RIM-67 Standard Missile Extend Range | |
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Présentation | |
Fonction | Missile surface-air |
Constructeur | Raytheon |
Coût à l'unité | 409000$ |
Déploiement | 1970 |
Caractéristiques | |
Moteur | missile : moteur à poudre à double poussée propulseur : SM-1 ER : Atlantic Resaerch Corp MK30 SM-2 ER : Hercules MK70 |
Masse au lancement | 1340kg |
Longueur | 7,98m |
Diamètre | missile : 34cm propulseur : 45cm |
Envergure | missile : 1,07m propulseur : 1,57m |
Vitesse | SM-1 ER : mach2,5 SM-2 ER : mach 3.5 |
Portée | SM-1 ER : 65km SM-2 ER : 185km |
Altitude de croisière | supérieur à 24400m (80000 pieds) |
Charge | 62 kg |
Guidage | guidage inertiel, autodirecteur semi-actif, fusée de proximité, détecteur infrarouge |
Détonation | Explosif à fragmentation |
Plateforme de lancement | navire de guerre de surface |
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Le RIM-67 Standard était un missile de conception américaine produit par la firme Raytheon. Il est issu du RIM-66 Standard, mais possède des caractéristiques qui lui sont propres. Le RIM-67 a été conçu pour prendre la succession du RIM-8 Talos, puis plus tard du RIM-2 Terrier au sein de la marine américaine. Il existe deux variantes de cette arme, elles-mêmes divisées en plusieurs blocks : le SM-1 ER (ER : Extend Range, « longue portée » ) et le SM-2 ER.
bien souvent, on fait l'amalgame entre les RIM-66 et le RIM-67 mais il s'agit à la base de deux armes différentes, elles le sont par leurs origines, leurs rôles mais aussi leurs performances.
Le programme des missiles Standard a été lancé en 1963, afin de fournir des remplaçants au tiercé des armes en "T" : Terrier, Tartar et Talos. L'US Navy ne disposant pas des fonds pour se lancer dans la réalisation de trois nouveaux missiles, il fut convenu que le RIM-66 remplacerait le Tartar dans son rôle de dernière défense et le Terrier dans celui de la moyenne portée. Le RIM-67 remplacerait le Talos pour la frappe lointaine mais également couvrirait une partie de la portée auparavant attribuée au Terrier.
Les deux programmes débutèrent donc séparément. Hugues avait développé son RIM-66 le premier et pour des raisons budgétaires on choisit d'adapter à ce missile un booster supplémentaire sur le principe Tartar-Terrier. Le premier RIM-67 fut lancé en 1967.
Dans les années 1980, l'US Navy avait prévu de disposer d'une version nucléaire de ses standard SM-2ER. En effet, les dernières armes de ce type, les RIM-2D Terrier et les RIM-8E/G/J Talos, étaient sur le point d'être retirées du service, laissant la marine sans capacité de lutte anti-aérienne nucléaire. Ce SM-2 devait être équipé d'une tête à fission de 4 kT, la W-81. Toutefois, ce projet a été abandonné, et l'US Navy ne possède actuellement aucune arme nucléaire de ce type.
En 1995, Hughes (aujourd'hui, la firme Raytheon) a proposé de convertir ses RIM-2 Terrier obsolètes, dont plus de 2000 avaient été entreposés, en cibles supersoniques à basse altitude (SLAT) en remplacement du MQM-8 Vandal. Ces objectifs se déplacent à 10m d'altitude sur des distances de 40 à 65 km du navire testeur. Il était prévu que certaines de ces cibles volantes simulent des missiles balistiques au sommet de leurs trajectoires mais ce projet fut abandonné. Toutefois, Raytheon garda l'idée et convertit l'excédent de SM-2 ER en engin capable de simuler ce genre de cible dans le cadre du développement du missile RIM-161 Standard Missile 3
Aujourd'hui, les RIM-67 ont été totalement remplacés par le RIM-156. On peut cependant considérer que cette arme fait partie du même type de missile, il en a d'ailleurs gardé la dénomination de SM-2ER.