Les traits de caractère d'un chat ne sont pas définis dans le standard ; ils restent donc à l'appréciation de l'éleveur. Le caractère est toutefois parfaitement individuel et est fonction de l'histoire de chaque chat. Le norvégien est généralement décrit comme un chat rustique, sûr de lui et très posé.
Son caractère sportif nécessite, pour qu'il soit heureux, de lui offrir une infrastructure adéquate comme un jardin ou à défaut, un arbre à chat. Il convient d'insister sur la redoutable efficacité de certains individus en tant que chasseurs : la taille imposante de la race leur permet de maîtriser sans difficulté des proies de dimensions importantes comme des lièvres adultes ou des oiseaux domestiques de grande taille comme l'oie et la dinde. Il peut être parfois nécessaire de contrôler les promenades diurnes ou nocturnes.
Le chat norvégien, de type long et puissant, est grand, solidement bâti avec une forte ossature. Il donne une impression de robustesse et de puissance.
Les pattes sont moyennement hautes avec une ossature forte et une musculature puissante ; les postérieures sont plus hautes que les antérieures. Des pattes trop courtes et mal proportionnées sont pénalisées en concours. Les pieds sont grands et ronds avec d'importantes touffes de poils entre les doigts. La queue est longue (elle doit pouvoir toucher le cou), touffue et portée dressée. Une queue trop courte est considérée comme un défaut.
Le norvégien doit avoir une tête en forme de triangle équilatéral, une tête ronde ou carrée est considérée comme un défaut. Le profil doit être parfaitement rectiligne et sans stop. Le menton est fort et carré, et le nez d'une longueur moyenne. Les yeux, en amande, sont placés en oblique. Un profil présentant une cassure, un menton fuyant et des yeux ronds sont des défauts pénalisants en exposition.
Les oreilles sont grandes, larges à la base et placées dans le prolongement du triangle formé par la tête et se terminent par une touffe de poils à la manière des oreilles du lynx. Des oreilles trop petites ou trop rapprochées sont considérées comme un défaut pénalisant (mais cependant pas éliminatoire).
Le pelage est une caractéristique importante, il doit être double, constitué d'un sous-poil laineux recouvert d'un poil de couverture mi-long, retombant sur les flancs, luisant et imperméable à l'eau. Les sous-poils forment des culottes, appelées knickers, à l'arrière des cuisses, et le poil de couverture forme une collerette fournie sur la gorge. Le manque de sous-poil et de poil de couverture en hiver ainsi qu'une fourrure trop soyeuse ou cassante sont des défauts.
Toutes les couleurs sont acceptées hormis le chocolat et le lilas et leur dilution (faon et cannelle). Le patron colourpoint est également interdit. Toutes les couleurs des yeux sont également acceptées. Les chats silver ou smoke présentent la caractéristique d'avoir un sous-poil argenté. La couleur ambre est reconnue en France pour la première fois par le LOOF le 12 mars 2009.
![]() Une robe bleue unie | Robe brown mackerel tabby, c'est-à-dire tigrée marron. | ![]() Robe red mackerel tabby et blanc (= roux tigré et blanc). | |
![]() Robe noire bicolore |
L’ambre se décline dans plusieurs teintes, de l’orange au miel blond et caramel. Les chatons, qui n’ont pas encore leur couleur définitive, peuvent naître très sombres, presque noirs. Cette couleur se développe plutôt lentement et de façon variable selon les individus. La couleur définitive peut être acquise dès cinq mois mais parfois il faut attendre un à deux ans et deux à trois ans de stabilisation.
La couleur ambre est une couleur spécifique à cette race et qui est très récente. En effet, les premiers chatons ambres sont nés en Suède en 1992. Pendant plusieurs années, de nombreuses polémiques ont eu lieu et la couleur fut nommée X-Color tant elle paraissait mystérieuse. Personne ne s'accordait sur la classification de ces chatons à la couleur étrange. On les enregistra tantôt en golden, chocolat, lilas ou encore cannelle, ces trois dernières robes étant par ailleurs interdites par les standards du norvégien.
La couleur est très polémique. Dans un sondage effectué en janvier 2004 par l'association AID Skogkatt reconnue par le LOOF, si la moitié des éleveurs sondés sont indécis, 38 % pensent que cette couleur est issue d'un croisement avec une autre race et le reste qu'il s'agit d'une mutation spontanée. L'apparition de la couleur ambre a également lancé un débat sur la possibilité d'introduire de nouvelles couleurs dans le standard. Le même sondage révèle qu'une petite majorité d'éleveurs français y sont opposés.
Il faut attendre 2004 pour une première reconnaissance par la FIFé, puis mars 2009 pour une reconnaissance française par le LOOF, malgré la rareté de la couleur. Cette dernière a été possible grâce à une thèse vétérinaire prouvant l'existence d'une mutation génétique à l'origine de cette nouvelle couleur mais aussi par le venue des premiers norvégiens ambre en France à partir de 2006 par l'éleveuse Clarisse Vinot, chatterie du Gang des Burgondes, qui a activement participé à sa reconnaissance.