Projet de la Baie-James - Définition

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Introduction

La centrale LG-1.
L'intérieur de la centrale Robert-Bourassa.

Le Projet de la Baie-James (ou Complexe La Grande) désigne une série d'aménagements hydroélectriques construits pour Hydro-Québec sur la Grande Rivière, dans le Nord du Québec, entre 1974 et 1996.

Le bassin versant du Complexe hydroélectrique La Grande comprend environ 177 000 km2, soit 12 % de la superficie du Québec. La construction de la première phase du projet s'est élevée à 13,7 milliards de dollars canadiens.

La production électrique annuelle des 8 centrales du Complexe La Grande s’élève à environ 83 térawattheures (TWh), et représente environ 43 % de l’électricité consommée au Québec — estimée à 193 TWh en 2003. Les centrales du complexe La Grande ont une puissance installée de 16 021 mégawatts (MW) et ses installations fonctionnent en moyenne à 60 % de leur capacité. Cette capacité de production équivaut à celle d'un pays tout entier, comme la Belgique.

La construction de trois nouvelles centrales entre 2003 et 2011 — Eastmain-1, Eastmain-1-A et Sarcelle — et la dérivation du cours supérieur de la rivière Rupert vers les centrales de la Grande Rivière augmentera la capacité installée du complexe à 17 389 MW et la production totale à environ 94 TWh. L'augmentation anticipée de la pluviosité de la région due au réchauffement climatique devrait augmenter cette production.

Situation géographique

La région de la Baie-James, ou Jamésie est un territoire de 350 000 km2 — équivalent à 20 % du territoire du Québec ou aux deux-tiers de la superficie de la France — bordé par les 49e et 55e parallèles de latitude Nord, par la baie James à l’ouest et la ligne de partage des eaux entre les bassins versants de la baie James et du fleuve Saint-Laurent à l'est. Le relief de la région est peu prononcé et se compose de trois régions : une plaine côtière de 150 km, un plateau ondulé qui atteint une élévation maximale de 400 m et les monts Otish à l'est du territoire, dont les sommets atteignent de 900 à 1 100 m.

Le territoire fait partie du Bouclier canadien et repose sur un socle de roches ignées et métamorphiques datant du précambrien. Le relief a été façonné par les glaciations, dont la plus récente s'est terminée il y a moins de 6 000 ans. Le retrait des glaciers a laissé plusieurs dépôts de matériaux meubles ; de la moraine, de l'argile silteux et des sables fins. Le processus normal d'érosion a ensuite façonné le réseau hydrographique actuel.

La séismicité naturelle du territoire est faible. Un tremblement de terre d'une magnitude de 5 à l'échelle de Richter est survenu en 1941 ; son épicentre était situé à environ 150 km de la centrale LG-3. On a cependant mesuré des épisodes de séismicité induite lors du remplissage des réservoirs. Ainsi, le remplissage du réservoir de LG-3 a provoqué des tremblements de terre dans une région située à 50 km en amont du barrage principal. Une de ces secousses a atteint une magnitude proche de 4 en 1983.

Le climat de la région est de type subarctique. Les hivers sont longs et durent, en moyenne, du 22 octobre au 4 mai. Les étés sont courts et doux ; la température y atteint en moyenne 13,6 °C en juillet, alors qu'elle descend à –22,9 °C en janvier. La région enregistre des précipitations moyennes de 765 mm par année, dont un tiers sous forme de neige. Les plus fortes précipitations mensuelles se produisent en été et l'épaisseur de neige en hiver varie de 50 à 100 cm. Il s'agit de précipitations nettement moindres que celles enregistrées à Montréal, qui reçoit une moyenne annuelle de 1 050 mm .

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