Réseau multiterminal à courant continu - Définition

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Introduction

Ligne à 450kV au sud de l'autoroute 20 à l'est du poste Nicolet, près de Sainte-Eulalie, Québec.

Le Réseau multiterminal à courant continu (RMCC, aussi connu sous le nom de Phase I/Phase II) est une ligne à haute tension en courant continu (HVDC) à ±450 kV d'une longueur totale de 1 480 km qui relie les postes Radisson dans le nord du Québec et Sandy Pond, à Ayer, au Massachusetts. Contrairement à la plupart des autres installations HVDC en service dans le monde, le RMCC est équipé de plusieurs postes convertisseurs, qui rendent son exploitation plus flexible.

Historique

La tour d'observation de la Cité de l'énergie utilise une section d'un des pylônes démantelés lors de la mise en service de la liaison sous-fluviale.

Au début des années 1980, Hydro-Québec met en service les premières centrales du projet de la Baie-James dans le nord québécois. Afin d'exporter une partie de cette énergie vers le lucratif marché de la Nouvelle-Angleterre, l'entreprise planifie la construction d'une nouvelle ligne, qui pourrait alimenter directement le NEPOOL.

Dans un premier temps, le RMCC (Phase I) relie le poste Des Cantons, près de Windsor (Québec) et le barrage Frank D. Comerford, près de Monroe (New Hampshire), sur une distance de 172 kilomètres (107 mi). L'installation d'une ligne à haute tension à courant continu était nécessaire pour relier le réseau électrique québécois à celui de ses voisins, puisque la zone de contrôle du Québec n'est pas synchronisée avec les réseaux voisins de l'Eastern Interconnection. Cette ligne de transport bipolaire aérienne est entrée en service en 1986. Elle avait une capacité maximale de transfert de 690 mégawatts. La tension de fonctionnement était de ±450 kV. Les deux postes de la phase I ont été mis hors-service en 2007.

Dès le départ, il était prévu d'allonger la ligne afin de relier directement les installations hydroélectriques du complexe La Grande à la région métropolitaine de Boston. La ligne a été prolongée de 1 300 kilomètres : au nord, jusqu'au poste convertisseur de Radisson et au sud, vers un convertisseur semblable au poste de Sandy Pond, au Massachusetts. L'installation de convertisseurs CA-CC aux deux extrémités de la ligne a augmenté la capacité du RMCC (Phase II) à 2 000 mégawatts. La tension de transport est demeurée inchangée à ±450 kV. Un convertisseur supplémentaire a été installé au poste Nicolet en 1992. Ce poste, qui dispose d'une capacité de transport de 2 138 mégawatts, peut recevoir de l'énergie de Sandy Pond ou de Radisson en plus de permettre d'alimenter la Nouvelle-Angleterre en cas de panne du tronçon le plus nordique de la ligne.

La construction de la ligne se déroule généralement sans incident, sauf à l'endroit où les câbles à haute tension doivent traverser le fleuve Saint-Laurent, entre Grondines et Lotbinière. La volonté d'Hydro-Québec de traverser le fleuve par une ligne aérienne se heurte à l'opposition organisée des citoyens des deux rives, dont la tisserande réputée Micheline Beauchemin. Le gouvernement du Québec demande à la société d'État de remplacer la ligne aérienne par un tunnel de 4 km sous le fleuve, au coût de 144 millions de dollars. Cette ligne sous-fluviale, qui a nécessité deux ans et demi de travail, a été mise en service le 1er novembre 1992.

L'un des pylônes démantelés après la mise en service de la ligne sous-fluviale a été réutilisé lors de l'édification d'une tour d'observation à la Cité de l'Énergie de Shawinigan.

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