Le RIM-67 standard a été déployé sur les navires des classes suivantes, en remplaçant le RIM-2 Terrier. Tous les navires utilisaient le radar AN/SPG-55 d'orientation et la rampe de lancement missile MK-10.
Aujourd'hui le RIM-156 standard Bloc IV, utilise le VLS Mk41, le radar AN/SPY-1 pour la trajectoire montante et la trajectoire d'orientation à mi-parcours ainsi que l'AN/SPG-62 de guidage terminal.
Le dernier navire à exploiter le RIM-67 était le croiseur italien Vittorio Veneto (550) qui a pris sa retraite en 2003. Ce navire a d'ailleurs été le seul navire ne faisant pas partie de la flotte américaine à embarquer ce missile.
Le missile se présentait comme une fusée à deux étages dont la partie supérieure (à l'exception du moteur) se trouvait être le RIM-66. Il s'agissait en fait, du missile proprement dit. Il s'agissait d'un projectile de 608kg dans sa version la plus massive et reprenait grossièrement les dimensions du RIM-2A Tartar avec : 4.72 mètres de long, 34.3 cm de diamètre et 1.08 mètre d'envergure. C'était un missile du type cruciforme, ce qui signifie qu'il possédait des ailes fines, longues et fixes sur le fuselage et le contrôle de la direction est assuré par un groupement de quatre gouvernes de queue.
Avec son étage supplémentaire le RIM-67 ER était capable d'atteindre une cible à une distance plus de deux fois plus importante que le RIM-66 MR, pratiquement 200 km pour la dernière version qualifier de RIM-67. Le propulseur est un moteur fusée à carburant solide. À longue distance du but le guidage s'effectue à l'aide d'une centrale inertielle. Le radar semi-actif (ou le détecteur infrarouge) ne prend en charge la conduite du tir que lors de la phase finale de l'interception. Là où ce guidage inertiel sur le RIM-66 n'est utilisé qu'en haut environnement ECM, pour le RIM-67 il est indispensable : l'écho radar ne serait pas bien perçu par le missile à très longue portée, ce qui risquerait de provoquer sa perte.
Le propulseur mesure 3,26 m de long, un diamètre de 45 cm et une envergure de 1,57 m pour une masse de 732 kg.
Tous les blocs de missiles standard SM-1ER ont été désignés comme RIM-67A. Ils étaient essentiellement identiques au RIM-66 SM-1MR, exception faite de sa propulsion. En lieu et place du moteur MK MR-56 à double poussée, l'ER utilise un moteur fusée Atlantic Research Corp MK 30 à combustibles solides, et un moteur Hercules MK 12 d'appoint.
Les principales améliorations apportées par aux missiles SM-2MR Bloc I / II / III ont été également inclus dans les versions du RIM-67 Standard SM-2ER, parmi les principales se trouve : le système de guidage inertiel pour tir à très longue portée et le système de guidage semi-actif pour l'approche finale vers la cible.
À cause de sa taille (près de 8 mètres) le RIM-67 n'est pas conçu pour être tiré depuis les navires Aegis. Cette arme a effectivement besoin d'une rampe de lancement relativement longue pour le supporter : les anciennes rampes des systèmes Talos et Terrier ou les Mk12. Le SM-2ER Bloc I a été désigné RIM-67B, et est entré en service en 1980.
Le RIM-67C-SM-2ER Bloc II a présenté un nouveau propulseur MK 70 (à la place de son MK 12 d'origine), qui ont presque doublé la portée du SM-2ER. Fait intéressant, les performances du nouveau booster ont entrainés la réalisation d'une nouvelle enveloppe du missile, car la température à la sortie de la tuyère dépassait très largement les capacités de résistances thermique de l'enveloppe du RIM-67C.
Ces versions du RIM-67 ER Standard missiles ne peuvent être lancées à partir de lanceurs verticaux, ce qui rend impossible leur utilisation par les navires équipés de l'Aegis qui utilise des VLS MK41. Par conséquent, le Bloc IV du SM-2ER devait être conçu pour fournir l'Aegis et étendre ainsi la portée de ce système d'arme d'une très grande efficacité.
La marine américaine avait initialement demandé la désignation RIM-68A pour le Bloc IV du missiles dans la logique des RIM-66 et RIM-67. Toutefois, bien que l'objectif initial-68 selon la désignation des années 1960, un projet de l'USAF (armée de l'air américaine) a longtemps été annulé, les règlements ne permettaient pas la réutilisation d'un ancien numéro de modèle. Par conséquent, la demande a été rejetée, et la désignation RIM-156A a été allouée au nouveau missile. Certaines sources semblent indiquer que SM-2ER Bloc IV est désigné RIM-67E, mais ce n'est pas correct. Au mieux, RIM-67E a été une brève désignation intérimaire avant l'affectation définitive du RIM-156 standard.
Certains vont même jusqu'à considérer que le RIM-161 est également l'une de ces versions mais se serait simplifier grandement le développement de cette arme capable de frapper des cibles à plus de 200 km d'altitude.
Désignation officielle | Block | Notes |
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RIM-67A | SM-1ER Block I | amélioration du système d'arme Terrier |
RIM-67B | SM-2ER Block I | programme de mise à niveau (NTU) |
RIM-67C | SM-2ER Block II | NTU |
RIM-67D | SM-2ER Block III | NTU |
À cause du booster supplémentaire, les SM-1 et SM-2 ER n'ont jamais pu être développés pour le système Aegis et son dispositif de lancement vertical Mk41. (Il dépasserait d'un bon tiers du silo) Les RIM-67 doivent être tirés depuis les navires ayant autrefois utilisé le RIM-2 Terrier en ayant subi une remise à niveau.
Afin de compenser ce manque, Raytheon développe le RIM-156 (une nouvelle version du SM-2 ER) qui disposera d'un moteur plus compact sur son propulseur : le MK72. Cela devrait permettre aux croiseur Aegis de la classe Ticonderoga de disposer de missiles longues portées, mais en attendant, ce missile fonctionne comme tous les systèmes de tir à radar semi-actif en utilisant les dispositifs améliorés du RIM-2 Terrier ou du RIM-8 Talos :
Il comprend un radar de veille air ou surface/air tridimensionnel qui assure la détection et la désignation des cibles. Ces radars disposent en général de faibles puissances d'émission d'ondes radar mais dans des gammes de fréquences qui portent à de très longues distances.
Grâce aux systèmes de combat intégrés aux navires, les cibles sont définies par ordre de priorités : vitesse, direction... Lorsque l'appareil entre dans le périmètre des 185 kilomètres (portée efficace des SM-2ER la rampe de lancement double lâche son missile, et recharge immédiatement à l'aide d'un barillet vertical contenant 40 missiles.
Le missile file vers sa cible à l'aide des données du radar de veille tridimensionnelle et d'un système de conduite inertielle. Arrivé à relative proximité de la cible, le missile passe en mode semi-actif en étant continuellement guidé par un des radars de poursuite. En général les radars de poursuite étaient installé à raison de deux radars par système de lancement. On ne peut pas engager plus de cibles que le navire ne porte de radars de tir. L'utilisation du système inertiel de guidage possède un double avantage :