L'Argentine fit l'acquisition de plusieurs Hawk 75O, modèle à train fixe d'une maintenance plus facile, conçu pour opérer à partir de terrains sommaires. Elle fit également l'acquisition d'une licence de production pour l'appareil. Ce modèle utilisait le même moteur Wright Cyclone R-1820-G5 que le Martin 139WAA (B-10) utilisé par l'aviation argentine à l'époque. L'appareil était généralement armé d'une mitrailleuse Madsen de 11,35 mm et de trois mitrailleuses légères Madsen de 7,65 mm. Des pylônes fixés sous les ailes pouvaient emporter jusqu'à 10 bombes de 13,6 kg (30 livres). Les derniers Hawks argentins furent retirés du service en novembre 1954.
En mars 1942, 10 P-36A de l'USAAC furent transférés au Brésil.
Le prototype du Hawk 75H, une version simplifiée à train fixe semblable au H75O, fut vendu à la Chine. Le gouvernement en fit don à Claire Chennault pour usage personnel. La Chine reçut également deux démonstrateurs semblables, de type Hawk 75Q, ainsi qu'un nombre de Haxk 75M simplifiés, qui furent utilisés contre les forces japonaises. Le Hawk 75A-5 fut construit sous licence en Chine, mais la production fut délocalisée en Inde et les appareils intégrés dans la RAF comme Mohawk IV.
La Royal Air Force s'intéressa également à l'appareil. Des essais comparatifs entre un Hawk 75A-2 emprunté à la France et un Spitfire Mk I montrèrent que le chasseur américain était supérieur en certains points à cette première version du légendaire intercepteur britannique. Le Hawk était d'un maniement plus aisé que le Spitfire à grande vitesse (au-delà de 480 km/h (300 mph)), tout particulièrement en piqué. Le pilote du Hawk disposait également d'une meilleure visibilité. Enfin, le Hawk était plus facile à contrôler à l'atterrissage et au décollage. Grâce à sa meilleure accélération et à sa vitesse supérieure, le Spitfire restait capable d'engager ou de rompre le combat à volonté.
Le Royaume-Uni n'acheta pas le chasseur de Curtiss, mais se retrouva en possession de 229 Hawks achetés par la France et qui n'avaient pû être livrés avant l'invasion allemande. D'autres appareils furent également livrés par des pilotes fuyant la France après la défaite. Ces appareils reçurent la désignation Mohawk I à IV, reflétant les désignations françaises Hawk 75A-1 à A-4. Ils furent équipés de mitrailleuses Vickers K de calibre .303 (7,69 mm) et reçurent quelques autres équipements britanniques.
Bien que considérés obsolètes, nombre de ces appareils servirent au sein de la RAF et de la Royal Indian Air Force (RIAF) en Inde et en Birmanie. En avril 1941, le gouvernement britannique d'Inde commanda 48 Mohawk IV à moteur Cyclone pour la RIAF. Ces appareils devaient être construits sous licence par Hindustan Aircraft. Un premier appareil fut construit et effectua son premier vol le 31 juillet 1942. Quatre autres appareils furent construits avant l'abandon du projet. Ces appareils furent utilisés par des unités de la RAF ou de la RIAF.
Des Hawk 75A-5 construits sous licence en Chine furent convoyés en Inde et utilisés par la RAF sous la désignation Mohawk IV. Dix Hawk 75A-9 furent également récupérés après l'invasion de l'Iran par les forces soviétiques et britanniques en août 1941. Soixante-quatorze anciens Mohawk IV français furent également transférés du Royaume-Uni à l'Inde.
Les seules unités de la RAF à utiliser le Mohawk au combat furent le No. 5 Squadron et le No. 155 Squadron, principalement au cours de missions d'escorte de bombardiers ou d'attaque au sol. Le Hawk fut retiré du service de la RAF et de la RIAF en 1944.
Les premiers P-36A de série furent livrés au 20th Pursuit Group à Barksdale Field en Louisiane en avril 1938. Les débuts de l'appareil furent marqués par de nombreux problèmes de mise au point dus aux échappements, au revêtement métallique et à des faiblesses de la cellule, imposant de fortement « ménager » les appareils.
Lorsque ces problèmes furent enfin résolus, le P-36 était considéré comme obsolète et fut relégué à l'entraînement et à des détachements à l'étranger (Albrook Field dans la zone du canal de Panama, Elmendorf Field en Alaska et Wheeler Field à Hawaï). Les P-36 américains ne prirent part aux combats que lors de l'attaque japonaise sur Pearl Harbor le 7 décembre 1941. Cinq des 39 P-36 basés à Pearl Harbor parvinrent à prendre l'air et remportèrent les deux premières victoires aériennes américaines de la Seconde Guerre Mondiale sur des chasseurs A6M Zero japonais.
Après la défaite française, l'Allemagne céda des Hawk capturés à la Finlande en octobre 1940. Un total de 44 appareils de 5 modèles différents fut transféré en trois lots, livrés entre le 23 juin 1941 et le 5 janvier 1944. Certains appareils provenaient de Norvège, et étaient encore dans leurs caisses de livraison au moment de l'invasion de la Norvège par l'Allemagne. Ces appareils furent codés CU-551 à CU-585.
Le Hawk, surnommé Sussu (chérie), était très apprécié en Finlande. L'armée de l'air finlandaise eut beaucoup de succès avec le Hawk, remportant entre le 16 juillet 1941 et le 27 juillet 1944 un total de 190,5 victoires aériennes pour 58 pilotes, pour la perte de 15 appareils. L'as finlandais Kyösti Karhila remporta 13,5 de ses 32 victoires sur Hawk. Le premier as sur Hawk fut K. Tervo avec 15,75 victoires. Les Hawk étaient déployés au sein de la Lentolaivue 32.
Les Hawk finlandais était initialement armés de 4 ou 5 mitrailleuses de 7,5 mm. Cet armement, suffisant au début de la guerre, se révéla inadapté contre les nouveaux appareils soviétiques, plus rapides et mieux blindés. A partir de 1942, il fut remplacé par un armement constitué de une ou deux mitrailleuses lourdes Colt de 12,7 mm et de deux ou quatre mitrailleuses Browning de 7,7 mm. Des mitrailleuses lourdes de 12,7 mm de type Berezin UB ou Lkk/42 furent également employées. Ce nouvel armement n'eut aucune influence sur les performances du Hawk mais se montra bien plus efficace contre les appareils soviétiques. Les Hawk finlandais furent équipés de viseurs Revi 3D ou C/12D.
Les Hawk survivants restèrent en service avec les unités HleLv 13, HeLeLv 11 et LeSK jusqu'en 1948.
La France s'intéressa au P-36 avant même que celui-ci n'entre en production. Néanmoins, l'USAAC s'opposa à la vente de ce chasseur, craignant que ses propres livraisons n'en soient retardées.
Le Hawk rentra finalement en service dans l'Armée de l'Air en mars 1939, sous la désignation Curtiss H.75. Un total de 416 H.75 fut livré avant la défaite de 1940. Au cours des combats de 1939 et 1940, les pilotes de H.75 revendiquèrent 230 victoires confirmées.
Sous le régime de Vichy, le H.75 fut utilisé contre les Britanniques à Mers-el-Kébir et à Dakar. Lors de l'invasion de l'Afrique du Nord (opération Torch), les H.75 français s'opposèrent aux F4F Wildcat de l'US Navy, remportant 7 victoires au prix de 15 pertes.
En octobre 1939, le gouvernement des Indes Néerlandaises passa commande de 24 Hawk 75A-7, motorisés par des Cyclone de 1200 cv (895 kW), armés de quatre mitrailleuses de 7,7 mm et capable d'emporter deux bombes de 45 kg (100 livres) sous les ailes. Ces chasseurs furent expédiés en 1940 (et furent presque expédiés aux Pays-Bas lors de l'invasion allemande). Ils furent utilisés jusqu'au moment de l'invasion japonaise mais avaient tellement volé que les moteurs étaient usés.
Les Hawk néerlandais furent utilisés pour former le 1-VlG IV, ou Vliegtuiggroep IV, le 1e afdeling (1st Squadron, Airgroup IV) de l'Aviation militaire de l'armée royale des Indes néerlandaises, et quelques-unpour le 1-VIG V. Ils participèrent aux combats au-dessus de Malacca, Sumatra et Java et parvinrent à détruire une voie ferrée et à intercepter des bombardiers. Ils participèrent également aux combats aériens au-dessus de Surabaya où les forces aériennes américaines, britanniques et néerlandaises s'opposèrent ensemble à l'aviation japonaise.
Dix Hawk 75A-9 furent livrés à la Perse mais furent capturés par les Britanniques alors qu'ils étaient encore en caisses. Ces appareils furent envoyés en Inde et intégrés dans la RAF.
La Norvège commanda 24 Hawk 75A-6 motorisés par des Twin Wasp. Sur les 19 appareils reçus, seuls sept avaient été assemblés au moment de l'invasion allemande et aucun n'était opérationnel. Les appareils qui n'avaient pas été assemblés furent détruits par un employé des douanes, qui brisa tous les instruments et coupa tous les câbles électriques accessibles. Les Hawk norvégiens capturés furent cédés à la Finlande. La Norvège commanda également 36 Hawk 75A-8 motorisés par des Cyclone. Trente appareils furent livrés comme appareils d'entraînement avancé à la base norvégienne installée près de Toronto au Canada, établie par le gouvernement norvégien en exil à Londres. Ils furent cédés quelques temps plus tard aux Etats-Unis et re-désignés P-36G.
En 1943, les Etats-Unis envoyèrent 28 Hawk au Pérou dans le cadre de la loi Prêt-Bail. Il s'agissait des anciens P-36G norvégiens qui avaient servi au Canada.
Douze Mohawk britanniques à moteur Cyclone parvinrent au Portugal, après être devenus obsolètes dans la RAF. Ils furent utilisés pour la défense des îles Açores.
Quelques Hawk 75N furent utilisés par la Thaïlande lors de la guerre franco-thaïlandaise. Ils participèrent également à la bataille de Prachuab Khirikhan lors de l'invasion japonaise de la Thaïlande.