Polypose naso-sinusienne - Définition

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Intervention chirurgicale

Si les polypes sont trop importants ou si les cures de corticoïdes par voie générale deviennent trop fréquentes ou sont mal supportées, l’ORL peut proposer l’opération. Le patient doit consulter et demander l’avis de plusieurs médecins avant de prendre sa décision. Il doit en mesurer le pour et le contre. Il existe plusieurs techniques :

  • Polypectomie : la polypectomie est l’ablation des polypes. Elle est effectuée au serre-nœud, à l’aide de pinces, de différents lasers ou à l'aide d'un microdébrideur, toujours sous contrôle rhinoscopique, endoscopique ou microscopique. L’anesthésie est locale ou générale. Le microdébrideur (shaver) est un instrument dérivé de la chirurgie orthopédique. Il permet de diminuer les saignements et augmente la rapidité opératoire. Le microdébrideur se révèle efficace dans le traitement de la PNS : exérèse des polypes.
  • Ethmoïdectomie fonctionnelle : elle consiste à ne retirer que les polypes, en ouvrant les sinus. Cette ethmoïdectomie endonasale est réalisée sous guidage endoscopique et en principe sous anesthésie générale.
  • Ethmoïdectomie radicale : le principe est de transformer le nez et les sinus en une seule cavité. Le geste chirurgical doit être sûr, car le globe oculaire, le nerf optique et le cerceau sont situés dans des zones relativement voisines. Le chirurgien opère sous technique endonasale avec contrôle optique ou imagerie médicale, sous anesthésie générale. L’opération consiste à effectuer une nasalisation ethmoïdale. Il n’y a pas de cicatrice externe. Les résultats de cette opération restent bons. Son but est d’obtenir un large couloir ethmoïdal (voir : os éthmoïde) avec des parois aussi lisses que possible pour assurer une reconstitution de qualité des tissus et une bonne ventilation des diverses cavités. L’intérieur du nez et les sinus restent très douloureux plusieurs jours après l’opération. Les soins post-opératoires sont très longs : 4 à 6 semaines.

Les récidives de la PNS peuvent se manifester. L’intérêt de l’intervention reste la circulation de l’air dans le nez et pour 60 % des personnes retrouver les sens de l’odorat et du goût. En général, la chirurgie ne guérit pas de la maladie et ne dispense pas le sujet aux corticoïdes pris en pulvérisation. En effet, l'intervention permet aux traitements d’être plus efficaces, évitant ainsi aux polypes de revenir. Les petites récidives pourront être traitées au laser.

Dans les tous les cas, le lavage des fosses nasales avec une solution appropriée reste indispensable. L'arrêt du tabac est obligatoire. La prise d'aspirine et de ses dérivés doit être arrêtée, en cas de syndrome de Widal (PNS, asthme et allergie à l’aspirine). La PNS est présentée comme une maladie incurable. Les symptômes peuvent seulement être atténués. L'éducation des personnes atteintes reste primordiale. Un suivi médical régulier est nécessaire.

Prévention

Les pulvérisations d'eau de mer ou d'eau douce peuvent aider, plus particulièrement en début de rhume ou encore avant de recevoir le traitement par corticoïdes.

Autres pistes

Utilisation du laser

Le laser est une intervention moins invasive et moins douloureuse que l’opération chirurgicale. L’utilisation du laser permet de réduire le volume d’un cornet ou d’un polype, favorisant ainsi la respiration nasale. Plusieurs séances peuvent être nécessaires. Deux types de laser sont actuellement utilisés pour traiter la polypose naso-sinusienne :

  • laser YAG (Yttrium Aluminium Garnet) : le laser YAG est le plus utilisé. Le faisceau du laser est transporté par fibre optique. Ce type de laser a la propriété de cautériser et de coaguler.
  • laser CO2 : l’excitation moléculaire se fait à l’aide de courants de forte intensité et en impulsions. L'utilisation du Laser C02 est plus délicate, car il n'existe pas de fibre optique permettant de conduire le rayon laser. Il s'agit également d'une technique peu agressive, permettant d’améliorer le passage de l’air dans les narines.
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