Œuvres philosophiques de Sophie Germain, suivies de pensées et de lettres inédites et précédées d'une étude sur sa vie et ses œuvres par Hte Stupuy, coll. « Philosophie moderne », Librairie de Firmin-Didot et Cie, 1879, rééd. 1896. L'œuvre philosophique est constituée d'un essai intitulé Considérations générales sur l'état des sciences et des lettres.
Plaque de la rue Sophie-Germain, dans le 14e arrondissement de Paris
Œuvre mathématique
Une de ses contributions majeures à la théorie des nombres est la preuve de la propriété mathématique suivante : si x, y, et z sont des entiers relatifs, et que x5 + y5 = z5, alors soit x, soit y, soit z est divisible par 5. Cette preuve, qu'elle décrivit pour la première fois dans une lettre à Gauss est relativement importante car elle permet de réduire le nombre de solutions du théorème de Fermat.
Ses contributions principales aux mathématiques portent sur la théorie des nombres et sur les déformations élastiques. Elle est à l'origine des nombres premiers de Sophie Germain. On appelle ainsi un nombre premier n tel que 2n + 1 le soit aussi. Les nombres premiers de Sophie Germain inférieurs à 200, sont :
Sur la suggestion de Gauss, l'université de Göttingen lui décerne en 1830 un titre honorifique, mais elle meurt d'un cancer du sein avant de pouvoir le recevoir, le 27 juin 1831.
Dans sa biographie, Amy Dahan Dalmadico explique l'insuffisance de certains travaux de Sophie Germain par une mise à l'écart de la viescientifique. Au début du XIXe siècle, les femmes étaient jugées incompétentes pour comprendre des travaux scientifiques ; elles ne pouvaient traditionnellement avoir accès à la connaissance des progrès scientifiques qu'au cours de discussions mondaines ou à la lecture des livres de vulgarisation qui leur étaient spécifiquement destinés. Sophie Germain se distingue avant tout par son refus de se soumettre aux mœurs de son époque.
Postérité
Proof (la Preuve), la pièce de David Auburn, qui a remporté le prix Pulitzer en 2001 dans la catégorie théâtre, contient de nombreuses références à Sophie Germain.
Norbert Aboudarham lui a consacré une pièce "Monsieur Sophie Germain ... femme de science", récit de fiction historique qui est un dialogue entre Archimède, Sophie Germain et l’auteur de récit perdu dans le Paris de la Révolution française
Le lycée Sophie-Germain, dans le 4e arrondissement de Paris, est historiquement le lycée Charlemagne pour jeunes filles. On y trouve une statue de Sophie Germain.
Le collège Sophie-Germain, dans le quartier de Cronenbourg à Strasbourg.
Les nombres premiers de Sophie Germain sont nommés en hommage de ses travaux en arithmétique.
La rue Sophie-Germain, dans le 14e arrondissement de Paris.
La salle Sophie Germain, dans le pôle de Recherche et d'Enseignement Systèmes industriels et logistiques de l'Institut français de mécanique avancée (IFMA), à Aubière.
L'amphithéâtre Sophie Germain, à l'Institut national des sciences appliquées de Rouen (INSA).