La description de la douleur est suffisante dans 90 % des cas.
La radiographie standard du rachis lombaire n'est nécessaire que si l'on suspecte une cause autre qu'une hernie discale, ou en cas de sciatique récidivante ou rebelle au traitement. Elle ne permet pas cependant de visualiser la hernie (le disque intervertébral étant radio-transparent).
Seuls l'IRM et le scanner rachidien permettent de visualiser la hernie. La sensibilité et la spécificité de ces examens est cependant loin d'être absolue : un cinquième à un tiers des patients ont une hernie discale et n'ont jamais souffert d'une sciatique.
La sacco-radiculographie par injection directe d'un produit de contraste dans le canal rachidien, est une technique abandonnée depuis les années 1990.
Les examens biologiques sont utiles dans certaines situations (Vitesse de sédimentation et Numération globulaire).
L'Électromyogramme est inutile dans les formes typiques (aide lors du diagnostic différentiel)
Il était traditionnel de prescrire un repos allongé sur un plan dur durant l'accès de sciatique. Cette attitude n'a pas prouvé son efficacité. De même, l'administration d'antalgiques (médicaments anti-douleurs) ou d'anti-inflammatoires non stéroïdien ne fait pas mieux qu'un placebo.
L'injection de corticoïdes dans le canal lombaire (infiltration épidurale)semble avoir un effet bénéfiquemême s'il reste controversé.
Le port d'un corset et des séances de kinésithérapies peuvent être prescrits.
Les massages et autres pratiques (chiropraxie, tractions...) sont d'une efficacité discutable.
Le recours à la médecine traditionnelle chinoise comme l'acupuncture peut atténuer la douleur.
Par conséquent, les préférences du patient semblent être un facteur important dans la gestion clinique de la sciatique.
Il consiste à supprimer la hernie discale. Il ne doit être proposé que dans 3 cas : déficit moteur ou troubles sphinctériens, douleur en dépit du traitement morphinique et corticoïde, ou durée d'évolution supérieure à 3 mois en dépit du traitement.
Elle consiste en l'injection dans le disque intervertébral d'une substance enzymatique, la chymopapaïne, qui va dissoudre le noyau "nucleus pulposus" réduisant ainsi la hernie. Cette technique s'adresse à des hernies discales de petite taille et dont les parois ne sont pas rompues. Elle n'est plus autorisée en France.
Elle est favorable dans la plupart des cas de manière spontanée. Elle peut parfois se prolonger ou récidiver.
Dans de rares cas, elle se complique d'un syndrome de la queue de cheval avec apparition d'une paralysie et de troubles des sphincters, relevant d'une intervention chirurgicale urgente.