Orbital | |
Série | |
Logo de la série | |
| |
---|---|
Scénario | Sylvain Runberg |
Dessin | Serge Pellé |
Couleurs | Serge Pellé |
Genre(s) | Franco-Belge Science-fiction |
| |
Thèmes | Space opera, extra-terrestres |
Personnages principaux | |
Lieu de l’action | Prague Orbital Senestam Kuala-Lampur |
Époque de l’action | 2278 |
| |
Pays | France |
Langue originale | française |
Éditeur | Dupuis |
Collection | Repérages |
Première publication | 5 avril 2006 |
Format | Couleur Format cartonné |
Nb. d’albums | 4 |
Orbital est une série de bande dessinée de science-fiction franco-belge dessinée par Serge Pellé et écrite par Sylvain Runberg, dont le premier tome Cicatrices est sorti de chez l'éditeur Dupuis dans la collection Repérages le 5 avril 2006. Il s’agit d’un space-opera où se mêlent aventures et intrigues politiques.
La station Orbital est la base de départ des agents de l'Office Diplomatique Intermondial, situé dans un autre plan dimensionnel pour des raisons de sécurité, une technologie basée sur les dernières avancées de la physique quantique. La mission des agents de l’ODI est de préserver la bonne entente galactique dans une Confédération regroupant plusieurs centaines de races, un organisme où les humains sont les derniers arrivés et très mal considérés, souvent perçus comme primitifs et dangereux.
La série est constituée de diptyques, qui forment à chaque fois une histoire complète avec une mission différente, mais on suivra au fur et à mesure de l’avancée des albums les destinées des différents personnages principaux.
Un humain et une extra-terrestre forment un binôme exemplaire pour régler les conflits entre les races afin de maintenir la paix entre les peuples.
En ce 24 mai 2278, à Prague sous la neige, le colonel Ulrich emmène deux adolescents Caleb et Kristina sur le toit d’un haut immeuble du vieux centre-ville, un poste d'observation donnant une vue imprenable sur le dôme où se déroule le dernier meeting des militants pro-confédérés, quelques jours avant le référendum mondial pour l’intégration humaine dans la Confédération. C'est là que se trouvent les parents de Caleb et Kristina, le linguiste Pavel Swany et l'astrophysicienne Ivanka Najman qui, l'un après l'autre, font un discours sur la future entente qui liera l’espèce humaine à cet organisme multicivilisationnel, vieux de plus de huit mille ans — et regroupant pour l’instant 781 races aliens. Pendant que Caleb essaie d’écouter leur discours grâce à des micro-capteurs traducteurs, un étrange commando composé d’hommes masqués prépare un attentat à l'aide d'une arme placée dans un appartement dont ils viennent de tuer les propriétaires, situé face au dôme. Un missile est alors lancé sur l’immense bâtiment sous les yeux horrifiés des deux enfants, sans que les services de sécurité ne puissent rien y faire : plus de cent vingt mille personnes venues du monde entier meurent dans l’attentat, il n’y a aucun survivant.
Quinze ans plus tard, un croiseur stellaire nommé le Délionite VII se pose sur Orbital, avec deux jours de retard, retard causé par une tempête magnétique. Des passagers de différentes races sélectionnés par l'Office Diplomatique Intermondial (ODI) en descendent et, parmi eux, Caleb, maintenant adulte, premier humain à obtenir une fonction diplomatique dans la Confédération.
Une nomination qui n’est pas du goût de tout le monde, les humains étant vus par beaucoup de peuples aliens comme une race inférieure aux normes minimales Confédérées. La dignitaire primale du directoire de l'ODI désigne alors un citoyën Sandjar, Mézoké Izzua comme partenaire de Caleb Swany, les deux diplomates formant un bien étrange binôme, Humains et Sandjarrs ayant été en guerre quelques années auparavant. Un duo qui a donc valeur de symbole, celui de la réconciliation possible, occasionnant une pression supplémentaire pour les deux agents.
Trois jours plus tard, leur première mission débute sur une petite lune appelée Senestam, un satellite de la planète Upsall, où vit le peuple Jävlode. Ces aliens sont opposés à des colons humains exploitant illégalement les mines de Trélium présentes en abondance sur leur lune, prélude à un affrontement sans pitié où Caleb et Mézoké devront faire la preuve de leur efficacité.
La série est souvent comparée à celle des agents spatio-temporels Valérian et Laureline de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières — qui fait effectivement partie des premières lectures du scénariste — pour les décors, l'ambiance et, bien sûr, le tandem de choc. Sauf qu'ici, l’agent qui accompagne Caleb Swany est un alien, Mézoké Izzua, une magnifique créature sexuellement non identifiée et au parcours mystérieux. Mais le ton général de la série est plus dur, L’univers concocté par Pellé et Runberg se veut plus sombre, plus réaliste, plus ancré dans une réflexion géopolitique que dans la satire sociale comme a pu l’être son illustre aîné. Orbital évoque aussi à beaucoup la saga Star Wars, vu le grand nombre de races extra-terrestres qui y évoluent et la multiplicité des mondes visités. Mais quand on lui demande si une fiction a pu quelque peu inspiré l’univers d’Orbital, c’est en fait une autre trilogie que cite Sylvain runberg, celle de La Culture du romancier écossais Iain M. Banks, tandis que pour l’essentiel, ce sont surtout des thèmes historiques ou d’actualités qui constituent ses bases d’inspirations pour développer les aventures des deux agents diplomatiques. Pour ce qui est de ses influences scénaristiques, Sylvain Runberg évoque souvent Luc Brunschwig, Alan Moore, Brian K. Vaughan, Naoki Urasawa, Warren Ellis, les productions HBO (The Sopranos, The Wire, Six Feet Under…).