridique. Les nouvelles autorisations de stockage ne peuvent plus être délivrées que par un processus de planification soumis à enquête publique. Ce processus n'a jamais eu lieu. Ce n'est qu'au cours des années suivantes qu'il devient clair pour toutes les parties que les stockages ne reprendraient plus jamais.

La nouvelle tâche principale assignée aux travaux de recherche et de mise au point à Asse est le stockage définitif dans le dôme de Gorleben. De nouvelles techniques pour le remplissage et le scellement de trous, d'espaces, de galeries et de puits dans un stockage définitif sont mises au point et testées. Sous les étages existants de la mine, de nouveaux étages entre 800 et 975 m sont ouverts pour les tests en profondeur. C'est là que doivent avoir lieu quatre essais en vraie grandeur dans des couches vierges, dans des conditions très semblables à celles de Gorleben : essais de démonstration du stockage de déchets de moyenne et haute activité, essai de construction d'une digue, et essai de stockage de conteneurs Pollux (de) dans des galeries. Tous les travaux de recherche sont documentés dans les rapports annuels de la GSF.

Au printemps 1992, le Ministère fédéral pour la Recherche et la Technologie annonce qu'il ne soutiendra plus ces essais en vraie grandeur dans Asse, à partir du 1er janvier 1993. À la suite de cette décision, l'Institut GSF pour le stockage profond est dissous au 30 juin 1995 ; les expériences sont interrompues.

Le directeur de la mine alors, Günther Kappei, écrit à ce sujet en 2006 :

« Pour les scientifiques et mineurs hautement motivés ... le monde s'effondrait alors. Tout l'enthousiasme, toute l'euphorie de savoir que l'on entreprenait des travaux de mise au point uniques en leur genre, ont été balayés d'un coup. Il devenait clair pour tous les participants que le travail des années, voire des décennies, qui tenait tant au cœur de toutes les parties, avait largement été fait en vain. Mais au cours du temps, quelque chose de plus s'effondre. Peu à peu il devient clair que depuis 15 ans aucun travail de recherche ou de mise au point en souterrain n'aura lieu pour un stockage sûr des déchets radioactifs dans le sel. En 2000, un moratoire de trois à dix ans sur l'exploration de la couche de sel de Gorleben est établi, en attendant la clarification de points fondamentaux restés douteux en matière de sécurité. En raison de ces longues périodes d'inactivité, les techniques introduites se périment très vite, et le know-how chèrement acquis se perd au fil du temps. Nous nous éloignons actuellement de la solution du problème posé il y a une cinquantaine d'années : le stockage des déchets radioactifs. »

Recherches d'autres institutions

Le Centre de recherches de Karlsruhe poursuit depuis 1978 une expérience importante pour le stockage définitif : le lessivage de différents éléments incorporés au ciment. Dans ce but, plusieurs fûts ont été apportés à 490 m de fond, dans lesquels du ciment chargé en césium, en neptunium et en uranium est baigné dans divers types de liquide. Pour certains liquides, on a mesuré un lessivage important de ces éléments, ainsi qu'une destruction de la matrice de ciment. Le prolongement de l'expérience est accepté jusqu'en 1013, mais doit être terminé à temps, dans le cadre de la fermeture de la mine.

Entrée du laboratoire souterrain de dosimétrie et de spectrométrie du PTB

L'institut Physico-technique fédéral (PTB) a installé au niveau de 490 m un laboratoire souterrain de dosimétrie et de spectrométrie radiologique (UDO). En raison de l'excellent blindage dû aux terrains situés au-dessus du laboratoire, le flux de muons cosmiques est réduit de plus de 4 ordres de grandeur par rapport à la surface du sol. Le débit de dose radioactive en γ est inférieur à 2 nSv/h, et il est négligeable en neutrons. En raison de sa faible radioactivité, le laboratoire est approprié à la mesure des radioactivités les plus faibles, avec des spectromètres au germanium. Il est considéré sous ce rapport comme le meilleur laboratoire en Allemagne. De plus, ce laboratoire est utilisé pour des mesures pour comparer dans le cadre européen les performances des sondes locales de mesure de débit de dose radioactive du réseau de mesure fédéral en ce qui concerne le bruit interne, la dépendance en énergie, et la linéarité. Dans ce laboratoire, on peut créer des faisceaux de rayonnement collimés avec lesquels on peut calibrer les sondes dans des faisceaux parfaitement connus. La fermeture de la mine menace l'avenir de l'UDO.

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