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Autre nom | Aucun | |||
Référence MIM | 312750 | |||
Transmission | Dominante liée à l'X | |||
Chromosome | Xq28 | |||
Gène | MECP2 | |||
Empreinte parentale | Non | |||
Mutation | Ponctuelle | |||
Mutation de novo | 99.5% | |||
Nombre d'allèles pathologiques | - | |||
Anticipation | Non | |||
Porteur sain | sans objet | |||
Incidence | ||||
Prévalence | 1/10 000 à 15 000 | |||
Pénétrance | 100 % | |||
Nombre de cas | Inconnu | |||
Maladie génétiquement liée | Aucune | |||
Diagnostic prénatal | Impossible en pratique | |||
Article principal | - | |||
Liste des maladies génétiques à gène identifié |
Le syndrome de Rett est une maladie génétique neurologique atteignant les filles et apparaissant après 6 et 18 mois de développement normal chez la petite fille. Le signe le plus distinctif de cette maladie est la disparition des mouvements coordonnées de la main qui sont remplacés par des mouvements répétitifs stéréotypés.
Le pédiatre Andreas Rett (1924-1997) est le premier à avoir décrit ce syndrome.
Son caractère de maladie génétique a été mis en évidence en 1999.
Des mutations du gène MECP2 sont de plus en plus observées chez des individus présentant un syndrome de Rett atypique et précédemment diagnostiqué comme autistique, troubles moyens de l'apprentissage, suspicion clinique de syndrome d'Angelman sans confirmation biologique, retard mental avec tremblement et trouble du tonus.
Des garçons présentant des critères cliniques du syndrome de Rett sont connus ; il s'agit soit de garçons dont le caryotype est XXY ou présentant des mutations post-conceptionnelles aboutissant à une mosaïque somatique. Les garçons porteurs de la mutation du gène MECP2 avec un caryotype XY présentent une encéphalopathie sévère à la naissance et meurent avant l'âge de deux ans.
Les critères de diagnostics du syndrome de Rett, retenus en 1988 et toujours d'actualité, sont
Les critères d'exclusion qui, s'ils sont présents, permettent d'exclure la maladie de Rett sont :
D'autres symptômes peuvent être présents et aider au diagnostic : épilepsie, trouble du sommeil, anomalies à l'électro-encéphalogramme, spasticité musculaire avec atrophie musculaire et dystonie, scoliose, hypotrophie des pieds, raccourcissement du 4e métacarpien et/ou métatarsien à la radiographie, retard de croissance, grincements de dents, trouble de la déglutition et de la mastication, mauvaise circulation des membres inférieurs.
Les troubles respiratoires sont fréquents et peuvent être de plusieurs types, nécessitant un prise en charge différente : hyperventilation avec un risque d'alcalose respiratoire ou, au contraire, hypoventilation avec acidose respiratoire, pouvant être accompagnée d’apnées.
Les autres symptômes comportementaux sont une irritabilité, une agitation avec hurlements et peur des agressions, des pleurs inconsolables, un regard fuyant (évitant de croiser le regard des autres). Il peut exister une absence d’implication émotionnelle ou sociale, avec absence de sujets d’intérêt en général et un refus marqué d'utiliser les comportements sociaux non-verbaux, ce qui peut évoquer un autisme.