Paris | |
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Type | Paquebot transatlantique |
Histoire | |
Quille posée | 1913 |
Lancement | 12 septembre 1916 |
Mise en service | 15 juin 1921 |
Statut | Incendie et chavirement dans le port du Havre en 1939 |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 233,4 m |
Maître-bau | 26 m |
Tonnage | 34 569 |
Propulsion | Turbines Parson |
Vitesse | 21 nœuds |
Autres caractéristiques | |
Passagers | 1 930 : 560 première classe, 530 seconde classe, 840 troisième classe |
Équipage | 662 |
Chantier naval | Penhoët, Saint-Nazaire |
Armateur | Compagnie générale transatlantique |
Pavillon |
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Le Paris est un paquebot transatlantique français, un « cousin » du paquebot France de 1912. Fleuron de la compagnie, sa carrière de 18 ans se fait cependant dans l'ombre de ce dernier et de l'Île-de-France mis en service en 1927. Finalement, le Paris brûle et chavire dans le port du Havre le 18 avril 1939.
La construction du Paris débute dans les Chantiers de l'Atlantique, à Saint-Nazaire, en 1913. Lancé le 12 septembre 1916, il voit sa mise en service retardée à l'année 1921 à cause de la Première Guerre mondiale. La guerre entraîne également le déplacement de sa coque en travaux à Quiberon pour sa protection. Une fois terminé, il est le plus grand paquebot français en mer.
Il effectue sa première traversée entre Le Havre et New York le 15 juin 1921, avec à son bord le Maréchal Foch. Il bénéficie par la suite de l’âge d'or de la navigation qui suit la guerre, ainsi que des restrictions dues à la Prohibition. Les américains fortunés se tournent en effet vers les paquebots français pour profiter de traversées où l'alcool n'est pas interdit. Il est également le premier paquebot à se pourvoir d'un dancing en 1929 et à posséder une salle de cinéma, ce qui ajoute à son prestige.
En 1927, il connaît un abordage, douze membres d'équipage du cargo norvégien abordé étant tuées dans l'accident. L'année suivante, un incendie important entraîne une refonte de grande ampleur à bord du navire qui l'immobilise pour six mois. Durant sa carrière, il effectue des traversées entre New York et Le Havre, ainsi que des croisières dans les Caraïbes et en Méditerranée. Durant ses dernières traversées, il est possible que sa coque ait été peinte en blanc. Cependant, aucune photographie du Paris arborant cette couleur n'a été retrouvé. Suite à l'entrée en service du Normandie, la Compagnie générale transatlantique envsage d'en faire un navire de croisière à plein temps.
Cette idée ne sera jamais appliquée. En effet, en 1939, alors qu'on le prépare à transporter des collections pour l'exposition universelle de New York, un incendie éclate dans la boulangerie du navire et le ravage. Le Paris connaît alors le même sort que le Normandie trois ans plus tard : la quantité d'eau déversée d'un seul côté du navire le fait chavirer le lendemain de l'incendie. Par une certaine ironie du sort, il faut scier les mâts du Paris pour permettre au Normandie de quitter la cale sèche.
Du fait de la Seconde Guerre mondiale, sa coque n'est pas démolie. Elle engendre même un autre drame. Suite à une rupture de ses amarres, le Liberté, paquebot récemment acquis par la Compagnie générale transatlantique entre en collision avec la coque et sombre. Renfloué en 1947, il aura finalement une glorieuse carrière sous pavillon français. Quant-à la coque du Paris, elle est démantelée sur place la même année.