Psychologie scolaire - Définition

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Différences entre les garçons et les filles dans le milieu scolaire

La plus grande réussite scolaire des filles par rapport aux garçons ne représentent pas un phénomène récent ni isolé. En effet, cette forte tendance se retrouve dans plusieurs pays dont au Danemark, en Grèce et au Japon et semble se maintenir avec le temps, voire augmenter. Les difficultés vécues par les garçons dans les écoles ne reflètent pas seulement un problème d’écart momentané de performance mais évoquent aussi un générateur d’inadaptation sociale. Plusieurs études considèrent la réussite scolaire comme un déterminant significatif de l’insertion sociale ultérieure. De plus, l’échec scolaire est fortement associé avec des problèmes d’inadaptation sociale et des comportements déviants. Le désengagement et l’échec scolaires d’un grand nombre de garçons témoignent d’un problème complexe qui comprend des enjeux sociaux importants et qui, par le fait même, nécessite de porter une attention particulière. Des mesures s’imposent afin de favoriser le changement et solliciter l’implication de plusieurs acteurs pour une mobilisation collective.

Des solutions pour contrer le désengagement scolaire des garçons

Mesures liées à la Réforme en éducation au Québec

Lorsqu’on examine un problème, il est essentiel de se pencher sur les facteurs environnementaux. Dans ce cas-ci, le contexte scolaire doit être considéré afin d’apporter des changements efficaces et constructifs aux problèmes vécus par les garçons. La réforme de l’éducation, mise en place actuellement dans les écoles du Québec, semble offrir plusieurs solutions. Pour tenter de résoudre ces difficultés, la réforme propose de les considérer différemment en transformant la culture même de l’école. En effet, l’école nécessite de revoir leurs façons de faire en se questionnant particulièrement sur les représentations, les pratiques et les rôles des acteurs scolaires. La réforme de l’éducation implique principalement un changement dans la manière de concevoir l’apprentissage. Cette conception doit s’inspirer des approches cognitivistes et socioconstructives. Dans cette perspective, l’élève est actif dans la construction de ses apprentissages. Pour ce faire, il est essentiel de différencier la pédagogie pour chaque élève où les situations d’apprentissage sont nombreuses, complètes et pleines de sens. La différenciation pédagogique conçoit l’école comme un milieu éducatif dans lequel tous les enfants sont concernés et intéressés par leurs apprentissages. Les gars et les filles diffèrent dans leur façon d’apprivoiser les connaissances. Plusieurs études estiment généralement que les garçons, moins verbaux, ont besoin de bouger, alors que les filles répondent bien aux attentes de l’école concernant la discipline, la civilité et l’empathie. Ainsi, le vrai défi de l’école se situe dans la nécessité d’adapter la pédagogie pour motiver les élèves autant les garçons que les filles. Il faut tenir compte des caractéristiques des garçons en leur offrant, par exemple, des situations d’apprentissage qui leur permettent de bouger et d’exécuter des activités plus physiques et plus proches de leur réalité. C’est donc par l’action que l’on va amener les garçons à réussir.

L'équipe-école et mesures administratives

Cette formule gagnante (la différenciation pédagogique) ne fonctionne que dans la mesure où les enseignants travaillent en équipe. En effet, cette nouvelle façon de concevoir la pédagogie et l’apprentissage génère sans aucun doute une complexification dans la tâche d’enseigner. Le travail d’équipe permet de mettre en commun les compétences de chacun pour trouver des solutions plus pertinentes et plus variées à l’égard des problèmes à l’école. Ainsi, l’école a besoin de modifier ou d’adapter sa conception de l’apprentissage et les pratiques pédagogiques qui en découlent. Travailler en équipe et différencier la pédagogie représentent des moyens efficaces pour engendrer un apprentissage viable et durable tant chez les garçons que chez les filles. Des mesures d’ordre administratif peuvent également faire partie des solutions à envisager. Plusieurs personnes du milieu scolaire s’entendent pour dire qu’une réorganisation scolaire améliorait la situation actuelle. Diminuer le nombre d’élèves par classe, accentuer sur la qualité et non la quantité, favoriser les groupes multiâges de cycle et planifier un encadrement adapté aux besoins des élèves.

Miser sur la participation des parents

Pour contrer l’échec scolaire et le désengagement, il est important d’établir des partenariats entre tous les acteurs qui travaillent dans une école mais aussi entre l’école et la famille. Plusieurs actions ont été entreprises afin d’amener les parents dans la classe et de les faire participer au suivi des élèves. Le portfolio représente une bonne façon d’impliquer les parents dans le vécu scolaire du jeune. Des programmes de littératie, s’adressant principalement aux parents, ont comme principal objectif de prévenir l’échec scolaire. Les recherches ont montré que la stimulation des parents à l’égard de la littératie influence l’acquisition d’habiletés en lecture chez les enfants. Plus concrètement, ces programmes tentent d’accroître les interactions parent-enfant en encourageant la lecture et les échanges quotidiens autour d’un livre. Le soutien parental, en début de scolarisation, joue un rôle important dans la prévention de l’échec scolaire chez les garçons. En effet, les premières années du primaire représentent une étape cruciale puisque les études révèlent un lien significatif entre le succès précoce en lecture et la réussite scolaire ultérieure. Ces constations indiquent l’importance d’émettre beaucoup d’efforts dans les programmes qui sollicitent la participation des parents en début de scolarisation.

Principaux axes de développement

En résumé, es-ce réaliste de croire que l’école peut être captivante pour les garçons ? D’après plusieurs textes sur le sujet, la réponse est oui. Pour ce faire, il est essentiel que les actions tournent autour de quatre grands axes de développement.

Un fort sentiment d’appartenance constitue un des axes permettant la réussite des apprentissages du jeune. L’accent doit être mis sur la vie collective. Les activités offertes par l’école doivent être stimulantes, enrichissantes, variées, flexibles et dynamiques pour correspondre aux intérêts du jeune garçon. Dans cette perspective, l’école représente un lieu où l’apprentissage et plaisir riment ensemble.

Le deuxième grand axe envisage la qualité de la communication en classe et dans l’école. Des mesures telles que les règles de conduite, le code de vie et un conseil de coopération doivent être mises en place pour favoriser un lieu d’apprentissage basé sur le respect d’autrui.

Pour ce qui est du troisième axe, les démarches d’apprentissage intéressent les garçons dans la mesure où elles sont adaptées et différenciées. Un mode de fonctionnement par projets permet aux garçons d’être plus actifs dans leur processus d’apprentissage.

Des situations d’apprentissage s’inspirant de la réalité du jeune contribuent fortement à rendre les apprentissages plus signifiants pour ce dernier. Présenter des projets plus adaptés à la vie du jeune constitue le dernier axe de développement à explorer afin d’augmenter la crédibilité de l’école à ses yeux.

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